Vous montrerez comment, après Molière, la comédie a été renouvelée et enrichie par les œuvres : a) de Marivaux ; b) de Beaumarchais.

Votre discussion ne pourra être qu'énumérative. Pas de points communs entre Marivaux et Beaumarchais. Pour l'originalité de Marivaux, voir sujet 149, Marivaux donne la première place à la peinture de l'amour — « d'un amour goût « qui laisse leur place à l'intelligence, à l'intérêt, à la vanité et dont Marivaux étudie les conflits nuancés — dans un style ingénieux, un peu artificiel mais charmant. Beaumarchais, comme nous venons de le voir, ne se propose pas de renouveler la structure intime de la comédie; il préfère même s'en tenir au genre le plus ancien, à la comédie d'intrigue, mais il sait conduire ses intrigues d'une façon à la fois surprenante et vraisemblable; il sait peindre des caractères non pas profonds, mais vivants, parmi lesquels celui de Figaro est particulièrement vigoureux; — il a mêlé à cette comédie d'intrigue et de caractère une comédie sociale et politique — et, par-dessus tout, il a de la verve et de l'esprit. Un pareil sujet ne peut guère suivre qu'un plan descriptif. Vous pourrez seulement placer en tête un paragraphe commun où vous montrerez comment ni l'un ni l'autre de vos écrivains ne prétend créer un genre de comédie entièrement nouveau. Puis vous énumérerez en un ou deux paragraphes les caractères originaux de Marivaux, en un ou deux paragraphes ceux de Beaumarchais. Le sujet est trop étendu pour que vous puissiez chercher des explications.