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profane, et un profane normalement intelligent, pourrait le comprendre.

Publié le 15/12/2013

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profane, et un profane normalement intelligent, pourrait le comprendre. Malgré tout, s'il y a une chose que je comprends encore moins que le reste, c'est bien cette question de sélectivité. Vous ne pouvez atteindre qu'une certaine limite, cela paraît raisonnable, les choses deviennent plus diffuses quand vous allez plus loin, il faut avantage d'énergie. De plus, vous ne pouvez toucher plus près. C'est ce qui reste énigmatique. -- Je peux rendre le fait moins paradoxal, Deveney, si vous me permettez d'avoir recours à une analogie. (Miss Fellowes situa l'homme dès qu'elle entendit son nom et, malgré elle, elle fut impressionnée. Ce devait tre Candide Deveney, le rédacteur de la rubrique scientifique du TV news qui, de notoriété publique, se trouvait présent lors de toute importante percée scientifique. Elle reconnut même sa figure, qu'elle avait vue sur e panneau d'actualités, quand l'atterrissage sur Mars avait été annoncé. Donc, le Dr Hoskins devait avoir là quelque chose d'important.) -- Bien sûr, utilisez une analogie, dit Deveney, si vous pensez que ce sera plus pratique. -- Eh bien, alors, vous ne pouvez pas lire un livre aux caractères normaux si on le tient à deux mètres de os yeux, mais vous pouvez le lire si vous le tenez à trente centimètres. Jusqu'à présent, plus il est rapproché, ieux vous lisez. Mais si vous amenez le livre à deux centimètres de vos yeux, vous le perdez à nouveau. On ne eut pas être trop près, comprenez-vous ? -- Hum ! fit Deveney. -- Ou prenez un autre exemple. Votre épaule droite est à environ soixante-quinze centimètres du bout de otre index droit et vous pouvez placer votre index droit sur votre épaule droite. Votre coude n'est qu'à miistance du bout de votre index et, selon toute logique, il devrait être plus facile à atteindre, et pourtant vous ne ouvez pas placer votre index droit sur votre coude droit. Encore une fois, c'est trop près. -- Puis-je utiliser ces analogies pour mon article ? demanda Deveney. -- Naturellement. J'en serai même ravi. J'ai attendu trop longtemps qu'un homme comme vous ait un tel ujet. Je vous donnerai tout ce que vous voulez d'autre. Il est temps, enfin, de forcer le monde à regarder paressus notre épaule. Il y a quelque chose à voir.  (Miss Fellowes admira malgré elle cette calme certitude. Il y avait là de la force.) -- Quelle distance allez-vous atteindre ? demanda Deveney. -- Quarante mille ans. Miss Fellowes réprima une exclamation. Ans ?   La tension était perceptible dans l'air. Les hommes aux commandes bougeaient à peine. L'un d'eux avait un microphone et parlait tout bas d'une voix monotone, à courtes phrases qui n'avaient aucun sens pour Miss Fellowes. Accoudé à la balustrade, le regard fixe, Deveney demanda : -- Verrons-nous quelque chose, docteur Hoskins ? -- Hein ? Non. Rien avant que ce soit fini. Nous détectons indirectement, un peu selon le principe du radar, sauf que nous employons des mésons au lieu de la radiation. Les mésons se tendent en arrière, dans les conditions voulues. Certains sont reflétés et nous devons analyser les reflets. -- Ça paraît difficile. Hoskins sourit, brièvement, comme toujours. -- C'est le produit de cinquante ans de recherches, dont quarante avant que je fasse mon entrée dans ce domaine. Oui, c'est difficile. L'homme au micro leva une main. -- Nous avons le point fixe sur un moment particulier du temps, depuis des semaines, nous le perdons, nous le retrouvons après de nouveaux calculs de nos propres mouvements dans le temps, pour nous assurer que ous sommes capables de manier l'écoulement du temps avec une précision suffisante. Ce coup-ci, ça devrait archer. Mais son front luisait de sueur. Edith Fellowes se leva brusquement et se pencha à la balustrade, mais il n'y avait rien à voir. L'homme au micro murmura : -- Maintenant. Il y eut un instant de silence, le temps d'une respiration, suivi du hurlement d'un petit garçon terrifié dans a maison de poupée. De la terreur ! Une terreur stridente ! Miss Fellowes tourna la tête en direction du cri. Il s'agissait d'un enfant. Elle avait oublié. Le poing de Hoskins s'abattit sur la balustrade et il dit d'une voix tendue, frémissante d'orgueil : -- C'est réussi !   Miss Fellowes était poussée dans le petit escalier en colimaçon par la main dure de Hoskins appuyée contre es omoplates. Il ne lui avait pas dit un mot. Les hommes qui avaient été aux commandes allaient et venaient, en souriant et en fumant ; ils regardaient es trois personnes qui entraient dans la salle principale. Un très léger bourdonnement venait de la maison de poupée. Hoskins dit à Deveney : -- On peut entrer dans Stasis absolument sans danger. Je l'ai fait mille fois. On éprouve une sensation izarre qui n'est que momentanée et qui ne signifie rien. Il franchit la porte ouverte, pour une démonstration muette, et Deveney, avec un sourire crispé et en etenant ostensiblement sa respiration, le suivit. -- Miss Fellowes ! S'il vous plaît, dit Hoskins. Il lui fit signe, en repliant impatiemment un index. Miss Fellowes acquiesça et entra d'un pas raide. Elle eut l'impression qu'une onde la parcourait, une petite onde interne. Mais une fois à l'intérieur, tout parut normal. Il y avait l'odeur de bois neuf de la maison de poupée et de... erre mouillée. Le silence était tombé, à présent ; du moins on n'entendait aucune voix mais un vague raclement de pied, de main grattant le bois... et puis un sourd gémissement. -- Qu'est-ce que c'est ? demanda Miss Fellowes d'une voix pleine de détresse. Ces hommes stupides étaient-ils donc indifférents à ce point ?   Le garçon était dans la chambre ; du moins dans la pièce où se trouvait le lit. Il était tout nu, son petit torse couvert de crasse soulevé par une respiration irrégulière. Un tas de terre et d'herbe sèche s'étalait sous ses pieds. C'était de là que venait l'odeur de terre mouillée avec des relents fétides. Hoskins suivit le regard horrifié de Miss Fellowes et dit, agacé : -- On ne peut pas cueillir proprement un gamin hors du temps, Miss Fellowes. Nous avons dû rapporter un eu de son environnement avec lui, pour plus de sécurité. Ou bien vous auriez préféré qu'il arrive avec une jambe en moins, ou seulement la moitié de la tête ? -- Je vous en prie ! s'écria Miss Fellowes avec un geste de répulsion. Est-ce que nous allons rester plantés là ? Le pauvre petit est effrayé. Et il est dégoûtant ! Elle avait parfaitement raison. Il était couvert d'une croûte incrustée faite de crasse et de graisse, et une gratignure, sur sa cuisse, suppurait. Quand Mr Hoskins s'approcha, l'enfant, qui devait avoir un peu plus de trois ans, se replia sur lui-même et ecula vivement. Il retroussa sa lèvre supérieure et gronda en crachant à la manière d'un chat. D'un geste prompt, Hoskins lui saisit les deux bras et le souleva, hurlant et gigotant. -- Tenez-le bien, maintenant, dit Miss Fellowes. Il a besoin avant tout d'un bon bain chaud. Il a besoin d'être lavé. Avez-vous ce qu'il faut ? Si c'est oui, faites apporter cela ici et, au début, il me faudra de l'aide pour le aîtriser. Et puis aussi, pour l'amour du ciel, faites enlever ces saletés ! Elle donnait des ordres, à présent, et cela ne lui déplaisait pas. Et comme elle était une infirmière efficace, t non pas une spectatrice désorientée, elle considérait l'enfant d'un oeil clinique. Mais, pendant un instant de hoc, elle hésita. Elle vit au-delà de la crasse et des cris, sous les mouvements violents et les contorsions inutiles. lle vit l'enfant lui-même. C'était le petit garçon le plus laid qu'elle avait jamais vu. Il était absolument affreux, de sa tête difforme à es jambes torses. Elle nettoya le petit garçon avec l'aide de trois hommes, pendant que d'autres leur tournaient autour pour faire un peu de ménage dans la pièce. Elle travaillait en silence, outrée, exaspérée par les cris et les gestes désordonnés de l'enfant, et par l'éclaboussement sans dignité auquel elle était soumise. Le Dr Hoskins avait laissé entendre que l'enfant n'était pas joli, certes, mais il avait été loin d'avouer qu'il tait d'une difformité révoltante. Et il émanait de lui une puanteur que l'eau et le savon ne parvenaient pas ntièrement à supprimer. Elle avait une forte envie de jeter l'enfant tout trempé et savonneux dans les bras de Hoskins, et de s'en aller, mais il y avait l'orgueil de sa profession. Elle avait accepté une mission, après tout. Et il y avait eu le regard de cet homme. Un regard froid, qui disait : Seulement les jolis enfants, Miss Fellowes ? Il se tenait à l'écart, observant le tableau avec un demi-sourire, comme s'il s'amusait de la voir scandalisée. Elle décida d'attendre un peu, avant de partir. Si elle démissionnait maintenant, elle en serait rabaissée. Enfin, quand l'enfant fut d'un rose supportable et embauma la savonnette, elle se sentit mieux. Ses cris aigus se changeaient en gémissements tandis qu'il regardait tout avec attention, ses petits yeux effrayés et oupçonneux sautant rapidement de l'un à l'autre. Sa propreté accentuait sa maigreur et sa nudité, et il grelottait après son bain. Miss Fellowes dit d'un ton sec : -- Apportez-moi une chemise de nuit pour cet enfant ! Une chemise apparut aussitôt. C'était comme si tout était prêt et, pourtant, rien ne l'était à moins qu'elle ne donnât des ordres ; comme si on la laissait délibérément responsable, sans aide, pour la mettre à l'épreuve. Deveney, le journaliste, s'approcha et proposa : -- Je vais le tenir, mademoiselle. Vous ne pourrez pas la lui passer toute seule. -- Merci. Et ce fut en effet une véritable bataille, mais la chemise fut enfilée, et quand le petit garçon fit mine de la déchirer, elle lui donna une bonne tape sur la main. L'enfant rougit mais ne pleura pas. Il la regarda fixement et les doigts spatules d'une de ses mains caressèrent lentement la flanelle de la chemise, tâtant son étrangeté. Miss Fellowes pensa désespérément : Eh bien, quoi encore ? Tout le monde restait figé dans l'inactivité, attendant qu'elle fît quelque chose. Même le vilain petit garçon. -- Avez-vous fourni des provisions ? Du lait ? demanda-t-elle vivement. Il y en avait. Une unité mobile fut poussée dans la pièce, avec un compartiment-réfrigérateur contenant rois litres de lait, une plaque chauffante et une quantité de fortifiants sous forme de comprimés de vitamines, de sirop de cuivre-cobalt-fer et d'autres qu'elle n'eut pas le temps d'examiner. Il y avait aussi un assortiment 'aliments pour enfants, dans des boîtes auto-chauffantes. Pour commencer, elle n'utilisa que le lait. L'unité radar le chauffa à la température voulue en l'affaire de ix secondes et s'éteignit ; elle le versa dans une soucoupe. Elle était certaine de la sauvagerie de l'enfant. Il ne aurait pas boire à la tasse. Elle lui fit signe et lui dit : -- Bois. Bois. Elle fit mine de porter le lait à sa bouche. Il suivit le mouvement des yeux mais ne bougea pas. L'infirmière eut alors recours aux mesures directes. Elle saisit le garçon par un bras et trempa son autre ain dans la soucoupe. Elle lui éclaboussa la bouche et le lait coula sur ses joues et sur son menton fuyant. L'enfant poussa un cri perçant, puis sa langue passa sur ses lèvres. Miss Fellowes recula. Il s'approcha de la soucoupe, se pencha par-dessus et leva furtivement les yeux pour regarder derrière lui omme s'il craignait un ennemi ; puis il se pencha de nouveau et lapa avidement le lait, comme un chat, en faisant du bruit. Miss Fellowes laissa un peu de la répugnance qui pourrait se voir sur sa figure. C'était plus fort qu'elle. Deveney surprit son expression, peut-être. Il demanda : -- Est-ce que la nurse sait, docteur Hoskins ? -- Si je sais quoi ? s'exclama Miss Fellowes. Deveney hésita mais Hoskins (de nouveau cet air d'amusement détaché) dit simplement : -- Eh bien, dites-le-lui. Deveney s'adressa à elle. -- Vous ne vous en doutez pas, mademoiselle, mais vous êtes la première femme civilisée de l'histoire à prendre soin d'un enfant de Neandertal. Elle se tourna vers Hoskins avec une espèce de férocité contrôlée. -- Vous auriez pu me le dire, docteur ! -- Pourquoi ? Qu'est-ce que ça change ? -- Vous avez dit un enfant. -- Eh bien, n'est-ce pas un enfant ? Vous n'avez jamais eu un chiot, Miss Fellowes, ou un petit chat ? Sontils plus proches de l'humain ? Si c'était un bébé chimpanzé, est-ce que vous seriez dégoûtée ? Vous êtes infirmière, Miss Fellowes. D'après votre curriculum vitae, vous avez travaillé dans une maternité pendant trois ans. Vous est-il arrivé de refuser de prendre soin d'un enfant difforme ? Miss Fellowes sentit qu'elle perdait l'initiative. Elle répondit, avec beaucoup moins de détermination : -- Vous auriez pu me prévenir. -- Et vous auriez refusez ce poste ? Est-ce que vous le refusez maintenant ? Il l'observait froidement, tandis que Deveney les regardait tous deux. De l'autre côté de la pièce, l'enfant de Neandertal avait bu tout le lait et léché la soucoupe ; il levait vers elle une figure mouillée et des yeux pleins de nostalgie. Il désigna le lait et se mit tout à coup à émettre une courte suite de sons, qu'il répéta plusieurs fois, des sons gutturaux accompagnés de craquements de langue. Miss Fellowes s'écria avec étonnement : -- Mais il parle ! -- Naturellement, dit Hoskins. L'Homo sapiens neanderthalensis n'est pas réellement une espèce différente mais plutôt une sous-espèce de l'Homo sapiens. Pourquoi ne parlerait-il pas ? Il réclame robablement encore du lait. Automatiquement, Miss Fellowes tendit la main vers la bouteille mais Hoskins lui saisit le bras. -- Miss Fellowes, avant que nous allions plus loin, allez-vous rester ? Elle se dégagea avec irritation. -- Est-ce que vous le ferez manger, si je m'en vais ? Je vais rester avec lui... pour un temps. Elle versa le lait. -- Nous allons vous laisser avec le petit, dit Hoskins. Ceci est l'unique porte de Stasis Numéro Un, et elle est bien verrouillée et gardée. Je veux que vous appreniez les détails du verrouillage qui, bien entendu, sera adapté à vos empreintes digitales, comme il est déjà adapté aux miennes. L'espace au-dessus de nos têtes, expliqua-t-il en levant les yeux vers les plafonds ouverts de la maison de poupée, est également gardé et nous

« poupée. Hoskins ditàDeveney : — On peutentrer dansStasis absolument sansdanger.

Jel’ai fait mille fois.Onéprouve unesensation bizarre quin’est quemomentanée etqui nesignifie rien. Il franchit laporte ouverte, pourunedémonstration muette,etDeveney, avecunsourire crispéeten retenant ostensiblement sarespiration, lesuivit. — Miss Fellowes ! S’ilvous plaît, ditHoskins. Il lui fitsigne, enrepliant impatiemment unindex. Miss Fellowes acquiesça etentra d’unpasraide. Elle eutl’impression qu’uneondelaparcourait, unepetite ondeinterne. Mais unefoisàl’intérieur, toutparut normal.

Ilyavait l’odeur debois neuf delamaison depoupée etde... terre mouillée. Le silence étaittombé, àprésent ; dumoins onn’entendait aucunevoixmais unvague raclement depied, de main grattant lebois...

etpuis unsourd gémissement. — Qu’est-ce quec’est ? demanda MissFellowes d’unevoixpleine dedétresse. Ces hommes stupidesétaient-ils doncindifférents àce point ?   Le garçon étaitdans lachambre ; dumoins danslapièce oùsetrouvait lelit. Il était toutnu,son petit torse couvert decrasse soulevé parune respiration irrégulière.

Untasdeterre et d’herbe sèches’étalait soussespieds.

C’était delàque venait l’odeur deterre mouillée avecdesrelents fétides. Hoskins suivitleregard horrifié deMiss Fellowes etdit, agacé : — On nepeut pascueillir proprement ungamin horsdutemps, MissFellowes.

Nousavons dûrapporter un peu deson environnement aveclui,pour plusdesécurité.

Oubien vous auriez préféré qu’ilarrive avecune jambe enmoins, ouseulement lamoitié delatête ? — Je vousenprie ! s’écria MissFellowes avecungeste derépulsion.

Est-cequenous allons resterplantés là ? Lepauvre petitesteffrayé.

Etilest dégoûtant  ! Elle avait parfaitement raison.Ilétait couvert d’unecroûte incrustée faitedecrasse etde graisse, etune égratignure, sursacuisse, suppurait. Quand MrHoskins s’approcha, l’enfant,quidevait avoirunpeu plus detrois ans,sereplia surlui-même et recula vivement.

Ilretroussa salèvre supérieure etgronda encrachant àla manière d’unchat.

D’ungeste prompt, Hoskins luisaisit lesdeux brasetlesouleva, hurlantetgigotant. — Tenez-le bien,maintenant, ditMiss Fellowes.

Ilabesoin avanttoutd’un bonbain chaud.

Ilabesoin d’être lavé.Avez-vous cequ’il faut ? Sic’est oui,faites apporter celaiciet, audébut, ilme faudra del’aide pourle maîtriser.

Etpuis aussi, pourl’amour duciel, faites enlever cessaletés ! Elle donnait desordres, àprésent, etcela nelui déplaisait pas.Etcomme elleétait uneinfirmière efficace, et non pasune spectatrice désorientée, elleconsidérait l’enfantd’unœilclinique.

Mais,pendant uninstant de choc, ellehésita.

Ellevitau-delà delacrasse etdes cris, sous lesmouvements violentsetles contorsions inutiles. Elle vitl’enfant lui-même. C’était lepetit garçon leplus laidqu’elle avaitjamais vu.Ilétait absolument affreux,desatête difforme à ses jambes torses. Elle nettoya lepetit garçon avecl’aide detrois hommes, pendantqued’autres leurtournaient autourpour faire unpeu deménage danslapièce.

Elletravaillait ensilence, outrée,exaspérée parlescris etles gestes désordonnés del’enfant, etpar l’éclaboussement sansdignité auquelelleétait soumise. Le Dr Hoskins avaitlaissé entendre quel’enfant n’étaitpasjoli, certes, maisilavait étéloin d’avouer qu’il était d’une difformité révoltante.

Etilémanait delui une puanteur quel’eau etlesavon neparvenaient pas entièrement àsupprimer. Elle avait uneforte envie dejeter l’enfant touttrempé etsavonneux danslesbras deHoskins, etde s’en aller, maisilyavait l’orgueil desaprofession.

Elleavait accepté unemission, aprèstout.Etilyavait euleregard de cet homme.

Unregard froid,quidisait : Seulement lesjolis enfants, MissFellowes ? Il se tenait àl’écart, observant letableau avecundemi-sourire, commes’ils’amusait delavoir scandalisée. Elle décida d’attendre unpeu, avant departir.

Sielle démissionnait maintenant,elleenserait rabaissée. Enfin, quand l’enfant futd’un rosesupportable etembauma lasavonnette, ellesesentit mieux.

Sescris aigus sechangeaient engémissements tandisqu’ilregardait toutavec attention, sespetits yeuxeffrayés et soupçonneux sautantrapidement del’un àl’autre.

Sapropreté accentuait samaigreur etsa nudité, etilgrelottait après sonbain.

MissFellowes ditd’un tonsec : — Apportez-moi unechemise denuit pour cetenfant ! Une chemise apparutaussitôt.

C’étaitcomme sitout était prêtet,pourtant, riennel’était àmoins qu’elle ne donnât desordres ; commesion lalaissait délibérément responsable,sansaide, pourlamettre àl’épreuve. Deveney, lejournaliste, s’approchaetproposa : — Je vaisletenir, mademoiselle.

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