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Arts et Culture LA PEINTURE CLASSIQUE

Publié le 06/02/2019

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culture

Les vues italiennes

 

Politiquement affaiblie, l’Italie ne domine plus les arts; seule la République de Venise vit une période florissante. L’Académie de Venise est créée en 1756, et un grand peintre-décorateur est nommé à sa tête: Giambattista Tiepolo (1696-1770). Ses fresques mettent en scène une multitude de personnages costumés comme des héros d’opéra. Sa peinture théâtrale aux coloris délicats fait son succès et lui apporte des commandes étrangères. Il décore le palais de Würzburg, en Allemagne, et réalise pour le roi Charles III les fresques du Palais royal à Madrid, où il meurt.

 

La peinture italienne du xviif siècle se spécialise surtout dans le paysage afin de répondre aux commandes des touristes qui veulent rapporter un souvenir de leur voyage, notamment les aristocrates anglais venus faire leur «grand tour» d’Italie. Des «vues» sont peintes avec un souci de vérité, tandis qu’une plus grande fantaisie est possible pour les «caprices» qui recomposent un paysage avec des monuments connus.

La promenade du matin (vers 1785) de Thomas Gainsborough. Le couple élégant de jeunes mariés se promène dans la campagne. La touche fluide du peintre glisse sur le tissu soyeux de la robe de Mrs Hallett et restitue le frémissement des feuillages.

La lagune de Venise et l’architecture de la ville sont baignées de la lumière caractéristique de la peinture vénitienne dans les tableaux d’Antonio Canaletto (1697-1768) et de Francesco Guardi (1712-1793). Canaletto s’attacha à décrire avec précision les effets de la lumière; celle-ci glisse sur le premier plan et met en relief l’architecture du fond grâce à un éclairage plus violent.

 

Appelé en Angleterre pour se rapprocher de sa clientèle privilégiée, Guardi utilisa le même procédé pour peindre Londres, mais dans une lumière plus froide. La touche plus rapide et enlevée de Guardi ainsi qu’une couleur plus sourde donnent un sens plus dramatique au paysage.

 

À Rome, la présence des ruines remises en valeur par l’étude des «antiquaires» offre un sujet à la mode aux peintres. Plutôt que de décrire fidèlement ce qu’il voit, le peintre des ruines Giovanni Paolo Pannini (1691-1765) imagine des paysages dans lesquels il dispose à sa guise des architectures en ruine parmi lesquelles évoluent des personnages de pastorale. Les gravures de Giovanni Battista Piranesi, dit Piranèse (1720-1778) offrent une vision beaucoup plus dramatique des ruines, symbole de la grandeur antique perdue. L’inquiétude que véhiculent ses vues atteint des sommets dans ses gravures des Prisons imaginaires, où l’architecture fantastique semble écrasante.

 

Le classicisme anglais

 

Jusqu’au xvine siècle, les Anglais faisaient appel à des artistes étrangers. La création de la Royal Academy of Arts, en 1763, permit l’émergence de la peinture anglaise. À l’exemple de la France, l’Angleterre adopta la spécialisation des genres.

Avec William Hogarth (1697-1764), la scène de genre est traitée sur un ton satirique. Les comédies de mœurs sont inspirées du théâtre et représentées comme sur une scène, face au public. Hogarth a également peint des portraits de gens du peuple. Jusqu’alors, on faisait le portrait de personnes de classes sociales élevées, commanditaires des tableaux, et les petites gens n’étaient représentées que dans les scènes de genre.

 

La peinture anglaise se distingue avec le portrait mondain. Les modèles sont fort élégants et posent avec un grand naturel dans la campagne, que les Anglais affectionnent tout particulièrement.

À La fin du xvnr siècle marque le goût du retour à l’antique. Dans Le serment des Horaces (1784), Jacques Louis David présente les trois Horaces résolus à vaincre les Curiaces ou à mourir. L’héroïsme de cet engagement est exprimé par la répétition exaltée du geste du serment, le rappel du devoir par le père, qui tend les armes, et les pleurs et les lamentations des femmes.

 

Dans ses portraits, sir Joshua Reynolds (1723-1792), premier président de la Royal Academy of Arts, cherche à flatter ses modèles, insistant sur l’héroïsme du soldat, la grâce d’une jeune femme ou la dignité d’un homme d’Etat. Une émotion plus subtile se dégage des portraits de Thomas Gainsborough (1727-1788), qui met l’accent sur les sentiments des personnages. Se considérant avant tout comme un paysagiste, il installait ses modèles en harmonie avec la nature.

 

Le goût des lords anglais pour la chasse entraîna le développement d’une peinture animalière. George Stubbs (1724-1806) se spécialisa dans la peinture de chevaux dont il souligne l’individualité et la noblesse, tandis que Joseph Wright of Derby (1734-1797) présenta la plus noble conquête de l’homme dans le mouvement des courses où les pur-sang perdent leur individualité pour mieux affirmer dynamisme et vitesse.

 

À la fin du xviiie siècle, comme en France, la peinture d’histoire est valorisée, privilégiant les héros modernes par rapport aux héros mythologiques. Avec La mort du général Wolfe, Benjamin West (1738-1820) idéalisa la mort d’un homme proche du public et capable de l’émouvoir. Cette peinture de l’histoire contemporaine annonce les reportages de guerre.

La promenade du matin (vers 1785) de Thomas Gainsborough. Le couple élégant de jeunes mariés se promène dans la campagne. La touche fluide du peintre glisse sur le tissu soyeux de la robe de Mrs Hallett et restitue le frémissement des feuillages.

La lagune de Venise et l’architecture de la ville sont baignées de la lumière caractéristique de la peinture vénitienne dans les tableaux d’Antonio Canaletto (1697-1768) et de Francesco Guardi (1712-1793). Canaletto s’attacha à décrire avec précision les effets de la lumière; celle-ci glisse sur le premier plan et met en relief l’architecture du fond grâce à un éclairage plus violent.

 

Appelé en Angleterre pour se rapprocher de sa clientèle privilégiée, Guardi utilisa le même procédé pour peindre Londres, mais dans une lumière plus froide. La touche plus rapide et enlevée de Guardi ainsi qu’une couleur plus sourde donnent un sens plus dramatique au paysage.

 

À Rome, la présence des ruines remises en valeur par l’étude des «antiquaires» offre un sujet à la mode aux peintres. Plutôt que de décrire fidèlement ce qu’il voit, le peintre des ruines Giovanni Paolo Pannini (1691-1765) imagine des paysages dans lesquels il dispose à sa guise des architectures en ruine parmi lesquelles évoluent des personnages de pastorale. Les gravures de Giovanni Battista Piranesi, dit Piranèse (1720-1778) offrent une vision beaucoup plus dramatique des ruines, symbole de la grandeur antique perdue. L’inquiétude que véhiculent ses vues atteint des sommets dans ses gravures des Prisons imaginaires, où l’architecture fantastique semble écrasante.

 

Le classicisme anglais

 

Jusqu’au xvine siècle, les Anglais faisaient appel à des artistes étrangers. La création de la Royal Academy of Arts, en 1763, permit l’émergence de la peinture anglaise. À l’exemple de la France, l’Angleterre adopta la spécialisation des genres.

Avec William Hogarth (1697-1764), la scène de genre est traitée sur un ton satirique. Les comédies de mœurs sont inspirées du théâtre et représentées comme sur une scène, face au public. Hogarth a également peint des portraits de gens du peuple. Jusqu’alors, on faisait le portrait de personnes de classes sociales élevées, commanditaires des tableaux, et les petites gens n’étaient représentées que dans les scènes de genre.

 

La peinture anglaise se distingue avec le portrait mondain. Les modèles sont fort élégants et posent avec un grand naturel dans la campagne, que les Anglais affectionnent tout particulièrement.

Il travaille pour une clientèle aristocratique et internationale de rois, de princes, de papes, de cardinaux... Son art est celui d’un peintre de paysage. Le Lorrain est un observateur passionné de la nature et il s’inspire de la campagne romaine. Cependant, les vues qu’il peint sont avant tout imaginaires. Ce sont des paysages idéalisés qu’il recompose avec le souci des proportions et de l’harmonie, en voulant donner une image paradi-

siaque de la nature. Celle-ci est présentée comme un lieu de bonheur immuable; elle est idyllique, généreuse par sa profusion verdoyante.

 

Dans ses paysages, le Lorrain situe des scènes pastorales, religieuses ou empruntées à l’Antiquité classique. Dans les années 1650, il crée des œuvres plus monumentales où les éléments d’architecture occupent une place importante: ce sont, par exemple, des scènes d’embarquement en bord de mer. Mais un trait demeure constant: l’importance accordée à la lumière et à ses jeux -la claire lumière du matin contrastant par exemple avec la chaude lumière du couchant. La source de clarté est souvent placée au cœur du tableau, dans l’arrière-plan ouvert au centre de la scène. À partir de là, la lumière rayonne et se diffuse sur l’ensemble des êtres et des choses, ici masquée par Un feuillage qui l’intercepte, là reflétée par la surface de l’eau. C’est certainement parce qu’il est un grand peintre de la lumière que Claude Gellée a été tellement admiré et qu’il a influencé des peintres des

culture

« La peinture classique du goût baroque qui, lui, affectionne l'exubéran­ ce des mouvements, les visions spectaculaires, la profusion des apparences, le fondu des couleurs, les jeux des formes et de leurs métamorphoses.

La singularité de Nicolas Poussin Nicolas Poussin (1594-1665) est un des plus grands peintres français.

Pourtant, il a passé presque toute sa vie à Rome.

Né près des Andelys, en Normandie, il se forme à Rouen puis à Paris.

Après des débuts difficiles sur le plan matériel, il s'installe une première fois dans la capitale en 1624.

Parti à Rome, il y devient peu à peu célèbre puis revient à Paris entre 1640 et 1642, à la deman­ de de Louis XIII.

Mais ce séjour est un échec.

fuussin est en effet un peintre qui aime prendre son temps et mûrir ses œuvres; il est aussi presque exclusivement un peintre de chevalet.

Or, à Paris, on lui demande de travailler -et rapidem ent-pour de vastes décorations au palais du Louvre.

Il retour­ ne donc en Italie pour y finir sa brillante carrière.

Son œuvre féconde est une longue recherche artistique, très aboutie.

Elle domine la production européenne mais reste singulière.

Nicolas fuussin, avec son sens profond de l'équilibre, de la mesure et de la méditation, néglige progressi­ vement les modèles tourmentés du baroque, les leçons du Caravage; au contraire, il préfère se conformer aux modèles de l'Antiquité ou aux leçons des maîtres de la Renaissance italienne, Rap haël notamment.

On l'a surnommé le «peintre philosophe».

En effet, l'homme est un érudit, il lit beaucoup, c'est un contemplatif très L'inspiration du poète, de Nicolas Poussin .......

Installé à Rome en 1624, le peintre français y acquiert la célébrité en peignant des sujets antiques, pleins de vitalité.

Réalisé avant son séjour parisien, L'inspiration du poète, où le dieu Apollon couronne un artiste, montre le goût du peintre pour les compositions équilibrées, les poses sculpturales du corps, les gestes immobilisés dans une éternité à la fois majestueuse et sensuelle.

sensible aux délectations et aux plaisirs que pro­ cure le spectacle de la nature.

À ses débuts, il satisfaisait le goût de sa clientèle italienne par des compositions baroques comme Le massacre des Innocents (vers 1630).

Dans les années 1630-1640, des sujets qui pourraient donner lieu à des scène s exubérantes, tels L' enlèvement des Sabines ou Le triom phe de Ne ptune, sont traités par fuussin avec originalité: il accentue le caractère sculptural de la composi- .......

Débarquement de Cléopâtre à Tarse, de Claude Gellée, dit le Lorrain.

Grand peintre de la lumière, il confère à ce tableau la clarté du soleil qui illustre un paysage totalement imaginaire, où se mêlent l'antique et le moderne.

La chaleur et sa douce somptuosité donnent lieu à une scène solennelle.

tion, ôtant à l'action toute violence, figeant les gestes, arrêtant les mouvements dans une sorte d'éternité pleine de grandeur.

Il emprunte beau­ coup de ses sujets à l'Ancien Testament ou à la mythologie grecque; il les replace dans des pay­ sages idéaux juxtaposant souvenirs de la cam­ pagne romaine, réminiscences littéraires, élé­ m�nts d'architecture antique.

A mesure qu'il avance en âge, fuussin simplifie ses compositions et privilégie la nature aux dépens des hommes, personnages immobiles, qui sont comme harmonieusement «fondus» dans les paysages (Paysage avec saint Jean à Patmos).

Cette nature baigne dans une lumière empreinte de poésie sensuelle, de douceur calme et nostal­ gique.

Jusqu'à sa mort, le peintre travaille toujours dans le sens de la simplification -d'autant que la vieillesse rendit sa main moins virtuose.

Son œuvre acquiert la puissance d'une peinture de «philosophe», méditant sur l'homme.

fuussin a une absolue confiance dans les forces de la natu­ re, source de la vie, dont il célèbre les cycles, la fécondité et la renaissance dans la série de tableaux des Quat re Saisons (1660-1664) ou enco­ re dans Le paysage avec Orion aveugle (1658).

Claude Gellée, le paysagiste romain Claude Gellée (1600-1682), comme fuussin, fait toute sa carrière à Rome.

Né en Lorraine (d'où son surnom le Lorrain), il vit à Rome dès son. »

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