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Mort de Vladimir Nabokov

Publié le 30/11/2011

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L'auteur, scandaleux en son temps de Lolita, Vladimir Nabokov vient de mourir le 2 juillet, à Montreux (Suisse) où il était fixé depuis 1960. Ce « dandy exilé «, génie reconnu par tous sauf par les siens, se présentait lui-même comme « un Russe tricolore, une Américain qui fut élevé en Angleterre, un Saint-Pétersbourgeois qui a un grasseyement parisien en Suisse, mais n'en a pas en français ... «. Né à Saint-Pétersbourg, le 22 avril 1899, d'une famille d'aristocrates libéraux de la Russie tsariste, Nabokov fut élève du gymnase du Prince Tenishev à Pétrograd.

« Enfance d'un magicien Les Frères du Soleil aux éditions Calmann-Lévy Siddharta aux éditions Grasset Demian aux éditions Stock Du 20 octobre au 30 novembre, le Centre cultu­ rel allemand, Goethe Institut, ( 17, A venue d'Iéna, Paris 16•) organise une exposition sur cet écrivain, un des plus brillants de sa génération.

Littérature anglaise Virginia Woolf et la çondition féminine Rien d'étonnant à ce que ce soit les Editions des Femmes qui fassent paraître en français aujourd'­ hui un livre de Virginia Woolf qui fit scandale en 1938, Trois guinées: il s'agit là d'un discours sur la condition faite aux femmes dans la société moderne.

1938: les menaces d'Hitler, Mussolini, Franco se précisent; on demande à Virginia Woolf, mili­ tante socialiste, antinazie convaincue, et femme écrivain reconnue d'aider à combattre la dictature menaçante et sauver la civilisation.

Quelle civilisation sauver, quel soutien deman­ der aux femmes, se demande Virginia Woolf qui constate : « vos mères combattaient le même enne­ mi que vous et pour les mêmes raisons.

Elles ont lutté contre la tyrannie de patriarcat comme vous luttez contre la tyrannie fasciste, vous éprouvez en vos personnes ce que nos mères éprouvaient lors­ qu'elles étaient exclues, tenues au silence, en tant que femmes ».

Ce propos, scandaleux on le devine, est développé avec force tout au long du livre.

Virginia Woolf ne propose pas, en échange de la dictature du patriarcat, celle d'un matriarcat tout aussi odieux.

Ce qu'elle désire et revendique, c'est que soit reconnu aux femmes le « plein emploi » d'elles-mêmes.

Une chambre à soi, publié en 1929, contenait déjà cette idée force.

Il faut qu'une civili­ sation nouvelle naisse, qui accorderait aux hommes et aux femmes des chances égales, une existence égale...

car nul ne saura vraiment ce qu'est une femme avant qu'elle ait pu « s'exprimer dans tous les arts et les professions ouvertes aux capacités humaines».

Viviane Forrester, qui a traduit Trois guinées l'a également préfacé.

Et son texte, intitulé l'Autre corps vient en prolongement de celui de Virginia Woolf: quarante ans après, la quête d'un langage propre à soi continue.

De Virginia Woolf ont paru récemment: Une chambre à soi (trad.

Clara Malraux, Ed.

DenoëVGonthier) Essais (trad.

C.

Jardin et F.

Herbulot, Ed.

Seghers) Journal d'un écrivain (trad.

G.

Beaumont, Ed.

10/18) La Traversée des apparences (trad.

L.

Savitzky, préface Julie Pavesi, Ed.

Flammarion) Oscar Wilde : Œuvres Il Les éditions Stock viennent de publier le second tome des œuvres d'Oscar Wilde, sous la direction de Jacques de Langlade, auteur d'un Oscar Wilde écrivain français, chez Stock également.

Au sommaire de ce volume important : poèmes, contes, essais critiques.

Les poésies qui ouvrent ce livre rappellent que Wilde sut écrire autre chose que la célèbre Ballade de la Geole de Reading, la Maison close ou le Sphinx.

Les contes présentés ici sont selon les propos ter­ mes d'Oscar Wilde « des études en prose mises, au nom du romanesque, dans une forme fantaisiste et s'adressent partiellement aux enfants, partiellement à ceux qui ont conservé les facultés d'émerveille­ ment et de joie de l'enfance».

Les traductions en sont de Stuart Merrill, Francis Viélé -Griffin, Marcel Schwob.

Parmi les essais et œuvres critiques, figurent le Portrait de M.

W.H., l'Ame de l'homme sous le socialisme, Intentions qui témoignent de l'impor­ tance de cette activité que Wilde considerait comme« une création à l'intérieur d'une création».

Le théâtre ne prend place dans ce volume que par une seule pièce Salomé, œuvre baroque et sym­ boliste écrite directement en français, créée au Chatelet en 1907 sur une musique de Richard Strauss, par Sarah Bernhardt.

Le grand mérite de cette édition est de rassem­ bler des textes trop souvent disséminés, ce qui ne manquera pas d'intéresser les admirateurs d'Oscar Wilde.

Littérature américaine Jack London et la boxe Dans la série « L'appel de la vie» que dirige Francis Lacassin, la collection UGE 10/18 pour­ suit la réédition des écrits de Jack London.

Histoi­ res de la Boxe réunissent différents articles et nou­ velles que l'auteur consacra à la boxe.

Et Jack Lon­ don ne se contente pas d'en parler en professionnel qu'il était.

A travers ces histoires, s'exprime aussi le point de vue d'un moraliste qui s'interroge sur les mobi­ les qui poussent les hommes à combattre entre eux, et d'autres hommes à assister à ces combats.

Ces histoires de la boxe sont un complément pré­ cieux sur celui qui avait choisi comme profession celle d'écrivain.. »

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