lui reconnaître.
Publié le 04/11/2013
Extrait du document
«
l'absurde.
Demême l'étranger qui,àcertaines secondes, vientànotre rencontre dansuneglace, lefrère
familier etpourtant inquiétant quenous retrouvons dansnospropres photographies, c'estencore
l'absurde.
J'en viens enfin àla mort etau sentiment quenous enavons.
Surcepoint toutaété ditetilest
décent desegarder dupathétique.
Onnes'étonnera cependantjamaisassezdeceque tout lemonde vive
comme sipersonne « nesavait ».
C'estqu'en réalité, iln'y apas d'expérience delamort.
Ausens propre,
n'est expérimenté quecequi aété vécu etrendu conscient.
Ici,c'est toutjuste s'ilest possible deparler
de l'expérience delamort desautres.
C'estunsuccédané, unevuedel'esprit etnous n'ensommes jamais
très convaincus.
Cetteconvention mélancolique nepeut êtrepersuasive.
L'horreurvientenréalité ducôté
mathématique del'événement.
Siletemps nouseffraie, c'estqu'ilfaitladémonstration, lasolution vient
derrière.
Touslesbeaux discours surl'âme vontrecevoir ici,aumoins pouruntemps, unepreuve parneuf
de leur contraire.
Dececorps inerte oùune gifle nemarque plus,l'âme adisparu.
Cecôté élémentaire et
définitif del'aventure faitlecontenu dusentiment absurde.Sousl'éclairage morteldecette destinée,
l'inutilité apparaît.Aucunemorale, niaucun effort nesont a
priori justifiables
devantlessanglantes
mathématiques quiordonnent notrecondition.
Encore unefois, toutceciaété ditetredit.
Jeme borne àfaire iciunclassement rapideetàindiquer
ces thèmes évidents.
Ilscourent àtravers toutesleslittératures ettoutes lesphilosophies.
La
conversation detous lesjours s'ennourrit.
Iln'est pasquestion deles réinventer.
Maisilfaut s'assurer
de ces évidences pourpouvoir s'interroger ensuitesurlaquestion primordiale.
Cequi m'intéresse, jeveux
encore lerépéter, cene sont pastant lesdécouvertes absurdes.Cesont leurs conséquences.
Sil'on est
assuré deces faits, quefaut-il conclure, jusqu'oùallerpournerien éluder ? Faudra-t-il mourir
volontairement, ouespérer malgrétout ?Ilest nécessaire auparavant d'opérerlemême recensement
rapide surleplan del'intelligence.
*
La première démarche del'esprit estdedistinguer cequi est vrai decequi est faux.
Pourtant dèsque
la pensée réfléchit surelle-même, cequ'elle découvre d'abord,c'estunecontradiction.
Inutilede
s'efforcer icid'être convaincant.
Depuisdessiècles personne n'adonné del'affaire unedémonstration
plus claire etplus élégante quenelefit Aristote : « Laconséquence souventridiculisée deces opinions est
qu'elles sedétruisent elles-mêmes.
Carenaffirmant quetout estvrai, nous affirmons lavérité de
l'affirmation opposéeetpar conséquent lafausseté denotre propre thèse(carl'affirmation opposée
n'admet pasqu'elle puisseêtrevraie).
Etsil'on ditque tout estfaux, cette affirmation setrouve fausse,
elle aussi.
Sil'on déclare queseule estfausse l'affirmation opposéeàla nôtre oubien queseule lanôtre
n'est pasfausse, onsevoit néanmoins obligéd’admettre unnombre infinidejugements vraisoufaux.
Car
celui quiémet uneaffirmation vraieprononce enmême temps qu'elle estvraie, etainsi desuite jusqu'à
l'infini. »
Ce cercle vicieux n'estquelepremier d'unesérieoùl'esprit quisepenche surlui-même seperd dans
un tournoiement vertigineux.Lasimplicité mêmedeces paradoxes faitqu'ils sontirréductibles.
Quelsque
soient lesjeux demots etles acrobaties delalogique, comprendre c'estavant toutunifier.
Ledésir
profond del'esprit mêmedanssesdémarches lesplus évoluées rejointlesentiment inconscient de
l'homme devantsonunivers : ilest exigence defamiliarité, appétitdeclarté.
Comprendre lemonde pour
un homme, c'estleréduire àl'humain, lemarquer deson sceau.
L'univers duchat n'est pasl'univers du
fourmilier.
Letruisme « Toute penséeestanthropomorphique » n'apas d'autre sens.Demême l'esprit qui
cherche àcomprendre laréalité nepeut s'estimer satisfaitques'illaréduit entermes depensée.
Si
l'homme reconnaissait quel'univers luiaussi peutaimer etsouffrir, ilserait réconcilié.
Silapensée
découvrait danslesmiroirs changeants desphénomènes, desrelations éternelles quilespuissent résumer
et se résumer elles-mêmes enunprincipe unique,onpourrait parlerd'unbonheur del'esprit dontlemythe
des bienheureux neserait qu'une ridicule contrefaçon.
Cettenostalgie d'unité,cetappétit d'absolu
illustre lemouvement essentieldudrame humain.
Maisquecette nostalgie soitunfait n'implique pas.
»
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