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Benjamin Vautier, dit Ben 1935 Je doute

Publié le 09/08/2014

Extrait du document

« La possession de Tout, c'est la possession de la notion de tout. C'est la conscience réelle du tout possible en Art + personnalité. C'est la volonté d'être par rapport aux autres en voulant Tout. «

 

« J'aime tout ce qui est nouveau sous le soleil, la joie, les bidets, un bruit, une tache, un nouveau-né, les fleurs, l'amour, les hommes, le bar, la chaise, les rats, les gens simples... «

« En 1958 j'ai eu le choc Duchamp. Alors pour moi la peinture est finie, tout est art. Je ne pouvais plus rien jeter, une allu­mette était aussi belle que la Joconde, il fallait donc tout garder, les pots de peinture vides, les pinceaux, etc. J'ai tout cloué. Pour vivre je vendais des disques d'occasion. Je fis une petite galerie. «

« Grèce.

Il est arrivé à Nice en 1949, a arrêté ses études à seize ans, a travaillé dans une librairie pendant quatre ans, puis est devenu commerçant brocanteur.

Il vit actuellement (1974) à Nice avec sa femme et ses enfants François Malabar et Eva Cunégonde et va comme tout le monde mourir un jour.

» Voilà comment commence le livre Tout Ben aux éditions du Chêne.

Une mouvance L'art, ou le non-art de Ben, est d'abord une attitude, une attitude vis-à-vis de l'art, mais à la croisée de l'art et de la vie, comme l'était le mouvement dada auquel se réfère Ben.

Ce que Ben met en œuvre fin des années 50 correspond à un climat général de remise en cause de l'abstraction de l'Ecole de Paris, et de la peinture en général, et qui tend à décloisonner l'art, à en faire un geste, ou une action en prise sur le réel et le quotidien.

Plusieurs courants se conjugueront dans cet esprit.

Les Nouveaux réalistes, notamment, qu'initie Pierre Restany en 1960, et qui proposent une perception nouvelle du réel, privilégiant le travail direct sur l'objet, l'exposant, le triturant, l'écrasant, l'accumulant, etc.

Il est vrai que l'objet, dans la société industrielle, est de­ venu inflationniste, prenant à l'œuvre d'art une part de son aura, de son fétichisme; et que la société dite de consomma­ tion l'a standardisé et produit en masse, le jetant massive­ ment aussi : elle a dans le cycle production/consommation produit du neuf et du rebut.

C'est à ce moment où l'objet est obsolète et mis hors du circuit de l'utilité que l'artiste s'en saisit et le redistribue autrement.

Les Nouveaux réalistes étaient en relation avec un mouve­ ment similaire aux Etats-Unis, appelé Fluxus (de «flux»: courant), animé par des artistes qui dans le même sens veu­ lent créer de l'événement («event»), se concentrant sur un geste, une action, sous forme de «happening», c'est-à-dire d'actions et de performances (spectacle) souvent spontanées et indéterminées.

Par exemple, en 1963, Ben se couche de­ vant son magasin, et plus tard il balayera sa rue de tel numéro à tel autre.. »

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