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1970 – 1979 : Cinéma

Publié le 29/11/2018

Extrait du document

Cinéma

 

Au début des années soixante-dix, le cinéma mondial accuse une chute spectaculaire du nombre de spectateurs. Et le fossé ne cesse de se creuser entre la forte augmentation du parc des récepteurs de télévision et la baisse de fréquentation des salles de cinéma qui ferment dans le monde entier. En l'espace de deux décennies, les coûts de production sont passés du simple au quadruple alors que la fréquentation atteint péniblement le cinquième de ce qu'elle avait connu. De plus, aucune des tentatives amorcées afin de résorber l'hémorragie de l'industrie cinématographique n'obtient de résultats tangibles ou probants. Chacun s'accorde donc à dire que, pour rentabiliser, ou du moins amortir un film, il faut à présent compter sur le seul fait du hasard. Ainsi la présente décennie fonde-t-elle l'essentiel de son histoire sur des succès aussi occasionnels qu'exceptiLmnels, comme par exemple, dans le cas de l'industrie du cinéma américain, le miracle Easy Rider (réalisé par Dennis Hopper, en 1969) dont le formidable écho planétaire lancera une kyrielle de productions à petit budget (Alice's Restaurant d'Arthur Penn, Des fraises et du sang de Stuart Hagman, Catch 22 de Mike Nichols, etc.) ; ou encore Macadam Cow-boy (John Schlesinger, 1969), qui entraîne dans son sillage de nombreux films dont le thème tourne ostensiblement autour de l'amitié entre deux hommes.

« CINÉMA.

L'a ffiche d'Em manuelle de Just Jaeckin.

© Coll.

Ciné Images CINÉMA.

Les Valseuses de Bertrand Blier.

Ci desso us: Pa trick Dewaere, Miou Miou et Gérard Depardieu.

© Coll.

Cinestar La plupart des grandes compagnies hollywoodiennes passent à cette époqu e sous le contrôle d'énormes groupes financiers et doivent faire leurs comptes avant de déposer une partie de leur bil an.

Ainsi la vénérable Metro-Goldwin-Ma yer (MGM), contrainte de fermer ses studios en Grande -Bretagne, annonce un déficit de plus de 8 millions de dollars ; ce dernier sera en partie résorbé par l'infa­ mante vente aux enchères du stock d'accessoires légendaires accumulé pendant plus d'un demi-siècle.

Puis ce sera au tour de la Twe ntieth Century Fox, réduite elle aussi à brader les fabuleux trésors de ses armoires aux souvenirs .

Les résultats deviennent de plus en plus imprévisib les.

Pour un film bénéficiair e , trois grèvent sérieusement les budgets : il faudra donc s'imposer de sévères économie s, et surtout s'engager sur des voies nouvelle s.

Une chose est certaine : plus rien ne sera jamais comme avant.

Un souffle révélateur va d'ailleurs bousculer en quel­ ques mois les structures du vieil Hollywo od.

Las du carcan imposé par les idéaux de patriotis me, de devoir et de pureté , quelques jeunes loups de la production >, s'inquiètent alors les ligues de protection des spectateurs adolescents.

Face à ces ( !), Hollywood s'est relevé et fait volte-face en revenant à l'un des genres les plus décriés: le mélo .

Né anmoins , si Love Story (Arthur Hiller, 1970) se révèle un confor­ table succès public mondial, ses sept nominations à l'oscar ne lui octr oient qu'une seule récompense suprême obtenue pour la musique signée du Français Francis Lai.

Cette prestigieuse nomination marque un irrésistible mouvement de sympathie envers les créateurs de l' Hexagone .

Ain si, la n'e xistait pas dans !e cœur des Américains seulement à travers la filière de la drogue ! A leurs yeux , notre usine à rêve s, dont Maurice Chevalier et Charles Boyer s'étaient fait jadis les ambassadeurs , reprend forme et vie .

Dè s 19 71, Michel Legrand est récompensé d'un oscar pour sa partition d'Un été 42 (Robert Mulligan); Luis Buiiu el, qui s'est exilé à Paris pour le Charme discret de la bour geoisie, est distingué en 1972; puis, c'es t le tour de François Truffaut en 1973 pour sa Nuit américaine, et d'Henri 29. »

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