Contes barbares de Gauguin
Publié le 09/09/2012
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Les couleurs rares renforcent le climat d'étrangeté du tableau, en particulier celles de la chevelure rousse de la Tahitienne de droite et des fleurs exotiques qui émaillent la toile....

«
CONTES BARBARES
1902
'Peimre1'rançais
Analyse
,.._ Avec cette toile, une des dernières réalisées
par l'artiste qui mourra l'année suivante , Gauguin
retrouve l'inspiration qui marque les premiers
tableaux de Tahiti.
Dans cette œuvre mysté
rieuse , les symboles et les éléments fantastiques
se mêlent en une vision précieuse qui a gardé
toute sa force d'évocation.
Deux jeunes Tahitiennes au regard insaisissa
ble sont assises dans un jardin.
L' une d'elles a
adopté
la position du Bouddha , comme si elle
devait opposer détachement et indifférence aux
difficultés de l'existence.
Rien d'étonnant à cela,
car on retrouve cette attitude chez les divinités
maories , comme en témoignent certaines statuet
tes des îles Marquises.
Derrière elles se tient une inquiétante figure
masculine , au pied griffu et au regard satanique,
Gauguin a repris ici un portrait de son ami le
peintre hollandais Jacob Meyer de Haan ren
contré en Bretagne .
Ce dernier, né en 1852 dans
une famille aisée, avait abandonné une vie
confortable pour se dédier à l' art.
Il fut un des
premiers élèves de Gauguin et travailla à ses
côtés en Bretagne en 1889-1890.
Leur amitié fut
aussi brève qu 'intense .
Gauguin avait déjà repré
senté
Meyer de Haan en 1889 , dans un tableau
conservé dans une collection particulière à New
York , ainsi que dans Nùvana conservé au
Wadsworth Atheneum à Hartford (voir ci
contre) .
La présence de cet étrange personnage
et les références philosophiques, notamment au
Paradis perdu de Milton, attestent la fidélité de
Gauguin aux idéaux de sa jeunesse.
Une des der
nières lettres envoyées à Charles Morice (avril
1903) montre que l'artiste avait conservé jusqu 'au
bout ses convictions sur l'art sauvage , l'instinct ,
l '
imagination , qualités qui s 'épanouissent essen
tiellement dans la solitude.
Du même peintre : PICTO 847 à 863 © Nardini Editore, 1994.
VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994.
xœ siècle
Postimpressionnisme
Huile sur tofte 130 x 89 cm
Les couleurs rares renforcent le climat d'étran
geté du tableau, en particulier celles de la cheve
lure rousse de la Tahitienne de droite et des
fleurs exotiques qui émaillent la toile.
L'œuvre
C Le tableau porte en bas à droite l'ins cription
«Contes barbares /Paul Gauguin /1902 /Marquises ».
L 'artiste s'était alors réfugié dans les îles Marquises,
plus éloignées encore du monde civilisé que Tahiti.
L'œuvre a appartenu au grand collectionneur alle
mand Karl Osthaus qui réunit au début du siècle à
Hagen une impressionnante collection d'art
moderne.
Archives Nardini
() Nirvana , Hartford, Wadsworth Atheneum.
Photo Stadtmuseum, Essen.
29-33.
»
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