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Sarah se pencha vivement pour couper court à ce qui menaçait de devenir une histoire incongrue qui se répandrait dans tout le quartier.

Publié le 15/12/2013

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histoire
Sarah se pencha vivement pour couper court à ce qui menaçait de devenir une histoire incongrue qui se répandrait dans tout le quartier. -- Ce n'est rien, Linda. Grand-papa ne veut pas dire qu'il a vraiment voté. Tout le monde votait comme ça, ton grand-père aussi, mais ce n'était pas vraiment voter. Matthew rugit : -- Ça ne l'était pas quand j'étais un petit garçon ! J'avais vingt-deux ans et j'ai voté pour Langley, et c'était n vrai scrutin. Ma voix ne comptait peut-être pas beaucoup mais elle était aussi bonne que celle de n'importe ui. N'importe qui ! Et pas de Multivac pour... Norman intervint : -- C'est bon, Linda, c'est l'heure de te coucher. Et arrête de poser des questions sur le vote. Quand tu seras rande, tu comprendras tout ça. Il l'embrassa avec une tendresse aseptisée et elle partit à contrecoeur, poussée par sa mère, avec la romesse de pouvoir regarder sa vidéo de chevet jusqu'à neuf heures et quart, si elle se dépêchait de prendre son ain. -- Grand-papa. Linda resta là, le menton baissé et les mains dans le dos, jusqu'à ce que le journal s'abaisse et laisse voir les ourcils gris broussailleux et les yeux entourés d'un réseau de rides. On était le vendredi 31 octobre. -- Oui ? grogna-t-il. Linda s'approcha et posa ses avant-bras sur le genou du vieillard, pour l'obliger à se débarrasser du ournal. -- Grand-papa, tu as vraiment voté, une fois ? -- Tu m'as entendu le dire, n'est-ce pas ? Crois-tu que je voudrais te mentir ? -- Non. Mais maman dit que, dans ce temps-là, tout le monde votait. -- C'est vrai. -- Mais comment est-ce qu'on pouvait ? Comment est-ce que tout le monde votait ? Matthew regarda gravement la petite fille, puis il la souleva et l'assit sur son genou. Il modéra même le ton de sa voix. -- Vois-tu, Linda, jusqu'il y a environ quarante ans, tout le monde votait, toujours. Disons que nous voulions décider du prochain président des Etats-Unis. Les démocrates et les républicains nommaient espectivement un homme et chacun des habitants pouvait dire lequel il préférait. A la fin de la journée de 'Election, on comptait le nombre de personnes qui voulaient le démocrate, et le nombre de personnes qui oulaient le républicain. Et celui qui avait le plus de voix était élu. Tu comprends ? Linda hocha la tête et demanda : -- Comment est-ce que tout le monde savait pour qui voter ? Est-ce que Multivac le leur disait ? Les sourcils de Matthew s'abaissèrent et il prit un air sévère. -- Chacun se fiait à son propre jugement, ma fille. Elle eut un mouvement de recul alors, et de nouveau, il baissa la voix. -- Je ne suis pas fâché contre toi, Linda. Mais, tu comprends, parfois il fallait toute la nuit pour compter ce ue tout le monde avait dit, alors on s'impatientait. On a donc inventé des machines spéciales, capables de egarder les quelques premiers votes et de les comparer avec le nombre des voix au même endroit, au cours des nnées précédentes. Comme ça, la machine pouvait calculer le total des voix et faire savoir qui était élu. Tu vois ? Elle hocha la tête. -- Comme Multivac. -- Les premiers ordinateurs étaient bien plus petits que Multivac. Mais les machines sont devenues de plus n plus grandes et elles ont pu donner le résultat de l'élection avec de moins en moins d'électeurs. Finalement, on a construit Multivac, il est capable de donner le résultat avec un seul votant. Linda sourit d'être arrivée à un passage familier de l'histoire et déclara : -- C'est bien, ça. Matthew fronça les sourcils et la contredit : -- Non, ce n'est pas bien. Je ne veux pas qu'une mécanique me dise comment j'aurais voté, simplement parce qu'un zigoto de Milwaukee a dit qu'il était contre la hausse des tarifs douaniers. Je voudrais peut-être voter dingue, histoire de rire. Ou ne pas voter du tout. Peut-être... Mais Linda avait glissé de son genou et battait en retraite. Elle croisa sa mère à la porte. Sarah n'avait pas encore quitté son manteau et n'avait même pas eu le temps d'ôter son chapeau ; elle lui dit, haletante : -- Va jouer, Linda. Ne reste pas dans les jambes de maman. Puis elle annonça à Matthew, tout en ôtant son chapeau et en faisant bouffer ses cheveux : -- Je viens de chez Agatha. Matthew la regarda d'un air réprobateur et ne fit même pas l'honneur d'une réponse à cette information. Il déplia son journal. Sarah reprit, en déboutonnant son manteau : -- Tu sais ce qu'elle m'a dit ? Matthew secoua bruyamment son journal et l'aplatit pour mieux le lire. -- M'en fiche un peu, grogna-t-il. -- Voyons, papa... Mais Sarah n'avait pas le temps de se fâcher. La nouvelle devait être répétée et Matthew était la seule reille disponible, alors elle enchaîna rapidement : -- Le Joe d'Agatha est policier, tu sais, et il dit qu'un plein car d'agents des services secrets est arrivé à loomington, la nuit dernière. -- Je ne suis pas recherché. -- Tu ne comprends donc pas, papa ? Des agents des services secrets, et c'est bientôt l'Election. A Bloomington ! -- Ils doivent courir après un voleur de banque. -- Il n'y a pas eu de hold-up de banque en ville depuis des siècles. Tu es désespérant, papa ! Et elle s'en alla, la tête haute.   Norman Muller ne fut pas davantage passionné par la nouvelle. -- Voyons, Sarah, comment est-ce que le Joe d'Agatha sait que ce sont des agents des services secrets ? demanda-t-il calmement. Ils ne se promènent pas avec leur carte d'identité collée sur le front ! Mais, le lendemain soir, alors que le mois de novembre avait un jour, elle put annoncer, triomphante : -- Pratiquement tout le monde à Bloomington s'attend à ce quelqu'un d'ici soit le votant. Le Bloomington News l'a pour ainsi dire annoncé à la vidéo. Norman s'agita nerveusement. Il ne pouvait le nier, et son coeur se serrait. Si Bloomington allait réellement être frappé par la foudre de Multivac, ce seraient des journalistes, des émissions vidéo, des touristes, toutes sortes de... de bizarres bouleversements. Norman aimait la paisible routine de sa vie, or la lointaine agitation de la politique se rapprochait désagréablement. Ce n'est qu'une rumeur, rien de plus, dit-il. -- Attends un peu, tu verras ! Tu verras ! Il n'eut d'ailleurs pas longtemps à attendre, car on sonna soudain avec insistance et, quand Norman Muller alla ouvrir la porte et fit : « Oui ? », un homme grand à la mine grave lui demanda : -- Etes-vous Norman Muller ? Norman répéta son « Oui », mais d'une voix mourante. Il n'était pas difficile de voir, à l'allure de l'inconnu, qu'il avait de l'autorité, et la nature de sa visite devint subitement aussi évidente qu'elle avait paru inconcevable, quelques instants plus tôt. L'homme exhiba sa carte, entra dans la maison, referma la porte derrière lui et déclara rituellement : -- Mr Norman Muller, il est de mon devoir de vous informer, au nom du président des Etats-Unis, que vous avez été choisi pour représenter l'électorat américain le mardi 4 novembre 2008. Norman Muller réussit, avec difficulté, à marcher sans aide jusqu'à son fauteuil. Il s'y assit, blême, presque insensible, pendant que Sarah lui apportait un verre d'eau, lui tapait dans les mains, fébrile, et lui marmonnait entre ses dents : -- Ne sois pas malade, Norman. Ne tombe pas malade. Ils choisiraient quelqu'un d'autre. Quand Norman retrouva enfin l'usage de la parole, il chuchota : -- Je suis navré, monsieur. L'agent des services secrets avait ôté son manteau, déboutonné sa veste et s'était installé à son aise, sur le canapé. -- Mais non, mais non, ce n'est pas grave. L'aspect officiel s'était quelque peu évaporé après l'annonce protocolaire, et ne laissait qu'un homme corpulent plutôt amical. -- C'est la sixième fois que j'annonce la nouvelle et j'ai assisté à toutes sortes de réactions. Aucune n'était celle que l'on voit à la vidéo ! Vous savez ? La mine extasiée, confite en dévotion, et un individu qui déclare : « Ce sera un grand honneur pour moi de servir mon pays », etc. L'inconnu rit avec indulgence. Le rire de Sarah qui l'accompagna avait une certaine stridence hystérique. -- Vous allez m'avoir avec vous pendant un moment, expliqua l'agent. Je m'appelle Phil Handley. Je serais heureux que vous m'appeliez Phil. Mr Muller ne pourra plus sortir de la maison avant le jour de l'Election. Vous devrez avertir le magasin qu'il est malade, Mrs Muller. Vous pouvez aller et venir à vos affaires, mais vous devez me promettre de ne pas dire un mot de tout cela. D'accord, Mrs Muller ? Sarah hocha vigoureusement la tête. -- Promis, monsieur. Pas un mot. -- Très bien. Mais, Mrs Muller, nous ne plaisantons plus, dit Handley, très gravement. Sortez uniquement si vous y êtes obligée, et vous serez suivie. Je regrette, mais c'est ainsi que nous devons opérer. -- Suivie ? -- Ce ne sera pas visible. Ne vous inquiétez pas. Et ce n'est que pour deux jours, en attendant que l'annonce officielle soit faite à la nation. Votre fille... -- Elle est couchée, dit précipitamment Sarah. -- Tant mieux. Il faudra lui expliquer qu'un parent ou un ami vient passer quelques jours en famille. Si elle écouvrait la vérité, il faudrait la garder à la maison. Votre père ne doit pas sortir, lui non plus. -- Il ne va pas aimer ça. -- Nous n'y pouvons rien. Bien ! Puisque vous n'avez personne d'autre avec vous... -- On dirait que vous savez tout de notre famille, murmura Norman. -- Pas mal de choses, en effet, reconnut Handley. Quoi qu'il en soit, telles sont mes instructions pour le oment. Je vais essayer de vous aider, dans la mesure de mes moyens, et de vous gêner le moins possible. Le ouvernement paiera ma pension, ce qui fait que je ne vous occasionnerai aucun frais. Je serai relayé chaque oir par quelqu'un qui veillera ici même, dans cette pièce, ce qui fait que vous n'avez pas à vous soucier de rouver un lit. Et maintenant, Mr Muller... -- Monsieur ? -- Vous pouvez m'appeler Phil, répéta l'agent. Le but de ces deux journées préliminaires, avant l'annonce fficielle, est de vous habituer à votre situation. Nous préférons vous faire affronter Multivac dans un état 'esprit proche de la normale. Alors détendez-vous, persuadez-vous que ce n'est qu'une journée comme les autres. D'accord ? -- D'accord, dit Norman. (Puis il secoua violemment la tête.) Mais je ne veux pas de cette responsabilité ! ourquoi moi ? -- Très bien, nous allons éclaircir cela tout de suite. Multivac soupèse toutes sortes de facteurs connus, des illiards de facteurs. L'un d'eux n'est pas connu, toutefois, et il ne le sera pas avant longtemps. C'est le schéma e réaction du cerveau humain. Tous les Américains sont soumis aux pressions qui les modèlent, ce que les utres Américains disent et font, ce qui leur est fait, ce qu'ils font aux autres. Tout Américain peut être amené à ultivac pour faire analyser sa tournure d'esprit. A partir de là, la tournure d'autres esprits de la nation peut tre estimée. Certains Américains valent pour cela mieux que d'autres, selon un temps donné, selon les vénements de l'année. Multivac vous a sélectionné comme le plus représentatif de cette année. Non pas le plus ntelligent, ni le plus fort, ni le plus chanceux, mais simplement le plus représentatif. Or, nous ne mettons pas ultivac en doute, n'est-ce pas ? -- Il pourrait se tromper, non ? hasarda Norman. Sarah, qui écoutait impatiemment, intervint : -- Ne l'écoutez pas, monsieur. Il a le trac. En réalité, il est très cultivé et il suit la politique de près. -- C'est Multivac qui prend les décisions, Mrs Muller. Il a choisi votre mari. -- Mais est-ce que ça sait tout ? demanda Norman, affolé. Est-ce qu'il n'a pas pu commettre une erreur ? -- Si, il le peut. Inutile de mentir. En 1992, un votant sélectionné est mort d'une attaque deux heures avant 'être informé. Multivac ne l'avait pas prévu ; il ne le pouvait pas. Un votant peut être mentalement instable, oralement inapte, voire même déloyal. Multivac ne peut pas tout savoir sur tout le monde tant qu'on ne lui a as programmé tous les renseignements disponibles. C'est pourquoi nous gardons toujours en réserve des élections de rechange. Je ne crois pas que nous devrons y avoir recours cette fois. Vous êtes en bonne santé, Mr uller, et on a enquêté à fond sur vous. Vous êtes qualifié. Norman laissa tomber sa tête dans ses mains et resta pétrifié. -- Demain matin, monsieur, il ira tout à fait bien, assura Sarah. Il faut simplement qu'il s'habitue, n'est-ce as ? -- Bien sûr, murmura Handley. Dans l'intimité de leur chambre, Sarah Muller s'exprima d'une autre manière, avec plus de vigueur. 'essentiel de son sermon se résumait à ceci : -- Ressaisis-toi, Norman. Cherches-tu à rejeter la chance de ta vie ? Norman murmura désespérément : -- Ça me fait peur, Sarah. Toute l'histoire... -- Ah, pour l'amour de Dieu, pourquoi ? Qu'est-ce que ça a de si terrible, de répondre à une ou deux uestions ? -- La responsabilité est trop grande. Je ne pourrai pas. -- Quelle responsabilité ? Il n'y en a pas la moindre. Multivac t'a désigné. C'est la responsabilité de ultivac. Tout le monde sait ça. Norman se redressa dans son lit, dans un brusque accès de révolte et d'angoisse. -- Tout le monde est censé le savoir ! Mais on ne le sait pas. Les gens... -- Baisse la voix, gronda Sarah. On va t'entendre en bas. -- Mais non, protesta Norman en chuchotant. Quand les gens parlent du gouvernement Ridgely de 1988, est-ce qu'ils disent qu'il les a convaincus avec des promesses en l'air et du baratin raciste ? Non ! Ils parlent de ce « foutu vote MacComber », comme si Humphrey MacComber était le seul homme à avoir quelque chose à voir là-dedans sous prétexte qu'il a affronté Multivac. Je l'ai dit moi-même, seulement maintenant je pense que le pauvre type n'était qu'un paysan qui n'avait pas demandé à être choisi. Pourquoi est-ce que ce serait sa faute, plus que celle de n'importe qui ? Maintenant son nom est une malédiction ! -- Tu es puéril, déclara Sarah.
histoire

« Matthew secouabruyamment sonjournal etl’aplatit pourmieux lelire. — M’en ficheunpeu, grogna-t-il. — Voyons, papa... Mais Sarah n’avait pasletemps desefâcher.

Lanouvelle devaitêtrerépétée etMatthew étaitlaseule oreille disponible, alorselleenchaîna rapidement : — Le Joed’Agatha estpolicier, tusais, etildit qu’un pleincard’agents desservices secretsestarrivé à Bloomington, lanuit dernière. — Je nesuis pasrecherché. — Tu necomprends doncpas,papa ? Desagents desservices secrets,etc’est bientôt l’Election.

A Bloomington ! — Ils doivent couriraprèsunvoleur debanque. — Il n’yapas eudehold-up debanque enville depuis dessiècles.

Tuesdésespérant, papa ! Et elle s’en alla, latête haute.   Norman Mullernefut pas davantage passionnéparlanouvelle. — Voyons, Sarah,comment est-cequeleJoe d’Agatha saitque cesont desagents desservices secrets ? demanda-t-il calmement.Ilsnesepromènent pasavec leurcarte d’identité colléesurlefront ! Mais, lelendemain soir,alors quelemois denovembre avaitunjour, elleputannoncer, triomphante : — Pratiquement toutlemonde àBloomington s’attendàce quelqu’un d’icisoitlevotant.

Le Bloomington News l’a pour ainsi direannoncé àla vidéo. Norman s’agitanerveusement.

Ilne pouvait lenier, etson cœur seserrait.

SiBloomington allaitréellement être frappé parlafoudre deMultivac, ceseraient desjournalistes, desémissions vidéo,destouristes, toutes sortes de...debizarres bouleversements.

Normanaimaitlapaisible routinedesavie, orlalointaine agitationde la politique serapprochait désagréablement.

Cen’est qu’une rumeur, riendeplus, dit-il. — Attends unpeu, tuverras ! Tuverras ! Il n’eut d’ailleurs paslongtemps àattendre, caronsonna soudain avecinsistance et,quand Norman Muller alla ouvrir laporte etfit : « Oui ? », unhomme grandàla mine grave luidemanda : — Etes-vous NormanMuller ? Norman répétason« Oui », maisd’une voixmourante.

Iln’était pasdifficile devoir, àl’allure del’inconnu, qu’il avait del’autorité, etlanature desavisite devint subitement aussiévidente qu’elleavaitparuinconcevable, quelques instantsplustôt. L’homme exhibasacarte, entradanslamaison, refermalaporte derrière luietdéclara rituellement : — Mr Norman Muller,ilest demon devoir devous informer, aunom duprésident desEtats-Unis, que vous avezétéchoisi pourreprésenter l’électorataméricain lemardi 4novembre 2008. Norman Mullerréussit, avecdifficulté, àmarcher sansaidejusqu’à sonfauteuil.

Ils’y assit, blême, presque insensible, pendantqueSarah luiapportait unverre d’eau, luitapait danslesmains, fébrile, etlui marmonnait entre sesdents : — Ne soispasmalade, Norman.

Netombe pasmalade.

Ilschoisiraient quelqu’und’autre. Quand Norman retrouva enfinl’usage delaparole, ilchuchota : — Je suisnavré, monsieur. L’agent desservices secretsavaitôtéson manteau, déboutonné saveste ets’était installé àson aise, surle canapé.

— Mais non,mais non,cen’est pasgrave. L’aspect officiels’étaitquelque peuévaporé aprèsl’annonce protocolaire, etne laissait qu’unhomme corpulent plutôtamical. — C’est lasixième foisque j’annonce lanouvelle etj’ai assisté àtoutes sortesderéactions.

Aucunen’était celle quel’on voit àla vidéo ! Voussavez ? Lamine extasiée, confiteendévotion, etun individu quidéclare : « Ce sera ungrand honneur pourmoideservir monpays », etc. L’inconnu ritavec indulgence.

Lerire deSarah quil’accompagna avaitunecertaine stridence hystérique. — Vous allezm’avoir avecvous pendant unmoment, expliqual’agent.Jem’appelle PhilHandley.

Jeserais heureux quevous m’appeliez Phil.MrMuller nepourra plussortir delamaison avantlejour del’Election.

Vous devrez avertir lemagasin qu’ilestmalade, MrsMuller.

Vouspouvez alleretvenir àvos affaires, maisvousdevez me promettre dene pas dire unmot detout cela.

D’accord, MrsMuller ? Sarah hocha vigoureusement latête. — Promis, monsieur.Pasunmot. — Très bien.Mais, MrsMuller, nousneplaisantons plus,ditHandley, trèsgravement.

Sortezuniquement si vous yêtes obligée, etvous serez suivie.

Jeregrette, maisc’estainsi quenous devons opérer. — Suivie ? — Ce nesera pasvisible.

Nevous inquiétez pas.Etcen’est quepour deux jours, enattendant quel’annonce officielle soitfaite àla nation.

Votrefille... — Elle estcouchée, ditprécipitamment Sarah.. »

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