Devoir de Philosophie

Textes majeurs de la philosophie de PLATON

Publié le 17/06/2012

Extrait du document

philosophie

 

 

 

 

Socrate expose la thèse de Protagoras: Car j'affirme, moi, que la vérité est telle que je l'ai définie, que chacun de nous est la mesure de ce qui est et  de ce qui n'est pas, mais qu'un homme diffère infiniment d'un autre précisément en ce que les choses sont et paraissent autres à celui-ci, et autres à celui-là. Quant à la sagesse et à l'homme sage, je suis bien loin d'en nier l'existence ; mais par homme sage j'entends précisément celui qui, changeant la face des objets, les fait apparaître et être bons à celui à qui ils apparaissaient et étaient mauvais. Et ne va pas de nouveau donner la chasse aux mots de cette définition ; je vais m'expliquer plus clairement pour te faire saisir ma pensée. Rappelle-toi, par exemple, ce qui a été dit précédemment,  que les aliments paraissent et sont amers au malade et qu'ils sont et paraissent le contraire à l'homme bien portant. Ni l'un ni l'autre ne doit être représenté comme plus sage cela n'est même pas possible et il ne faut pas non pins soutenir que le malade est ignorant, parce qu'il est dans cette opinion, ni que l'homme bien portant est sage, parce qu'il est dans l'opinion contraire. Ce qu'il faut, c'est faire passer le malade à un autre état, meilleur que le sien.

 

philosophie

« Théélèle: Mais, par Zeus, Socrate, je ne saurais trouver de réponse, sinon qu'à mon avis la première chose à dire est que les communs n'ont point, comme les sensibles, d'organe propre.

C'est l'âme qui, elle-même et par elle-même, m'apparaît faire, en tous objets, cet examen des communs.

Théélèle.

Texte .Vo 2.

-LE MYTHE D:E .LA CAVERNE Imagine un antre souterrain ayant dans toute sa longueur une ouve~ture qui donne une libre entrée à la lumière, et dans cet antre des hommes enchalnés depuis l'enfance, de sorte qu'ils ne puissent changer de place ni tourner la tête, à cause des chaînes qui leur assujettissent les jambes et le cou, mais seulement voir les objets qu'ils ont en face.

Derrière eux, à une certaine distance et à une certaine hauteur, est un feu dont la lueur les éclaire, et, entre ce feu et les captifs, est un chemin escarpé.

Le long de ce chemin, imagine un mur semblable à ces cloisons que les charlatans mettent entre eux et les spectateurs, pour leur dérober le jeu et les ressorts secrets des merveilles qu'Us montrent.

- Je me représente tout cela.

- Figure-toi des hommes qui passent le long de ce mur, portant des objets de toute· espèce, des figures d'hommes et d'animaux en bois ou en pierre~ de sorte que tout cela paraisse au-dessus du mur.

Parmi ceux qui les portent, les uns s'entretiennent ensemble, les autres passent sans rien dire.

- Voilà un étrange tableau et d'étranges prisonniers ! - Ils nous ressemblent pourtant de point en point.

Et d'abord, crois-tu qu'ils verront autre chose, d'eux-mêmes et de ceux qui sont à leurs côtés, que les ombres qui vont se produire vis-à-vis d'eux dans le fond de la caverne ? - Que pourraient-ils voir de plus, puisque depuis leur naissance ils sont contraints de tenir toujours leur tète immobile ? -Verront-ils aussi autre chose que les ombres des objets qui passent derrière eux ? Non.

- S'ils pouvaient converser ensemble, ne conviendraient-ils pas entre eux de donner aux ombres qu'ils voient les noms des choses mêmes ? - Sans contredit.

- Et s'il y avait au lund de leur prison un écho qui répétât les paroles des passants, ne s'imagi­ neraient-ils pas entendre parler les ombres mêmes qui passent devant leurs yeux ? Oui.

- Enfin, ils ne croiraient pas qu'il existât autre chose de réel que ces ombres.

Sans doute.

Vois maintenant ce qui devra natu­ rellement leur arriver si on les délivre de leurs fers et qu'on les guérisse de leur erreur.

Qu'on détache un de ces captifs, qu'on le force sur-le-champ de se lever, de tourner la tête, de marcher et de regarder du "côté de la lnmière: il ne !era tout cela qu'avec des peines infinies ; la lumière lui blessera les yeux, et l'éblouissement qu'elle lui causera J'empêchera de discerner les objets dont il voyait auparavant les ombres ..

Que crois-tu qu'il répondrait si on lui disait que jusqu'alors il n'a vu que des fantômes, qu'à présent il a devant les yeux des objets plus rêels et plus approchants de la vérité ? Si on lui montre ensuîi:e les choses à mesure qu'elles se présenteront, et qu'on 'oblige, à force de questions, de dire ce que c'est, ne le jettera-t-on pas.dans l'embarras, et ne se persuadera-t-il pas que ce qu'il voyait auparavant était plus réel que ce qu'on lui montre ? - Sans doute.

- Et si on le contraignait de regarder le feu, n'aurait-il pas mal aux yeux ? n'en détournerait-il point ses regards pour les porter sur ces ombres qu'il flxe sans eiTort ? Ne jugerait-il pas qu'elles ont quelque. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles