Vénus

Très ancienne et modeste divinité italique, Vénus présidait à la végétation et à la fécondité avant d’être assimilée, à partir du IIe siècle avant J.-C., à l’Aphrodite grecque, déesse de l’amour et de la beauté. La gens Julia, à laquelle appartenaient César et l’empereur Auguste, se disait descendante d’iule, fils d’Énée, donc de Vénus-Aphrodite. Le vendredi est le jour de Vénus. En matière d’art, le nom de Vénus est devenu synonyme d’un type de beauté féminine, variant suivant l’époque et le lieu.

Représenter Vénus (Aphrodite) pour un artiste n’est pas autre chose que sacrifier au culte de la Femme idéale, et l’on ne compte plus les Vénus antiques de Milo, de Cnide, d’Arles, de Capoue, du Capitole... et celles peintes par Cranach (Léningrad, Berlin), Giorgione (Dresde), Titien (Florence, Offices), Botticelli (Naissance de Vénus, Offices), Vasari (Naissance de Vénus, Florence, Palazzo Vecchio), Vélasquez (Vénus au miroir, Londres)... ou sculptées par Pigalle (Potsdam), Pajou (Vienne), Canova (Florence, palais Pitti), Coysevox (Louvre), Maillol (1924)... Le Triomphe d'Aphrodite est un ouvrage lyrique de Cari Orff (1953).