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Danseurs étoiles et grands chorégraphes

Publié le 17/01/2022

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 Marius Petipa, Anna Pavlova, Tamara Karsavina, Véra Fokina, Vaslav Nijinski, Serge de Diaghilev, Michel Fokine, Anna Pavlova, Tamara Karsavina, Vaslav Nijinski, Léonide Messine, Galina Oulanova, Ekaterina Maximova, Vladimir Vassiliev, Maya Plitssetskaya, Solange Schwartz, Lycette Darsonval, Ludmilla Tchérina, Claire Motte, Rudolf Noureïev, etc...

« Anna Pavlova s'installe alors a Londres 06 elle tree sa propre compagnie (1911-1929) et parcourt inlassablement le monde, se produisant jusqu'en Inde et en Australie.

Aux antipodes des experiences audacieuses des Ballets russes, la ballerine revendique son gout de la danse classique.

Si le repertoire qu'elle propose (le Cygne, Libeltule, Feuilles d'automne) est assez limite, la Pavlova transfigure ses roles par son genie d'interprete. LES BEAUX ;OURS DU BALLET CLASSIQUE ET DE L'ACADEMISME SERGE LIEN., UNE ERE PRESTIGIEUSE Forme a Kiev par Bronislava Nijinska - la sceur de Nijinski -, le danseur Serge lifer (1905-1986) quitte la Russie sovietique et trouve refuge en 1925 aupres de Diaghilev qui remarque son exceptionnel rayonnement. Lifar devient I'un des danseurs phares des Ballets russes.

Les choregraphes Massine et Balanchine creent pour lui plusieurs compositions. En 1929, encourage par Diaghilev, le danseur signe sa premiere choregraphie, Renard.

Celle-ci vaut a Lifar d'etre appele a ('Opera de Paris pour y regler les Oeatures de Promethee. II y restera jusqu'en 1957 - avec une interruption entre 1945 et 1947.

A ses debuts a ('Opera en tant que danseur-choregraphe, Lifar semble encore en quete d'effets et d'insolite. Tres vite toutefois, it redonne a la danse sa primaute, rendant son prestige a la troupe mais cedant a facademisme.

A partir de 1932, il dirige aussi une classe d'adage - ou il fait travailler RUDOLF NOURE1EV, L'INCOMPARABLE Danseur etoile du Kirov (ex-Mariinski), d'une exceptionnelle virtuosite et elevation, Rudolf Nourefev (1938-1993) est le premier danseur transfuge de l'Est - en 1961. Apres une brillante carriere internationale, it devient le directeur de la danse a ('Opera de Paris (1983-1989) apres y avoir etc le partenaire de la delicate Nodla Pontois (1969-1971).

Son regne est marque par la synthese des differents styles d'ecole classique. Mais surtout, it entreprend de remonter deux oeuvres de Petipa, Raymonda et la Bayadere, somptueux ballets exotiques qui renouent avec le Paste du Mariinski.

les danseurs en couple -, veritable laboratoire ou s'elabore un style neo-classique.

Celui-ci se caracterise par la definition de deux nouvelles positions - la sixieme, pieds serres et paralleles, et la septieme, meme chose sur pointes et genoux flechis - et une arabesque knee ou decal& destinee a faire « chanter » la ligne.

En 1935, Lifar publie son Manifeste du choregraphe.

II revendique pour le createur un pouvoir confisque par les musiciens, notamment chez Diaghilev. II y rehabilite aussi la danse masculine sur la base de ses propres roles.

Enfin, it estime que la malaise de la technique ne doit pas constituer une fin en soi, mais « le moyen d'exprimer des sentiments, les instincts, ('elan vers I'infini ».

Passant de la theorie a la pratique, Lifar regle et danse en juillet 1935 le ballet qui marquera ('apogee de sa carriere, !care, oeuvre sans musique accompagnee de simples percussions dont il regle lui-meme les rythmes. Elargissant sans cesse le vocabulaire academique, Lifar signe une cinquantaine d'oeuvres.

II revisite l'Apres-midi d'un faun (1935), dont il propose une interpretation fascinante et solitaire, et se distingue par son Cantique des cantiques (1938).

Durant ('Occupation, outre son Bolero (1941), Lifer signe Suite en blanc (1943), sa seule et tres belle oeuvre abstraite.

A la Liberation, le danseur-choregraphe se voit confier Ia direction artistique du Nouveau Ballet de Monte-Carlo.

II y regle entre autres Dramma per musica, Aubade et Chota Roustaveli (1946).

Sont egalement a noter les Mirages (1947), dont la choregraphie est ('une des plus originates (1950), aussi harmonieux que tragique, et les Noces fantastiques (1955), son denier grand ballet lyrique. Apres avoir fait d'emouvants adieux dans le role d'Albert, dans Giselle (1956), Lifar quitte ('Opera de Paris en 1957. II fonde alors l'Universite de la danse, a laquelle il se consacre jusqu'a sa molt LE TRIOMPHE DES DANSEUSES DE L'OPERA DE PARIS Sinteressant a la forme du « pas de deux» dont il accentue la plastique, Lifar met en valeur ('elegance et la souplesse du corps feminin.

C'est sous son regne que nombre de danseuses de ('Opera de Paris comme Solange Schwartz, Lycette Darsonval, Ludmilla Tcherina ou Claire Motte seront nominees etoiles.

Inoubliable dans le role de Giselle, Yvette Chauvire (nee en 1917) fait ses debuts en 1937 au cede de Lifar dans son David Triomphant Pour elle, il regle ;star (1941), un solo dans lequel la ballerine donne libre cours au lyrisme intense et epure qui I'habite et qui lui vaudra le titre de danseuse etoile. Si elle est de presque toutes les creations de Lifar - Joan de Zarissa, les Animaux modeles, les Mirages ou Nauteos -, Yvette Chauvire reprend de nombreux roles du repertoire classique. Quant a Claude Bessy (nee en 1932), consacree apres sa prestation dans les Noces fantastiques (1955), elle se distingue en faisant appel a l'Americain Gene Kelly, star de la comedic musicale, qui tree pour elle le cocasse Pas de Dieux (1960). Dans Play-Bach (1964), la ballerine confronte jazz et classique.

MARGOT FONTEYN, AU CCM DU CLASSICISME Exquise et lyrique, Margot Feelers (1919-1991) incarne la danse britannique dans ce qu'elle a de plus sensible et de plus epure. De ses debuts au Sadler's Wells en 1934 jusqu'a son depart du Royal Ballet en 1959, elle en assure le rayonnement dans le monde entier. tide prestigieuse, Margot Fonteyn est une interprete ideale du repertoire dassique.

Toutefois, ce sont les creations de son compatriote Frederick Ashton qui lui offrent les roles les plus marquants, comme Nocturne (1936), Symphonic Variations (1946) ou Ondine (1958). Pour elle, Roland Petit regle les poetiques Demoiselles de la nuit (1949).

En 1961, sa rencontre avec Rudolf Noureiev, autre modele de la danse classique, donne une impulsion nouvelle a I'exceptionnelle curiae de Margot Fonteyn.

Bien qu'elle soit de vingt ans son ainee, elle forme sur scene avec le danseur russe un couple legendaire dans Raimondo, Marguerite et Armand ou Paradis perdus, de Roland Petit. LE5 VOTES DU NEOCLASSICISME GEORGE BALANCHINE ET L'INVENTION DU BALLET AAIERICAIN Ala fois hkritier du Mariinski et fondateur du ballet americain, le danseur et choregraphe George Balanchine (1904-1983) conjugue les deux cultures et traduit la modernite dans un langage classique.

II est certainement I'un des choregraphe les plus doues de tous les temps. Engage par Diaghilev en 1923, Balanchine regle dix oeuvres pour les Ballets russes, dont la Chatte (1927), Apollon musagete (1928) et I'un de ses rares ballets narratifs, le Fils prodigue (1929).

Lifar en est a chaque fois ('interprete inspire. En 1934, sous ('influence de Lincoln Kirstein, hkritier fortune et balletomane, Balanchine s'installe aux Etats-Unis. II fonde !American Ballet School a New York et tree Serenade, sa premiere choregraphie americaine. Apres de nombreuses experiences, dont la choregraphie de plusieurs numeros pour des comedies musicales sur scene ou a Moran, Balanchine fonde en 1948 le New York City Ballet.

Parmi la centaine et plus de ballets montes par Balanchine se distinguent Quatre temperaments (1946), Symphonie en ut (1947), Agon (1957) - I'un des prototypes de fart balanchinien Liebesliederwalzer (1960), Bugaku (1963), Who cares (1970), Tzigane (1975) et Tango et variation pour orchestre (1982), sa derniere creation.

S'appuyant constamment sur Ia musique - it collaborera avec Igor Stravinsky pour une trentaine de creations -, Balanchine excelle dans tous les genres.

Privilegiant ('abstraction, it laisse « la danse are la vedette du spectacle ».

Flakier du langage de Petipa, Balanchine ne cherche pas a transformer le code classique, mais finflechit selon ses criteres. Son style pent se resumer en quelques mots : vitalite, vitesse, phrase, deft a la gravite, controle ; sa marque : les angles de cou-de-pied casses et les tours sur genou pile.

Balanchine voue son genie choregraphique a la celebration de la ballerine dont il redefinit la silhouette : jambes etirees, bras fins, tete menue articulee sur un long cou, a ('image de Suzanne Farrell, la derniere de ses muses. ROLAND PETIT, UN HOMME DE GOOT Figure de proue de la jeune garde du ballet europeen, Roland Petit (ne en 1924) debute comme danseur aupres de Lifar, mais s'impose des 1945 comme choregraphe.

Entre tous, it excelle dans l'art de conter, grace a son langage neo-classique inflechi par ses accents personnels.

Remarque par ses poetiques Forains, it s'impose avec le Jeune homme et la mort (1946).

Ce chef-d'oeuvre absolu, exatte par la presence dramatique et feline du danseur Jean Babilee, n'a cesse de solliciter depuis sa creation les plus grands interpretes.

LE VIVIER DE L'OPERA DE PARIS Assumant avec exigence la direction de l'Ecole de danse de ('Opera de Paris, Claude Bessy remanie l'enseigne- ment fonde sur les bases classiques. De ce vivier pluridisciplinaire sortent des solistes doues de temperaments originaux et possedant une technique irreprochable dont Patrick Dupond (lequel sera directeur de la danse de la prestigieuse maison 1990-1995), Sylvie Guillem, Laurent Hilaire, Eric Vu An, Kader Belarbi et Marie-Claude Pietragalla. le Massacre des amazones (1952), les Algues (1953) - son oeuvre la plus accomplie - ou encore les Liens (1957). Grievement brulee, mais habitee par la danse, Janine Charrat revient sur scene avec le beau Tu auras nom...

Tristan (1963). De 1979 a 1991, elle est la directrice de la danse au centre Georges- Pompidou, tout en poursuivant ses activites de choregraphe. MAURICE MART, UN HOMME DE THEATRE Autre figure de proue de la danse neoclassique, Maurice !Wart (ne en 1927) est brievement danseur de Roland Petit mais se voue des 1950 a la choregraphie. Dote d'une puissante personnalite et dune curiosite toujours en eveil, il tend a faire de ses prodigieux spectacles une cc ceremonie pour le plus grand nombre ». Degagee de toute convention choregraphique, decorative ou musicale, la danse de Mad marque une rupture.

Des 1960, il fait de son Ballet du xx` siecle - installe a Bruxelles puis a Lausanne et dissous en 1992 - le creuset de ses conceptions novatrices.

Au nombre de ses chefs -d'oeuvre figurent Symphonie pour un homme Cependant c'est le succes de Carmen (1949), a ferotisme ravageur, qui propulse Roland Petit et son epouse- muse, la danseuse Zlzi lean:mire, sur le devant de la scene internationale. Choregraphe edectique et prolifique, Roland Petit signe aussi des numeros pour des comedies musicales et monte avec succes des revues de music-hall. Parmi la centaine de compositions a son actif figurent le Loup (1953), Notre-Dame de Paris (1965), Turangallla (1968), la Dame de pique (1978), Ma Pavlova (1986) ou Chariot dense avec nous (1991). Choisissant avec soin ses interpretes, Petit fait danser les plus grands, de Claire Matte a Dominique Khalfouni, de Felix Blaska a Cyril Atanasoff.

En 1972, il fonde les Ballets de Marseille, siege a partir de 1992 de I'Ecole nationale superieure de danse de Marseille. JANINE CHIUMAT, LA PASSION DE LA DANSE Poetique et fragile, la danseuse Janine Charrat (nee en 1924), ('une des partenaires de predilection de Roland Petit, se lance avec succes dans la choregraphie avec Jeu de cartes (1945) qu'elle regle et interprete.

Ayant fon& en 1951 sa propre compagnie, qui prendra le nom de Ballet de France, elle concoit des oeuvres dramatiques comme (1955), le Sucredu printemps (1959), Bolero (1961), la 9' Symphonic de Beethoven (1966), Messe pour le temps present (1967), Nijinski; clown de Dieu (1971), Arepo (1986), la Ballade de la rue Athina (1993).

Si Maurice Mad a trouve en Jorge Donn (1947-1992) un interprete Wine, d'autres danseurs illuminent son oeuvre, notamment Suzanne Farrell, Michael Denard, Sylvie Guillem ou Patrick Dupond.. »

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