Renan, Taine, Fustel de Coulanges

   Matière. — M. G. Jullian (Extraits des historiens français du XIXe siècle, Introduction, p. LXXXVIII sq.) annonce ainsi la nouvelle génération d'historiens qui, après 1850, succède à Michelet et à Quinet : « Les trois œuvres maîtresses de cette nouvelle génération parurent à quelques semaines de distance : la Vie de Jésus, en juin 1863 ; l'Histoire de la littérature anglaise, en décembre 1863 ; la Cité antique, en octobre 1864. « Vous chercherez quels sont les traits communs à cette nouvelle génération d'historiens.      Plan proposé :    Introduction. — Différence entre la génération de Renan, Taine, Fustel de Coulanges et celle de leurs devanciers.    1° Ils ont subi l'influence de leur devanciers et ont profité de leurs œuvres. Coup d'œil rapide sur l'histoire depuis le début du XIXe siècle.    2° Ils écrivent leurs œuvres au moment de l'expansion du naturalisme (Leconte de Lisle, Flaubert, Alexandre Dumas fils). Ils vont faire de la science pour la science.    3° Pas de préoccupations extérieures. « Nous devons nous abstraire de la politique «, écrit Renan. Ils n'ont pas été des hommes d'action, ils ne se sont pas mêlés aux luttes des partis. Etat de la France vers 1863-1864. La vie des historiens est uniquement livrée à la science.    4° Sur deux d'entre eux va agir le goût de l'époque pour les questions religieuses. Le courant est double après le Génie des religions de Quinet (1842) : d'un côté il va à l'histoire du christianisme (de Broglie, de Pressensé, Champagny) ; — de l'autre, à l'histoire des religions antiques (A. Maury, Denis, Ménard).    Conclusion. — Unité de vues et unité de méthode : l'école réaliste en histoire (cf. Monod, Renan, Taine, Michelet, p. 138).    Rapprochement avec Pasteur, Claude Bernard, Berthelot.