Cyrano

« garder » dit Pitoiset, Cyrano est v êtu d'un débardeur blanc et d'un bas de jogging et n'appara ît costum é qu' à la fin de la pi èce, lorsqu ’il mourra.

La modernit é de la pi èce « a souvent é té étouff ée par le décorum, le panache, la moustache, le chapeau avec des plumes sous ses faux airs de vol au -dessus d' un nid de coucou, l'oeuvre met en exergue la nature excessive, presque borderline de Cyrano : aujourd'hui, il serait consid éré comme fou et enferm é , nous avoue Torreton.

"Nous vivons dans un monde tr ès polic é où rè gne la fausse insolence ", justifie- t- il.

« L' époque tr ès aplanissante, tr ès lisse (...) Le moindre petit accroc crée un incident diplomatique fou.

Dans ce monde, Cyrano serait consid éré comme un tar é » termine Torreton.

Au niveau des spectateurs tous on étaient ravies à la sortie que se soit sur le jeu des com édiens ou encore la modernit é on entendaient des « quelle modernit é ! » « Ce torreton un vrai Dieu » « Pitoiset à fait un boulot franchement parfait ! » .

De quoi ê tre fi ère d ’avoir vue une telle pièce.

Dans cette pièces, de grans moments vont rester dans la mémoire des spectateurs tel que le duel avec le vicomte qui fini en bataille « moderne » avec couteau et fer à repasser, ou encore la scène du balcon qui est finalement par skype o ù Cyrano souffle à Christian les mots qui enflammen t Roxane, mais il y a aussi dans un coin, un juke -box avec de la musique comme Elton John, Queen, Alain Bashung, quelques morceaux que tout le monde à d éjà entendue au moins une fois dans sa vie … Enfin ces lettres é crites par Cyrano qui flottent au vent su r des fils à linges qui donne un air romantique à la sc ène.

C ’est la fin.

Cyrano s’é teint, d éshabill é sur son fauteuil.

Tout est terminer.

Il y a cependant un gout d’é ternit é qui resonne dans la grande salle de Champs Fleuri, on ne pourra oublier ce moment qui devrait être vue par toute la populations r é unionnaise jeune comme moins jeune cela en vaut le d étour.. »