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« Tout relève de l'Art ».

Publié le 23/03/2011

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Matière. — Nous lisons dans la Préface des « Orientales« de Victor Hugo (1829) : « Il n'y a en poésie ni bons ni mauvais sujets, mais de bons et de mauvais poètes. D'ailleurs tout est sujet, tout relève de l'art, tout a droit de cité en poésie. « Ce que vous connaissez de la poésie du XIXe siècle (ou même du XXe) vous semble-t-il justifier cette affirmation ?    Conseils. — Brunetière est revenu sur cette idée dans son Manuel de l'histoire de la littérature française, p. 464. Il y écrit : « S'il y a des élégies plus touchantes que celles de Victor Hugo, comme celles de Lamartine, ou des chants plus désespérés, comme quelques-uns de ceux de Musset, il n'y en a pas de plus lyriques. « Brunetière ajoute que si V. Hugo est le plus lyrique, c'est :    1° Par la nature même de l'inspiration première ;    2° Par l'ampleur, la magnificence, la diversité des mouvements qu'il trouve pour traduire cette inspiration ;    3° Par ce qu'il y mêle d'impersonnel, de général et d'éternel.    Une bonne conclusion vous serait fournie par Stapfer, qui écrit : « Si d'autres poètes ont eu plus d'unité morale, ou s'ils ont montré une sympathie plus profonde pour d'intimes souffrances de notre siècle, si Victor Hugo n'est pas le plus pénétrant des poètes dans certains ordres de sentiments et de pensées, c'est parce que son génie et son cœur étaient si vastes qu'il n'a pas pu ni voulu concentrer sur aucun point spécial, au détriment des autres, sa puissance de penser, de sentir et de rendre. C'est l'âme du XIXe siècle, il est même à certaines heures l'âme du monde, de la nature, de l'humanité. «

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