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temps, si elle guérit, de la rattraper.

Publié le 01/10/2013

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temps
temps, si elle guérit, de la rattraper. Faites des autres chevaux ce que Lodovico vous a donné ordre de faire ; je remercie Dieu qu'il soit guéri, et qu'il ait vendu, et bien vendu à ce que je crois, puisqu'il a fait parvenir l'argent, mais je m'étonne et m'afflige qu'il n'ait pas écrit. Salue mona Marietta, et dis-lui que jour après jour je suis sur le point de partir, et c'est ainsi encore ; et jamais mon envie d'être à Florence n'a été telle qu'elle est maintenant ; mais je ne peux faire autrement. Dis-lui seulement ceci : quoi qu'elle entende dire, qu'elle soit sans inquiétude, car je serai là avant qu'il arrive le moindre ennui. Embrasse la Baccina, Piero et, s'il est là, Totto ; j'aimerais savoir si ses yeux sont guéris. Vivez heureux et dépensez le moins possible. Et rappelle à Bernardo de bien se conduire : je lui ai écrit voici quinze jours deux lettres et je n'ai pas eu de réponse. Christ vous garde tous. Le 2 avril 1527. NICOLAS MACHIAVEL, à Imola. NICOLAS MACHIAVEL À FRANCESCO VETTORI À mon très honorable et magnifique Francesco Vettori, à Florence. Mon honorable Francesco. Dès que l'on vit que la trêve conclue à Rome n'était pas respectée par les Impériaux, messire Francesco écrivit au pape qu'il fallait prendre un de ces trois partis : reprendre la guerre de telle manière que le monde comprît qu'il n'y avait plus à parler de paix, afin que Roi de France, Vénitiens et tous fissent leur besogne, et il démontrait que ce parti offrait encore bien des chances, à condition que le pape voulût s'aider ; à défaut de ce parti-là, en prendre un diamétralement contraire, marcher tout droit et vite à la paix, poser la tête sur les genoux du Vice-Roi, et s'abandonner à son sort ; enfin si l'on était las de cette guerre ou dégoûté de cette paix-là, prendre un troisième parti dont ce n'est pas le moment de parler. Messire Francesco reçoit aujourd'hui la réponse de Rome : le pape prend le second parti, celui de s'abandonner sans réserve au Vice-Roi et à la paix, parti qui sera notre salut s'il réussit, qui, s'il échoue, nous fera abandonner par tous. Qu'il puisse réussir ou non, vous pouvez en juger comme nous ; je me bornerai à vous dire que messire Francesco a décidé, quoi qu'il arrive, de défendre la Romagne s'il estime qu'elle soit défen- dable à 16 sols contre une lire, et, si elle ne l'est pas, de l'abandonner pour se rabattre, avec toutes les troupes italiennes qu'il possédera et tout l'argent qui lui sera resté, dans notre direction et tenter tous les moyens de sauver Florence et ses Etats. Et soyez sans inquiétude, il les défendra à tout prix. Certes l'armée des Impériaux est forte et nombreuse, mais qu'elle se heurte à des gens décidés à autre chose qu'à tout lâcher, elle ne s'emparera pas d'un four. Le grand danger, c'est que par veulerie, dès la première place qui se sera livrée, tout le reste s'en aille en fumée : c'est là une des faiblesses qui font si chanceuse la défense de la Romagne. Mais celle-ci perdue, vous pouvez encore vous sauver, si vous ne vous abandonnez pas vous-même ; vous pouvez, en défendant Pise, Pistoia, Prato et Florence, obtenir d'eux des conditions, lourdes certes, mais pas tout à fait mortelles. La décision du pape étant encore gardée secrète pour les coalliés, et pour d'autres raisons, je vous prie de ne pas communiquer ceci. Valete. Le 5 avril 1527. à Forli. NICOLAS MACHIAVEL,
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« NICOLAS MACHIAVEL À FRANCESCO VETTORI À mon très honorable et magnifique Francesco Vettori, à Florence.

Mon honorable Francesco.

Dès que l'on vit que la trêve conclue à Rome n'était pas respectée par les Impériaux, messire Francesco écrivit au pape qu'il fallait prendre un de ces trois partis : reprendre la guerre de telle manière que le monde comprît qu'il n'y avait plus à parler de paix, afin que Roi de France, Vénitiens et tous fissent leur besogne, et il démontrait que ce parti offrait encore bien des chances, à condition que le pape voulût s'aider ; à défaut de ce parti-là, en prendre un diamétralement contraire, marcher tout droit et vite à la paix, poser la tête sur les genoux du Vice-Roi, et s'abandonner à son sort ; enfin si l'on était las de cette guerre ou dégoûté de cette paix-là, prendre un troisième parti dont ce n'est pas le moment de parler.

Messire Francesco reçoit aujourd'hui la réponse de Rome : le pape prend le second parti, celui de s'abandonner sans réserve au Vice-Roi et à la paix, parti qui sera notre salut s'il réussit, qui, s'il échoue, nous fera abandonner par tous.

Qu'il puisse réussir ou non, vous pouvez en juger comme nous ; je me bor- nerai à vous dire que messire Francesco a décidé, quoi qu'il arrive, de défendre la Romagne s'il estime qu'elle soit défen-. »

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