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CRUCIFIX DE GIOTTO

Publié le 12/07/2012

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En 1312, un certain Rinuccio di Puccio Mugnaio signe un legs testamentaire dans lequel il demande que soit gardée allumée une lampe devant le Crucifix de Giotto à Santa Maria Novella.

« CRUCIFIX 1290-1300 Peintre italien Analyse ...., Il s'agit d'une croix moulurée dont chaque extrémité est ornée d'un portrait : à gauche, Marie, et à droite, Jean.

Un rocher est inséré dans la base de forme triangulaire au-dessous de laquelle sont déposés le crâne et les ossements d'Adam.

La croix noire est plantée au sommet de ce rocher.

Les croix peintes font leur apparition au XIIe siècle ; le Christ est alors représenté les yeux ouverts, debout, bras écartés, triomphant de la mort (Christ triomphant).

Au début du XIIIe siècle est introduit le modèle du Christ souffrant, du Christ-homme mort sur la croix : sa tête est inclinée et son corps en torsion.

Giotto se conforme à ce type de représentation mais franchit une étape supplémentaire par rapport aux croix du treizième siècle.

En effet, si nous comparons la croix de Santa Maria Novella avec les productions antérieures, nous remarquons une énorme différence.

Coppo, dans le Crucifix de San Gimignano (voir infra), représente un corps écrasé, creusé par les lignes de contour, un visage crispé comme s'il était représenté dans un spasme de douleur.

Giotto, lui, peint un homme qui vient de rendre le dernier soupir ; entraîné par son poids, le corps tend à s'écarter de la croix.

L'image est saisie avec une attention profonde à la vraisem­ blance des faits : les mains clouées sont en partie refermées sur elles-mêmes, les tendons des bras sont tendus jusqu'aux aisselles, les cheveux pendent vers l'avant, le corps ombré est légère­ ment incurvé, les pieds sont superposés et fixés par un seul clou.

Le chapitre de l'art byzantin est clos, c'est celui de l'art italien qui s'ouvre.

() Coppo di Marcovaldo, Crucifix, vers 1260, Museo Civico, San Gimignano.

xme .xwe siècles École florentine Bois 578 x 406 cm L'œuvre C En 1312, un certain Rinuccio di Puccio Mugnaio signe un legs testamentaire dans lequel ü demande que soit gardée allumée une lampe devant le Crucifix de Giotto à Santa Maria Novella.

Cette œuvre est mentionnée également par Lorenzo Ghiberti dans ses Commentaires parus vers 1450.

Le Crucifix de Santa Maria Novella a été identifié avec celui mentionné dans ces sources.

Ce qui a confirmé l'attribution à Giotto, c'est la ressemblance effective avec la croix représentée dans une des fresques d'Assise, la Reconnaissance des stigma­ tes.

Les critiques ont toujours daté ce tableau de la dernière décennie du Xllf siècle.

Archives Nardini Du même peintre: PICTO 4 à 12 Photo Scala, Florence.

© Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1992.

13-01. »

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