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Baroque et classicisme

Publié le 03/01/2023

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« baroque et classicisme au XVIIe siècle 1°) Le baroque a) Définition et origines « baroque » vient du portugais barroco qui désigne une perle de forme irrégulière, par opposition à la pureté de la perle fine.

Le baroque prend naissance au XVIe siècle, se prolonge jusqu'au second tiers du XVIIe siècle et s'enracine dans cette fin de siècle marquée par les guerres de religion et les incertitudes.

Pour répondre à la Réforme protestante, l'Église catholique décide d'en prendre le contre-pied : c'est la Contre-Réforme qui se donne pour objectif de renforcer le côté ostentatoire du catholicisme, ses fastes et ses ors.

C'est à partir de l'Italie que se développe le mouvement : l'architecture des églises et des palais se veut monumentale, les décors impressionnants de richesse exaltent l'effort de l'homme tendu vers la connaissance de Dieu et tendent à impressionner le spectateur.

Le Bernin (1598-1680) et Borromini (1599-1667) sont les deux architectes et sculpteurs qui marquent l'art italien de leur époque . b) Le baroque dans les arts visuels (peinture et architecture, sculpture) - Goût du monumental - Volonté d'impressionner - Exhibition de puissance matérielle - Goût du singulier et de l'insolite: Métamorphoses, êtres hybrides, déformations, antithèses c) Le mouvement, l’instabilité Il s'interroge aussi sur le monde et ses incertitudes (voyez l'instabilité politique et les nombreux combats pour le pouvoir du début du siècle), joue sur les apparences (sachant qu'elles sont trompeuses), les jeux d'échos, de miroir, les perspectives (vraies ou fausses), les mises en abyme, le multiple, comme s'il était à la recherche d'une profondeur et d'une stabilité introuvables.

Il aime le complexe, le mélange des genres, fait l'éloge du mensonge, de l'inconstance, s'amuse des métamorphoses, des déguisements et des trompe-l’œil.

La ligne courbe, les volutes, les jeux d'eaux, les superpositions et l'alliance des contraires, sont sa marque.

Sur tous ces points il s'oppose terme à terme au classicisme. d) Le théâtre et la poésie Le théâtre et la poésie sont deux genres qui accueillent le baroque.

L'un parce qu'il joue sur l'apparence, les illusions (Corneille, L'Illusion comique ; l'Espagnol Calderón, La vie est un songe ; l'Anglais Shakespeare, Hamlet, Macbeth).

L'autre parce qu'il permet les jeux de langage, les images, les métaphores, le vertige des mots...

Les deux vers de Marbeuf en sont un bon exemple. « Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage Et la mer est amour et l'amour est amer » Marbeuf, 1628. e) le baroque dans les récits : préciosité/ burlesque Le baroque donne lieu à deux déclinaisons antagonistes : la préciosité et le burlesque. - La préciosité s'éloigne du réel en utilisant un langage raffiné (périphrases, antithèses ...), institue des codes amoureux en puisant dans le modèle de l'amour courtois et devient vite un jeu mondain.

Les romans fleuves (L'Astrée d'Honoré D'Urfé , et la Clélie de Mlle de Scudéry ) permettent de déployer les artifices de la préciosité. - Le burlesque, lui, se rapproche du réel, emprunte les registres réaliste et satirique (Scarron) BILAN sur les motifs récurrents du mouvement baroque : - mêler les contraires (le réel et l'illusoire, le beau et le laid, le mensonge et la vérité) - développer l’imaginaire, le rêve, le songe, le surnaturel - l'exubérance, le spectaculaire, le foisonnement, l'abondance des détails et des couleurs, des formes et des parfums - le double, les identités multiples, le déguisement, le masque, le miroir - la complexité rhétorique (double sens, ironie, paradoxe) - l’inconstance, l’instabilité, le mouvement - la mise en abyme 2°) Le classicisme a) Un mouvement essentiellement français Si le baroque est un mouvement européen, le classicisme est, lui, davantage circonscrit à la France.

On le fait coïncider en général avec le début du règne.... »

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