Devoir de Philosophie

Noé échangea un regard avec Fagin et s'élança dehors.

Publié le 15/12/2013

Extrait du document

Noé échangea un regard avec Fagin et s'élança dehors.  À gauche, lui dit tout bas Barney. Prenez le trottoir de l'autre côté de la rue, et attention ! » Noé obéit, et, à la lueur du gaz, il aperçut la jeune fille en marche à quelque distance devant lui ; il n'avança qu'autant qu'il jugea prudent de le faire, t se tint de l'autre côté de la rue pour mieux observer les mouvements de Nancy. À plusieurs reprises elle regarda autour 'elle avec inquiétude ; une fois même elle s'arrêta pour laisser passer deux hommes qui la suivaient de près. À mesure u'elle avançait, elle semblait reprendre courage et marchait d'un pas plus ferme et plus résolu. L'espion se tint toujours errière elle, à la même distance, et la suivit sans la quitter des yeux.     Chapitre XLVI   Le rendez-vous.   Les horloges sonnaient onze heures trois quarts quand deux personnes se montrèrent sur le pont de Londres. L'une marchait d'un pas léger et rapide : c'était une femme qui regardait autour d'elle d'un air empressé, comme pour découvrir quelqu'un qu'elle attendait ; l'autre était un homme qui se glissait dans l'ombre, réglant son pas sur celui de la emme, s'arrêtant quand elle s'arrêtait, et s'avançant rapidement dès qu'elle reprenait sa marche, mais sans jamais la gagner de vitesse dans l'ardeur de sa poursuite. Ils traversèrent ainsi le pont de la rive de Middlesex à celle de Surrey ; puis la femme revint sur ses pas d'un air désappointé, comme si l'examen rapide qu'elle faisait des passants eût été sans résultat : ce mouvement fut brusque, mais ne trompa pas la vigilance de celui qui la guettait. Il se posta dans un des petits éduits qui surmontent les piles du pont, se pencha sur le parapet pour mieux cacher son visage, et la laissa passer sur le rottoir opposé ; quand il se trouva à la même distance d'elle qu'auparavant, il reprit tranquillement son allure de promeneur et se remit à la suivre. Arrivée au milieu du pont, elle s'arrêta. L'homme s'arrêta aussi. La nuit était très noire. La journée avait été pluvieuse, et à cette heure, et dans ce lieu, il y avait peu de passants : ceux qui regagnaient en hâte leur demeure, traversaient vite sans faire attention à cette femme ni à l'homme qui la suivait, et peut-être même sans les voir ; il n'y avait rien là qui dût attirer l'attention des pauvres gens de ce quartier de Londres, qui passaient le pont par hasard pour aller chercher un gîte pour la nuit sous une porte ou dans quelque masure abandonnée. Ils restaient donc tous deux silencieux, sans échanger une parole avec aucun passant. La rivière était couverte d'un épais brouillard au travers duquel on apercevait à peine la lueur rougeâtre des feux allumés sur les bateaux amarrés sous le pont ; il était difficile de distinguer dans l'obscurité les bâtiments noircis qui bordaient la Tamise. De chaque côté, de vieux magasins entamés s'élevaient d'une masse confuse de toits et de pignons, et semblaient se pencher sur l'eau trop sombre pour que leur forme indécise pût s'y refléter. On apercevait dans l'ombre la tour antique de l'église Saint-Sauveur et la flèche de Saint-Magnus, ces séculaires gardiens du vieux pont ; mais la forêt de âts des navires arrêtés en aval et les flèches des autres églises étaient presque entièrement cachées à la vue. La jeune fille, toujours surveillée par son espion caché, avait arpenté le pont à plusieurs reprises quand la grosse cloche de Saint-Paul annonça le décès d'un jour de plus. Minuit sonnait sur la populeuse cité, pour les palais comme pour la mansarde, pour la prison, pour l'hôpital ; pour tous nfin il était minuit, pour ceux qui naissent et pour ceux qui meurent, pour le cadavre glacé comme pour l'enfant ranquillement endormi dans son berceau. u moment où l'heure finissait de sonner, une jeune demoiselle et un vieux monsieur à cheveux gris descendirent d'un iacre, à peu de distance ; ils renvoyèrent la voiture et vinrent droit au pont. À peine avaient-ils mis le pied sur le trottoir ue la jeune fille tressaillit et se dirigea aussitôt vers eux. ls s'avançaient en regardant autour d'eux de l'air de gens qui attendent quelque chose sans avoir grande espérance de rouver ce qu'ils attendent, quand ils furent tout à coup rejoints par la jeune fille ; ils s'arrêtèrent en poussant un cri de urprise qu'ils réprimèrent aussitôt, car, au même instant, un individu en costume de paysan passa tout près d'eux et les rôla même en passant.  Pas ici, dit Nancy d'un air effaré ; j'ai peur de vous parler ici ; venez là-bas, au pied de l'escalier. » omme elle disait ces mots et montrait du doigt la direction qu'elle voulait prendre, le paysan tourna la tête, leur emanda brusquement de quel droit ils occupaient tout le trottoir, et continua son chemin. 'escalier que désignait la jeune fille était celui qui, du côté de la rive de Surrey et de l'église Saint-Sauveur, descend du ont à la rivière. L'homme vêtu en paysan se dirigea vers ce lieu sans être remarqué, et, après avoir un instant examiné es alentours, se mit à descendre les degrés. et escalier est attenant au pont et se compose de trois parties ; juste à l'endroit où finit la seconde, le mur de gauche se ermine par un pilastre faisant face à la Tamise. En cet endroit les marches s'élargissent, de sorte qu'une personne

«     Chapitre XLVI   Le rendez-vous .   Les horloges sonnaient onzeheures troisquarts quanddeuxpersonnes semontrèrent surlepont deLondres.

L’une marchait d’unpasléger etrapide : c’étaitunefemme quiregardait autourd’elled’unairempressé, commepour découvrir quelqu’un qu’elleattendait ; l’autreétaitunhomme quiseglissait dansl’ombre, réglantsonpassurcelui dela femme, s’arrêtant quandelles’arrêtait, ets’avançant rapidement dèsqu’elle reprenait samarche, maissansjamais la gagner devitesse dansl’ardeur desapoursuite.

Ilstraversèrent ainsilepont delarive deMiddlesex àcelle deSurrey ; puis lafemme revintsurses pas d’un airdésappointé, commesil’examen rapidequ’elle faisaitdespassants eûtétésans résultat : cemouvement futbrusque, maisnetrompa paslavigilance decelui quilaguettait.

Ilse posta dansundes petits réduits quisurmontent lespiles dupont, sepencha surleparapet pourmieux cacher sonvisage, etlalaissa passer surle trottoir opposé ; quandilse trouva àla même distance d’ellequ’auparavant, ilreprit tranquillement sonallure de promeneur etse remit àla suivre.

Arrivée aumilieu dupont, elles’arrêta.

L’homme s’arrêtaaussi. La nuit était trèsnoire.

Lajournée avaitétépluvieuse, etàcette heure, etdans celieu, ilyavait peudepassants : ceuxqui regagnaient enhâte leurdemeure, traversaient vitesans faire attention àcette femme niàl’homme quilasuivait, et peut-être mêmesanslesvoir ; iln’y avait rienlàqui dût attirer l’attention despauvres gensdecequartier deLondres, qui passaient lepont parhasard pourallerchercher ungîte pour lanuit sous uneporte oudans quelque masureabandonnée. Ils restaient donctousdeux silencieux, sanséchanger uneparole avecaucun passant. La rivière étaitcouverte d’unépais brouillard autravers duquelonapercevait àpeine lalueur rougeâtre desfeux allumés sur lesbateaux amarrés souslepont ; ilétait difficile dedistinguer dansl’obscurité lesbâtiments noircisquibordaient la Tamise.

Dechaque côté,devieux magasins entaméss’élevaient d’unemasse confuse detoits etde pignons, et semblaient sepencher surl’eau tropsombre pourqueleur forme indécise pûts’yrefléter.

Onapercevait dansl’ombre la tour antique del’église Saint-Sauveur etlaflèche deSaint-Magnus, cesséculaires gardiensduvieux pont ; maislaforêt de mâts desnavires arrêtésenaval etles flèches desautres églises étaient presque entièrement cachéesàla vue. La jeune fille,toujours surveillée parson espion caché,avaitarpenté lepont àplusieurs reprisesquandlagrosse cloche de Saint-Paul annonçaledécès d’unjourdeplus. Minuit sonnait surlapopuleuse cité,pour lespalais comme pourlamansarde, pourlaprison, pourl’hôpital ; pourtous enfin ilétait minuit, pourceuxquinaissent etpour ceuxquimeurent, pourlecadavre glacécomme pourl’enfant tranquillement endormidanssonberceau. Au moment oùl’heure finissait desonner, unejeune demoiselle etun vieux monsieur àcheveux grisdescendirent d’un fiacre, àpeu dedistance ; ilsrenvoyèrent lavoiture etvinrent droitaupont.

Àpeine avaient-ils mislepied surletrottoir que lajeune filletressaillit etse dirigea aussitôt verseux. Ils s’avançaient enregardant autourd’euxdel’air degens quiattendent quelquechosesansavoir grande espérance de trouver cequ’ils attendent, quandilsfurent toutàcoup rejoints parlajeune fille ;ilss’arrêtèrent enpoussant uncride surprise qu’ilsréprimèrent aussitôt,car,aumême instant, unindividu encostume depaysan passatoutprès d’eux etles frôla même enpassant. « Pas ici,ditNancy d’unaireffaré ; j’aipeur devous parler ici ;venez là-bas, aupied del’escalier. » Comme elledisait cesmots etmontrait dudoigt ladirection qu’ellevoulait prendre, lepaysan tournalatête, leur demanda brusquement dequel droit ilsoccupaient toutletrottoir, etcontinua sonchemin. L’escalier quedésignait lajeune filleétait celui qui,ducôté delarive deSurrey etde l’église Saint-Sauveur, descenddu pont àla rivière.

L’homme vêtuenpaysan sedirigea verscelieu sans êtreremarqué, et,après avoiruninstant examiné les alentours, semit àdescendre lesdegrés. Cet escalier estattenant aupont etse compose detrois parties ; justeàl’endroit oùfinit laseconde, lemur degauche se termine parunpilastre faisantfaceàla Tamise.

Encet endroit lesmarches s’élargissent, desorte qu’une personne. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles