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le baroque et le classicisme

Publié le 02/11/2015

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Le Baroque (histoire de l?Art) Publié le 29.8.2010 par admin Les origines du mot « baroque » sont incertaines. Il proviendrait peut-être d?un terme technique de joaillerie, d?origine portugaise qui désigne l?irrégularité d?une perle. Dès la fin du XVIIIe siècle, le terme « baroque » entre dans la terminologie des critiques d’art pour désigner des formes brisées s’opposant à la proportionnalité harmonieuse (La Renaissance), comme aux normes antiques reprises par la tendance dite « classique » de la fin du XVIIe siècle, à savoir : proportion, harmonie, équilibre et symétrie.  Le baroque se caractérise, en opposition à la Renaissance, par une nouvelle relation entre l’être et le monde. Ce mouvement artistique s?est imposé partout en Europe catholique du XVIIe siècle (peinture, architecture, musique, lettres, style mobilier?). Il était au service des idées et des directives du Concile de Trente et de la contre-réforme. A partir de ce moment-là, l?Église catholique, richissime à l?époque, codifie et encourage un Art au service de la foi. Face à l?austérité protestante, le clergé catholique prêche une image vigoureuse, vivante et grandiose pour un art « chrétien » de l »exubérance et du faste. Les peintres baroques diffusent alors l?image vibrante d?un christianisme triomphant ouvert sur le monde et l?infini !Il faut noter que le Baroque a trop souvent servi à cataloguer la peinture du 17e siècle, voire du 18e siècle. En fait, cette peinture comporte davantage de nuances et expressions. Dans l?Italie du 17e siècle par exemple, deux écoles vont s?affronter :-l?École éclectique des Carrache (Augustin, Louis et Annibal) qui conceptualisa et mit en œuvre une réforme de la peinture en s?inspirant des sources des maîtres de la Renaissance et en fusionnant les divers aspects stylistiques.-l?École naturaliste (le Spagnoletto, Luca Giordano) qui privilégiait le paysage, les objets inanimés ou les fleurs. Cette école venait de Naples et Rome. Définion du baroque par Wolfflin Selon son œuvre majeure « Principes fondamentaux de l?histoire de l?art » parue en 1915,  Wolfflin pose les cinq oppositions suivantes: Le style classique est linéaire, il s?attache aux limites de l?objet en le définissant et en l?isolant. Le style baroque est pictural les sujets se rattachent tout naturellement à l?environnement. Le style classique est construit par plans, le baroque est construit en profondeur. Le classique est de forme fermée, le baroque est de forme ouverte. L?unité du style classique se fait dans la claire distinction de ses éléments, celle du style baroque est une unité indivisible. Le classicisme vise d?abord à la clarté, alors que le baroque subordonne l?essence des personnages à leur relation. Le baroque efface volontiers les frontières entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, le vrai et le faux. Il imagine le monde comme un théâtre et la vie comme une comédie. Il aime la surprise, l?héroïsme, l?amour et la mort. Il insiste aussi sur les différences entre les êtres, les sentiments et les situations. C?est un style plein de diversité et de contradictions. Il manifeste, en littérature, le goût des antithèses, des décalages, des hyperboles, et surtout des métaphores qui relient des univers différents. Préciosité et burlesque, deux autres mouvements esthétiques du XVIIème siècle, dérivent de cette sensibilité baroque.Il faut signaler ici, que le sens du mot baroque a été fortement détourné lors les siècles postérieurs, jusqu?à prendre une connotation péjorative qui serait synonyme d?extravagance et de désordre et, comme étant une œuvre mal bâtie, bizarre contraire au bon goût classique (essentiellement constaté en France). Ce qui est un pur détournement de la véritable essence du mot baroque en Art. Deuxième remarque, Le Caravage est sans contexte le peintre le plus influent de ce style et, pour toute l?histoire de l?Art : un peintre éminemment majeur, tous styles confondus. L?ère baroque se caractérise d?abord par une stabilisation de la division religieuse de l?Europe entre les pays protestants (Allemagne, Pays-Bas) et ceux restés catholiques (France, Espagne, Italie et Flandres), la Paix de Westphalie (1648) définissant des frontières qui vont rester globalement inchangées jusqu?aux guerres napoléoniennes (1790).  L?art baroque est avant tout un art religieux . Né au XVIe siècle dans le contexte de la Contre-Réforme (baroque primitif), il est principalement utilisé par les Jésuites comme moyen de reconquête religieuse pour lutter contre le l?expansion du protestantisme, proposant notamment une représentation de la religion grâce aux arts picturaux. Cet art baroque, inspiré de la Réforme catholique, a pour fondement l?initiative du concile de Trente de réhabiliter les images (contestées par les protestants) en produisant un art qui s?adresse à la sensibilité du spectateur plutôt qu?à sa raison. Il inscrit notamment ses racines dans l?art caravagesque des années 1600, un artiste extrêmement novateur par le réalisme de ses sujets et l?utilisation des jeux d?ombre et de lumière qui noient les contours des corps et des objets. L’art baroque comprend de nombreuses distinctions régionales et recouvre des réalités sociales diverses. L’historiographie récente le reconsidère en l’abordant comme un outil d’expression formel. Elle associe l’art baroque brut et l’art baroque classique en faisant de la première forme expressive le refoulé de la seconde, les deux étant englobées par le terme général de « baroque ». Ainsi, pour définir le baroque allant de 1590 à 1650, on parlera de « plein baroque » ou de « baroque primitif  », et de « classicisme  » pour désigner le baroque « recadré » des années 1650-1750. A ce propos, vous retrouverez de nombreux peintres de cette seconde période (1650 à 1750) classés également dans le style « classicisme », notamment Philippe de Champaigne, par exemple (très classique par sa technique, mais très baroque sur les thèmes de ses toiles de scène).  Le contexte historique : Au niveau géographique, de nouvelles populations en Amérique centrale et du sud sont découvertes : on découvre que l?Europe n?est pas le centre de la Terre. Au niveau scientifique, la révolution copernicienne a des résonances philosophiques : l?héliocentrisme remplace le géocentrisme de Ptolémée, d?où la thèse de la pluralité des mondes. Pour synthétiser :  la transformation des méthodes scientifiques et des idées philosophiques qui a accompagné le changement de représentation de l?univers du XVIe au XVIIIe siècle, faisant passer les représentations sociales accompagnant les représentations mentales de l?univers, d?un modèle géocentrique, selon Ptolémée (IIe siècle, déjà adopté au IVe siècle av. J.-C. par la plupart des Grecs), au modèle héliocentrique défendu par Nicolas Copernic.Les guerres de religion, qui sont des guerres civiles entre 1560 et 1598. La population est confrontée à la mort et à l?horreur. En effet, les guerres de religion opposent catholiques et protestants. Ce schisme est notamment concrétisé par le massacre de la Saint Barthélémy (en 1572), qui marque le début des hostilités qui ne prendront fin qu?en 1598, lorsque Henri IV mettra en place l?Édit de Nantes, qui accorde aux protestants la liberté de culte. Dans un tel contexte, l?omniprésence de la mort et le déchirement des Français entre eux créent un climat d?inquiétude dans lequel va se développer la sensibilité baroque. Issu de la crise religieuse du XVIe siècle, du déchaînement de violence des guerres civiles, le baroque est une réponse multiforme à l?angoisse de cette période. Les grandes caractéristiques de l?Art Baroque : Désagrégation du dessin : le volume des objets et des personnages n?est plus cloisonné par un dessin rigoureux. Le peintre gère lui-même ses « contours » et pose des petites touches de peinture qui fondent les formes dans une atmosphère graphique. Effets de lumière : l?éclairage dans un intérieur fermé vient d?une seule source de lumière. L?artiste utilise alors de violents contrastes (des clairs-obscurs)  hérités de l?enseignement du Caravage. La lumière n?éclaire que les zones prétendues les plus intéressantes. Profondeur de l?image : l?espace n?est plus construit pa...

« • Le classicisme vise d’abord à la clarté, alors que le baroque subordonne l’essence des personnages à leur relation. Le baroque efface volontiers les frontières entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, le vrai et le faux.

Il imagine le monde comme un théâtre et la vie comme une comédie.

Il aime la surprise, l’héroïsme, l’amour et la mort.

Il insiste aussi sur les différences entre les êtres, les sentiments et les situations.

C’est un style plein de diversité et de contradictions.

Il manifeste, en littérature, le goût des antithèses, des décalages, des hyperboles, et surtout des métaphores qui relient des univers différents.

Préciosité et burlesque, deux autres mouvements esthétiques du XVIIème siècle, dérivent de cette sensibilité baroque.Il faut signaler ici, que le sens du mot baroque a été fortement détourné lors les siècles postérieurs, jusqu’à prendre une connotation péjorative qui serait synonyme d’extravagance et de désordre et, comme étant une ’uvre mal bâtie, bizarre contraire au bon goût classique (essentiellement constaté en France).

Ce qui est un pur détournement de la véritable essence du mot baroque en Art.

Deuxième remarque, Le Caravage est sans contexte le peintre le plus influent de ce style et, pour toute l’histoire de l’Art : un peintre éminemment majeur, tous styles confondus. L’ère baroque se caractérise d’abord par une stabilisation de la division religieuse de l’Europe entre les pays protestants (Allemagne, Pays-Bas) et ceux restés catholiques (France, Espagne, Italie et Flandres), la Paix de Westphalie (1648) définissant des frontières qui vont rester globalement inchangées jusqu’aux guerres napoléoniennes (1790).

L’art baroque est avant tout un art religieux .

Né au XVIe siècle dans le contexte de la Contre-Réforme (baroque primitif), il est principalement utilisé par les Jésuites comme moyen de reconquête religieuse pour lutter contre le l’expansion du protestantisme , proposant notamment une représentation de la religion grâce aux arts picturaux.

Cet art baroque, inspiré de la Réforme catholique, a pour fondement l’initiative du concile de Trente de réhabiliter les images (contestées par les protestants) en produisant un art qui s’adresse à la sensibilité du spectateur plutôt qu’à sa raison .

Il inscrit notamment ses racines dans l’art caravagesque des années 1600, un artiste extrêmement novateur par le réalisme de ses sujets et l’utilisation des jeux d’ombre et de lumière qui noient les contours des corps et des objets.

L’art baroque comprend de nombreuses distinctions régionales et recouvre des réalités sociales diverses.

L’historiographie récente le reconsidère en l’abordant comme un outil d’expression formel.

Elle associe l’art baroque brut et l’art baroque classique en faisant de la première forme expressive le refoulé de la seconde, les deux étant englobées par le terme général de « baroque ».

Ainsi, pour définir le baroque allant de 1590 à 1650, on parlera de « plein baroque ». »

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