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ARBRE DÉRACINÉ de Kirchner

Publié le 10/09/2012

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Par ce thème du refuge dans la nature sauvage - une forêt touffue, mystérieuse et fantastique comme seuls les artistes des pays du Nord peuvent en décrire - il marque évidemment son retra it de la vie sociale qui lui avait fourni le thème favori de ses années à Dresde...

« ARBRE DÉRACINÉ 1922 Peintre allemand Analyse ...,_, S'il s'était éloigné des expér ience s du groupe «Die Brücke » («Le Pont») auquel il ava it adhéré de 1905 à 1911, et sép aré depuis sept ans de ses amis du « Blau e Reit er » ( « Le Cavalier bleu »), Kirchner n'ava it pas abandonné pour autant le langage expressionniste.

Le trait agres­ sif, le signe incisif , les ligne s brisées é taient désor­ mais l'héritage naturel de l'ex périence graphique dont il fut un des meilleurs représentants.

Depuis 1915 , il trav aillait en Suisse dans un iso­ lement relatif, loin des tranchées de la Premi ère Guerre mondiale .

Cela ne lui évita pas d 'ê tre sen­ sible aux vents de mort qui soufflaient sur la vieille Europe.

Malgr é les dénonciations socia les et politique s des artistes et des intellectuel s qui, comme lui, avaient choisi l'engagem ent et la contestation, l' Allemagne s 'éta it désormais avan­ cée dans une voie de non-retour.

Kirchner , déçu et isolé , adresse, avec ce tableau , un message de défaite morale : l'arbre déraciné a sans aucun doute une signification symbolique : nous pou­ vons y reconnaître la vision subjective de l'ar tiste , lui-même coupé de son milieu culturel ne siècle Huile sur toile 100,3 x 120 cm et de sa terre nat a le .

Les cou leurs ont une grande force expressive, avec quelques dissonances pour­ tant en comparaison d e celles qu'il utili sait durant l a décennie précé d ente .

Par ce thème du r efu ge dans la nature sau­ vage -une forêt touffue, mystérieuse et fantasti­ que comme seuls les artistes des pays du Nord peu vent en décrire - il marque évidemment son retra it de la vie socia le qui lui avait fourni le thème favori de ses années à Dresde.

L'œuvre C Le tableau est sign é en bas d e l'initial e « K » et porte au dos l'inscription « E.

L.

Kirchner KN da 1 Aa43 » .

En 1955 il fut ach eté par le musée de Hanovre à la galerie Wilhem Grosshenning de Düs­ seldorf La datation de 1922 a été confirmée par l 'examen des archives de Kirchner.

Quant au titre, Arbre déraciné, il lui fut donn é par le critique P.

E.

Gordon , e n 1968 .

Caractéristiques du groupe « Die Brücke » + Le groupe « Die Brücke » auquel adhérèrent que définie.

Erich Heckel écrivait que le travail not amment Kirchner, Fritz Bleyl, Karl Schmidt- d'élaboration théorique devait être « la tâche des Rottluff, Otto Mueller , Max Pechstein , Er i ch académiciens et mieux encore de la postérité, qui Heckel, fut constitué essentiellement dans le but travaillent d' un point de vue théorique et scienti - d'exposer les œuvres de ses membres car Dre sde fique, mais non créatif ».

n'offrait que peu d'occasio ns aux jeunes artistes Les jeunes membres se sentaient liés par une de se faire connaître.

Ainsi, en 1906, furent orga- « parenté spirituelle », mais pour la plupart ils nisée s des expositions dans un faubourg de la étaient seu ls et formaient uniquement un groupe ville, Lobtau.

Les jeunes peintres invitèrent d'amis.

Comme tels ils se retrouvaient une fois ensuite des artistes plus âgés et déjà célèbres, par semaine dans l'atelier de Kirchner pour dessi- comme Wassily Kandinsky , ou moins connus ner des nus dans des compositions peu acadé mi- comme Gudmond Hentze et H ans Neumann.

ques et très libres.

Ils peignaient aussi des sujets Dè s cette date, « Die Brücke » se différenciait divers inspirés de la ville ou au contraire d'une nettement du reste de l'avant-garde artistique.

nature restée vierge.

La fréquentation et le dialo- Les adhérents n 'avaie nt pas élaboré de pro- gue continu entre les membres du groupe donna gramme précis et ne partageaient auc une est héti- naissance à un style bien particulier.

Du mêm e pein tr e : PIC TO 939 à 939a Photo S prengel Museum © N ardini Editore, 1995.

Liriade pour l'édition française, 1995.

38-31. »

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