Roger SUE, Le loisir
Publié le 21/06/2012
Extrait du document
D'une certaine façon, le loisir est avant tout une activité de consommation. A ce titre, il est parfaitement intégré au système économique dont il est un puissant support. Cette consommation de biens de loisir n'est-elle pas source d'aliénation ? Le loisir n'est-il pas d'abord une consommation de marchandises de toutes sortes avant d'être un temps libre pour le repos et la détente ? L'évolution des pratiques de loisir montre que les Français sont de plus en plus attirés vers des activités très sophistiquées et gadgétisées. La consommation de marchandises (équipements électroniques par exemple) paraît maintenant indissociable des loisirs modernes. La civilisation du loisir est aussi une civilisation du gadget. La pression publicitaire, la faible part de créativité et d'investissement personnel favorisent cette gadgétisation des loisirs. La consommation de loisirs tourne à l'aliénation quand la part de réalisation et d'épanouissement personnel devient accessoire, quand le temps de loisir se réduit à une accumulation d'objets qui parfois ne sont jamais utilisés, quand le plaisir provient plus de l'acquisition que de l'utilisation effective de l'objet ou de l'équipement de loisir.
«
pressions pour obtenir une réduction du temps de travail.
Une réduc
tion significative du temps de travail ne serait pas immédiatement com
pensée
par un gain de productivité équivalent.
Le niveau de produc
tion s'en trouverait affecté d'autant.
De plus, certaines activités de loisir sont assez peu coûteuses.
Elles
ne sont pas encore une source de profit pour les diverses industries de
loisir.
Se promener, aller à la pêche, jouer au football, lire un livre
n'exigent pas d'investissements excessifs.
Le développement très rapide
des activités de plein air,
le « retour » à la nature proviennent souvent
d'un refus de loisirs artificiels et gadgétisés.
Dans certains cas, le loisir
peut s'opposer à la pression de la société de consommation.
La fonction économique du loisir est donc ambivalente.
Le loisir,
par les dépenses qu'il suscite, sert le système productif, il s'y oppose
quand il se traduit
par une simple jouissance du temps qui passe ou
par des activités très peu onéreuses.
Ces deux aspects cœxistent dans
le loisir.
De leur évolution dépendra le loisir de demain.
Ou il sera de
plus en plus orienté vers la consommation, et, dans ce cas, la progres
sion du temps libre sera faible, car nous resterons dans le cadre d'une
société productiviste.
Cette hypothèse est la plus vraisemblable
à moyen
terme pour deux raisons : d'une part, elle correspond aux évolutions
récentes que
l'on peut observer avec l'apparition de nouveaux équipe
ments de loisir à dominante électrique,
d'autre part, le maintien des
inégalités sociales pérennise un système où chaque catégorie sociale cher
che à accéder aux possibilités de loisir de la catégorie supérieure.
Ou
la croissance du temps libre sera considérée comme plus importante
que la croissance de la consommation ;
ce qui signifie à terme un chan
gement assez radical, puisque priorité serait accordée
au mode de vie
par rapport au niveau de vie.
Questions: -------- .....
1.
Résumez ce texte de 684 mots en 160 mots (avec une marge de
tolérance de JO% en plus ou en moins).
Indiquez en jin de
résumé le nombre de mots utilisés.
2.
Expliquez:
- source d'aliénation
- investissement personnel
3.
Mode de vie ou niveau de vie :à quoi accorderiez-vous person
nellement la priorité ? Vous exprimerez votre avis, en le justi
fiant
par des arguments précis, sous forme de développement
composé.
Barème de notation :
Question 1 : 8 points - Question 2 : 2 points - Question 3 :
JO points..
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