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L'oeuvre de Saint-John Perse

Publié le 14/12/2011

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SAINT-JOHN PERSE, nom d'auteur du diplomate Alexis Léger, entre à la bibliothèque de la Pléiade (éditions Gallimard), ce qui est en France une des formes de la consécration, avec un gros volume de plus de mille quatre cents pages, couvrant soixante années de production; mais la poésie n'occupe qu'un tiers de l'espace. Une partie importante est consacrée à la biographie du poète, à la critique, à sa bibliographie. Il s'agit en somme d'un ouvrage définitif auquel l'écrivain lui-même a mis la main, s'il n'en a pas dirigé toute l'orchestration. L'essentiel du recueil est occupé par la correspondance de Saint-John Perse; les lettres citées sont adressées aux principaux écrivains du début du siècle et des années vingt, comme Jacques Rivière, Alain-Fournier, Valéry Larbaud, Paul Claudel, Francis Jammes, André Gide, etc. Mais sur les activités diplomatiques du fonctionnaire qui fut à la tête du quai d'Orsay pendant l'époque cruciale de l'entre-deux-guerres, rien n'est révélé.

« refus de contrainte.

Libertaire plus que révolu­ tionnaire, Prévert reste, pour lui comme pour ses lecteurs, l'homme de la crosse en l'air.

Il est, par définition, un insoumis.

« Le fou, écrit-il, on lui dit qu'il est un déserteur de l'armée des idées.

Moi, j'ai de la chance, je ne suis qu'un insoumis.

On ne devient pas fou si facilement.

J'ai connu des fous merveilleux.

Des gens rai­ sonnables, j'en connais trop.

» Les prix littéraires La saison des prix a occupé le monde littéraire pendant les derniers jours de novembre et les premiers de décembre.

Il n'y a pas eu, à propre­ ment parler, de surprises ni de révélations.

Les prix sont allés à de bons livres et à des auteurs qui ne sont pas tout à fait des inconnus.

Prix Goncourt Le prix Goncourt 1972 a été attribué à un livre de Jean CARRIÈRE : L'épervier de Maheux (Jean­ Jacques Pauvert, éditeur), beau récit d'une chute, physique et morale, et d'un rachat qui trouve sa justification dans le symbole d'un épervier inaccessible.

L'influence de Jean Giono, reconnue par l'auteur qui a vécu longtemps près de l'écrivain provençal, est sensible sans être dominante.

Né à Nîmes en 1912, vivant toujours à proximité de sa ville natale, Jean Carrière, grand amateur de ·musique, collabore à diffé­ rentes revues et travaille pour la chaîne régio­ nale de l'O.R.T.F.

Son premier roman : « Le retour d'Uzès » avait obtenu un prix de l'Aca­ démie française.

Prix Renaudot Le prix Renaudot a été attribué à La nuit américaine de Christopher FRANK (éditions du Seuil), sorte de reportage neutre et précis sur la création d'une pièce et l'univers des coulisses, vu à travers l'amour d'un photographe de presse pour la principale interprète.

Anglais, Christo­ pher Frank est né en 1942.

Installé depuis plusieurs années à Paris, il a travaillé dans des agences de presse photographique et a fait repré­ senter une pièce : La mort de lord Chatterley.

Prix Femina Le prix Fémina a été décerné à Roger GRENIER pour Cinéroman (éditions Gallimard).

Un jeune garçon vit son adolescence au milieu des per­ sonnages du cinéma américain dont il a l'oc­ casion de partager chaque soir les romanesques aventures sur l'écran de la petite salle provin­ ciale que tiennent ses parents.

La minable vie quotidienne de la famille est comme transfigurée par le monde lumineux d'Hollywood.

Les parents de Roger Grenier ont en effet tenu, au temps du muet, un cinéma, mais les difficultés finan­ cières les ont vite contraints à abandonner cette activité.

L'auteur, né en 1919 à Caen, a d'abord pra­ tiqué le journalisme jEdiciaire à Combat avant de tenir la page littéraire de France-Soir et de réaliser des émissions pour la radio.

Parmi ses œuvres, il faut citer : La voie romaine (1961), Le palais d'hiver (1965), Avant une guerre (1971), etc.

Prix Médicis Le prix Médicis a été attribué à Maurice CLA­ VEL pour son roman : Le tiers des étoiles (édi­ tions Grasset), vigoureuse dénonciation d'une so­ ciété qui, au nom de l'intérêt, finit par soumettre tout à elle et à détruire même ce qu'il peut y avoir de pur chez l'homme.

Mais de la crise évoquée dans ce récit assez vaudevillesque surgit la grâce divine.

Né en 1921, Maurice Clavel est agrégé de philo­ sophie.

Ancien résistant, il a pris part à la libération de Chartres et de Paris.

Journaliste à Combat et au Nouvel Observateur, réalisateur à la radio et à la télévision, il est l'auteur d'une œuvre abondante théâtrale et roma­ nesque : (Les incendiaires, La terrasse de midi, La pourpre de judée, La perte et le fracas, etc.).

- Selon une tradition établie depuis trois ans, le prix Médicis a aussi couronné un ouvrage étranger; il s'agissait, cette année, de Cobra, de l'écrivain cubain Severo SARDUY (Editions du Seuil).

Prix Interallié Le prix Interallié a été décerné à Georges WAL­ TER pour Des vols de Vanessa (éditions Grasset).

Roman à la fois fantastique et baroque, l'ou­ vrage met en scène un journaliste qu'une en­ quête conduit sur une île mystérieuse où rien de ce qui arrive n'a de sens compréhensible et où un vieux professeur maniaque observe à la lunette, sur l'océan, les vols de papillons Va­ nessa, tandis que la radio annonce, de Dallas, l'assassinat du président Kennedy.

Ce monde de rêve, inaccessible et inquiétant, l'auteur le con­ naît puisqu'il est journaliste lui-même et qu'il a eu plusieurs fois l'occasion de perdre ainsi contact avec le réel dans des circonstances où tout semblait échapper à son intelligence.

Né en 1921 à Budapest, Georges Walter a fait ses études en France et est devenu professeur d'anglais.

La fin de la guerre devait l'envoyer en reportage avec les troupes américaines.

II a collaboré à l'Express, a réalisé des émissions sur Radio-Luxembourg et a travaillé pour le compte de l'O.R.T.F.

Son premier roman : Les enfants d'Attila, paru en 1967 obtint le Prix d'honneur.

La ballade de Sacramento Slim (1971) annonçait déjà l'étrange tonalité et le mystère envoûtant qui allait lui valoir, avec un troisième ouvrage, le prix Interallié.

Grand Prix national des Lettres Le Grand Prix national des Lettres est allé à Henri PETIT pour l'ensemble de son œuvre.

Es­ sentiellement journaliste, puisqu'il a collaboré à L'œurJre, au Petit journal, à Ce soir, au Pari­ sien libéré, etc., Henri Petit, aujourd'hui âgé de soixante-douze ans, est d'abord un penseur et un moraliste.

Ses livres (De la tête au cœur, 1956; Les justes solitudes, 1962; Ordonne ton amour, 1966; Sursis au désespoir, 1972, etc.) sont d'une élévation de pensée qui aurait dû lui valoir une notoriété plus grande que celle qu'il connaît.

Athée, Henri Petit n'en avoue pas moins un besoin religieux qui le met sur une ligne parallèle à celle des grands philosophes chré­ tiens.. »

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