Machine et Humanisme
Publié le 15/02/2012
Extrait du document

1. - L'usine pourrait combler l'âme par le puissant sentiment de vie collective - on pourrait dire unanime - que donne la participation au travail d'une grande usine. Tous les bruits ont un sens, tous sont rythmés, ils se fondent dans une espèce de grande respiration du travail en commun à laquelle il est enivrant d'avoir part. C'est d'autant plus enivrant que le sentiment de solitude n'en est pas altéré. Il n'y a que des bruits métalliques, des roues qui tournent, des morsures sur le métal ; des bruits qui ne parlent pas de nature ni de vie, mais de l'activité sérieuse, soutenue, ininterrompue de l'homme sur les choses. On est perdu dans cette grande rumeur. mais en même temps on la domine, parce que sur cette basse soutenue, permanente et toujours changeante. ce qui ressort, tout en s'y fondant. c'est le bruit de la machine qu'on manie soi-même....
Liens utiles
- La machine infernale prologue
- Au temps de l'«Humanisme» : l'essor de la prose narrative (1530 -1570)
- L'Humanisme
- HUMANISME ET TERREUR, Essai sur le problème communiste, 1947. Maurice Merleau-Ponty
- Devoir maison sur humanisme