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Les plus célèbres faux de l'archéologie

Publié le 17/12/2011

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Lors de la séance publique annuelle de l'Académie des inscriptions et Belles-Lettres, le professeur Dupont-Sommer, son secrétaire perpétuel a rappelé la vie d'un des anciens membres de l'académie, Charles Clermont-Ganneau (1846-1923) ·qui fut un des meilleurs connaisseurs de l'Orient biblique à la fin du siècle dernier. C'est à lui, en particulier, que revient la découverte de la cité de Dibon, sur les bords de la mer Morte, de la stèle de Mesha, déposée actuellement au Louvre, et datée du IXe siècle avant notre ère. C'est à lui surtout que revient la découverte de plusieurs tentatives de tromperie en matière archéologique, en un temps où les techniques de dépistage n'avaient pas encore acquis la précision à laquelle elles peuvent prétendre aujourd'hui, au moins dans certains domaines.

« Le potassium radio-actif, .présent dans les ossements, a permis de dater les plus.

anciens à près de cinq millions d'années de nous.

Et il s'agit d'ossements d'hommes, ou de pré­ hommes, et l'industrie découverte en même temps révèle déjà une évolution et une techni­ que dont on n'avait pas conscience voilà seule­ ment une douzaine d'années.

L'Ethiopie est-elle le berceau de l'humanité ? Certains sont près de le croire.

Les objets ou les restes d'osse­ ments proposés au public du Petit Palais sont là pour poser la question.

Mais le grand public se l'est-il posée ? Il est difficile, si on n'a pas la curiosité de ees choses, de comprendre leur vraie signification.

Beaucoup plus extraordinaire en revanche pour chacun est tout ce qui a trait à cet empire du Prêtre Jean qui devait main­ tenir le christianisme dans un univers païen et donner au vieux royaume de la reine de Saba, sa grandeur et son originalité.

Le Prêtre Jean, que tant de voyageurs du Moyen Age vou­ lurent aller visiter exista-t-il ? Une civilisation éthiopienne, en tout cas, existe.

Des monuments merveilleux en témoignent, ainsi les ruines de Yétia (vn• siècle de notre ère), véritable Pom­ pei africaine.

Mais on n'expose pas des ruines.

Il reste heureusement l'art : des croix, des étoffes, des peintures...

C'est un art étrange, où se mêlent la spiritualité byzantine et arabe et la magie africaine.

On a peur du regard des méchants qu'on représente de profil, à cause du mauvais œil, mais l'amalgame qui en résulte aboutit à une iconographie dont on ne trouve nulle correspondance ailleurs.

La religion, ici, a quelque chose d'halluciné, et sans doute doit­ elle cette singularité à la tradition copte, héri­ tière elle-même de la religion égyptienne.

En ce sens, l'Ethiopie apparaît comme un point de rencontre unique, une sorte de creuset des civilisations.

Cinq millions d'années d'histoire devaient l'y prédisposer.

Les dessins italiens de l'Albertina Le Cabinet des dessins du Louvre présente une sélection de soixante-cinq dessins des xv" et XVI" siècles italiens, qui ont été prêtés par l'Albertina de Vienne.

L'ensemble a surtout été choisi pour sa qualité et représente au mieux le niveau exceptionnel de ce fonds, qui doit son appellation au prénom de son fondateur, le duc Albert-Casimir de Saxe-Teschen.

Mort à Vienne en 1823, il laissait ses collections à son neveu l'archiduc Charles d'Autriche et, en 1919, les dessins étaient réunis aux estampes de la Bibliothèque impériale pour constituer le noyau de la collection graphique de l'Albertina, telle qu'elle est aujourd'hui, à savoir l'un des plus précieux « cabinets de dessins » du monde.

L'archiduc Charles continua en effet, par ses acquisitions, à développer ce fonds, conservé au XIX" siècle, par de grands connaisseurs du dessin et de la gravure.

Le fait que le choix ait porté, pour cette ex­ position, sur des feuilles de maîtres italiens, ne relève pas du seul domaine de l'arbitraire.

Il est assez significatif de l'orientation et des intérêts de son créateur, dus peut-être à son amitié av·ec le comte Giacomo Durazzo, auquel revient l'idée même de la collection.

C'est lui en effet, alors qu'il résidait à Venise comme ambassadeur d'Autriche, qui réunit l'essentiel des collections italiennes du duc, soit plus de trente mille dessins et estampes, rassemblés entre 1774 et 1776, selon un plan qu'il avait lui-même conçu et soumis au duc de Saxe- Tes­ chen.

L'inventaire rédigé à la mort de ce der­ nier en 1822 compte plus de feuilles de l'école italienne que de pièces des écoles allemande ct française.

Le Quattrocento italien est évoqué par quel­ ques feuilles rares, comme la Femme à la belette, dite Allégorie de la Luxure, de Pisa­ nello, la Flagellation du Christ, de Loreno Ghiberti, auteur des bas-reliefs des portes du Baptistère de Florence, une feuille d'études de mains exécutée à la pointe d'argent, rehaussée de blanc sur un fond préparé gris, de Raffael­ lino del Garbo.

Composé de trois feuillets as­ semblés, elle a été élaborée dans sa forme actuelle par Vasari, à qui elle a appartenu au xvi• siècle.

Le xvi• siècle est représenté par les plus grands noms des écoles toscane, romaine, lom­ barde, émilienne et vénitienne.

Quatre dessins de Michel-Ange sont ex·posés, dont une feuille de jeunesse, une étude de nu à la sanguine.

pour la voûte de la Chapelle Sixtine, un projet pour le carton inachevé puis détruit de la Bataille de Cascina, et une Piétà des dernières années de la vie de l'artiste.

Sept feuilles de Raphaël, choisies parmi l'ensemble unique de l'Albertina et provenant de la collection du prince Charles-Antoine de Ligne sont parmi les œuvres qui retiennent le plus l'attention du visiteur, en raison de leur exceptionnelle qualité.

Une étude pour la Bataille d'Ostie, peinte dans la Stance de l'Incendie, au Vatican, a appartenu à Dürer, qui l'avait reçue de Ra­ phaël lui-même.

Trois autres sont des études de Vierges à l'enfant, variations à la pierre noire, ·puis à la plume, sur un thème qui oc­ cupa longtemps Raphaël.

Le projet à la san­ guine pour le Massacre des Innocents, que grava Marc-Antoine Raimondi est une magis­ trale et lumineuse mise en place des principaux motifs d'une composition que Raphaël reprit maintes fois mais n'utilisa jamais lui-même directement dans une composition peinte.

Il faut citer encore deux études de Baroche, quatre de Parmesan, dont une cariatide pour la fresque de la voûte de la Steccata, à Parme, un Portrait de femme, de Tintoret, r Allégorie de la Victoire de Véronèse, deux belles feuilles d'Annibal Carrache, Portrait d'un joueur de luth, et Etude pour le triomphe de Bacchus et d'Ariane, à la voiite de la galerie du Palais Farnèse, à Rome.. »

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