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Les Caprices de Marianne Alfred de MUSSET 1833

Paul de Musset a défini ces deux actes en prose comme «de la quintessence d’esprit et de fantaisie semée dans un sujet passionné». L’amour en fournit le thème, et Naples le lieu imaginaire, au début du XIXe siècle. Un jeune aristocrate, Célio, s’est pris d’un amour «triste et immobile» pour Marianne, la femme du vieux podestat Claudio, « une mince poupée qui ne fait rien qu’à sa guise», selon son ami Octave. Ce joyeux libertin se trouve être le cousin de Claudio et promet à Célio de le servir auprès de sa belle (I, 4). Il le fait avec audace (I, 5), mais Marianne dénonce cette intervention à son mari (I, 9). Octave n’abandonne pas la partie et annonce par ruse à Marianne que le cœur de Célio est désormais à une autre : elle ne réagit que par du persiflage (II, 4). Bientôt cependant, piquée des soupçons de son mari, elle demande à Octave de lui procurer un chevalier servant et lui donne même un ruban (II, 11). Octave le remet à Célio qui se présente sous le balcon de Marianne, pour découvrir que celle-ci attendait Octave et tomber sous les coups des spadassins apostés par le mari (II, 15): Octave se détourne violemment de Marianne (II, 20). Sur ce canevas de comédie d’intrigue, Alfred de Musset a livré beaucoup de lui-même dans les caractères contrastés d’Octave et de Célio. Ce lyrisme fait la richesse et le charme de cette pièce qui, jouée pour la première fois en 1851, est, depuis, toujours restée au répertoire classique.

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