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BERRUGUETE Pedro : FRÉDÉRIC DE MONTEFELTRE ET SON FILS GUIDUBALDO

Publié le 20/09/2012

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Frédéric de Montefeltre est assis sur un grand siège clouté, dans une petite pièce. Il est représenté de profil, sa jambe allongée occupant le premier plan : revêtu de son armure et enveloppé d'un manteau pourpre, il est absorbé dans la lecture d'un gros ouvrage qu'il tient de ses mains nues...

« BERRUGUETE Pedro FRÉDÉRICDEMONTEFELTRE ET SON FILS GUIDUBALDO Vers 1476 Peintre espagnol Biographie >v Pedro Berruguete est né à Paredes de Nava, enCastille,vers 1450. L'année 1470 est très importante pour lui : il voyage en Italie et fréquente les principalescours du pays. Il séjourne d'abord à Florence, puis à Ferrare et à Urbino où il rencontre Piero délia Francesca et Juste de Gand, deux des per sonnages qui dominent la scène artistique italienne.

A l'exception d'un document nota rial de 1477, rien ne confirme cependant la présence du peintre espagnol à la cour d'Urbino. Mais les œuvres exécutées entre 1483, date de son retour enCastille, et 1504, année de sa disparition, attestent de l'influence du milieu urbinate sur le peintre.

Parmi ces œuvres figurent les fresques de la cathédrale de Tolède, leretable de lacathédrale d'Avila etd'autres œuvresdestinées à des églises voisines de Valenceet Burgos. Le nom de Berruguete est aujourd'hui associé à un ensemble de tableaux jadis attri bués par la critique à un peintre inconnu d'influence flamande. Le peintre espagnola collaboré entre 1472 et 1476 au cycle des Hommes illustres et des Arts libéraux, qui ornent le cabinet du Palais ducal, et réalisé le double Portrait de Frédéric de Montefeltre et de Guidubaldo ainsi que Frédéric etGuidubaldo assistant àune oraison d'Antonio Bonfini, àHampton Court.

Son retour en Espagne est sans doute lié à la mort de son illustre protecteur, Frédéric de Mon tefeltre, décédé en 1482. PICTO 110 GALERIE NATIONALE DES MARCHES URBINO XVe siècle Peinture sur bois 134 x75 cm Analyse I •m^Frédéric deMontefeltre est assis sur un grand siège clouté, dans une petite pièce. Il est représenté de profil, sa jambe allongée occupant le premier plan : revêtu de son armure et enve loppé d'un manteau pourpre, il est absorbé dans la lecture d'un gros ouvrage qu'il tient de ses mains nues.

Le petit Guidubaldo s'appuie contre la jambe de son père.

Représenté en pied et de trois quarts, l'enfant est habillé d'un très riche vêtement, comme il convient à un duc.

Il serre le sceptre paternel de gonfalonier, symbole de la perpétuation du pouvoir familial. Le peintre a multiplié les détails susceptibles desouligner le caractère perspectif de l'espace : depuis le heaume placé en équilibre au tout premier plan jusqu'au raccourcitrès marqué de la jambe et à la tablette en bois marqueté sur laquellerepose la mitre du doge. Frédéric de Montefeltre porte sur son armure le collier avec l'étoiled'hermine, insigne del'ordredel'Her mine dont fut investi en 1474 Ferdinand d'Ara gon.

Il porte également la jarretière, symbole de l'Ordre du même nom.

Le pouvoir du doge est exalté ici à travers les trois facettes de sa person nalité: c'était uncondottiere, unhumaniste et un prince.

La composante flamande,reconnaissable dans ladescription minutieusedu moindre détail, se fond dans le traitementde l'espace, très marqué par laperspective.

L'espace est mis ainsi sur le même plan que la lumière, alors perçue comme un élément à la fois idéal et réel. Nardini Editore.

1994VPCLarousse-Laffont pour l'édition française 1994 L'œuvre LJ On sait que lejeune Guidubaldo naquit en 1472 ; on peut donc dater l'œuvre de 1476 environ. Frédéric de Montefeltre asouvent été portraituré. Outre letableau d'Urbino, on connaît le diptyque le représentant aux côtés de son épouse Battista Sforza (Offices, Florence), ainsi que leRetable de la Brera, qui dépeint ledoge en armure etagenouillé. Ces deux œuvres sont de Piero délia Francesca. Photo Scala, Florence.. »

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