Diego Vélasquez et Zurbaran

En 1650, Philippe IV écrit à son ambassadeur : "Puisque le flegme de Vélasquez vous est connu, mettez ordre à ce qu'il n'en tire pas avantage pour prolonger son séjour là-bas.". "Là-bas" c'est Rome. Vélasquez laisse entendre qu'il voudrait rentrer par la France et visiter Paris. Le roi le lui interdit : "Je fais dire à Vélasquez qu'il ne prenne pas la terre, ce qui retarderait son arrivée, étant donné son caractère.". Philippe IV, roi d'Espagne, ne saurait tolérer plus longtemps l'absence de son peintre. Depuis 1623, Vélasquez est peintre-valet de chambre du roi. Il en est le confident. À trente-cinq ans, il peint les portraits de son royal modèle comme il peint les frères du roi, la reine, l'infant, les infantes, les ministres. Les mêmes modèles toujours.