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Dürer, Albrecht (peintre)

Publié le 22/02/2012

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(Nuremberg, 1471 - 1528) Peintre allemand. Fils d'un orfèvre, Albrecht Dürer fait son premier apprentissage dans l'atelier de son père, où il apprend la technique du burin. Entre 1486 et 1490, on le trouve dans l'atelier de Michael Wolgemut et Wilhelm Pleydenwurff, spécialisé en xylographie. Un premier séjour à Venise et dans l'Italie du Nord, en 1494-95, lui permet d'approfondir la connaissance de l'art classique et de la Renaissance, en particulier avec Andrea Mantegna et Giovanni Bellini qui lui inspireront, une fois rentré dans sa patrie, des oeuvres nettement italianisantes, comme le triptyque pour l'Electeur de Saxe (Dresde, Gemäldegalerie) ou la Madone de Washington (National Gallery). L'artiste ouvre un atelier à Nuremberg en 1495, et acquiert un grand renom avec la série des xylographies consacrées à l'Apocalypse (1498) puis, peu après, avec celles de la Grande Passion ; ces oeuvres illustrent clairement sa relation étroite avec le grand graveur Martin Schongauer. Au cours de cette période, Dürer peint une série de portraits et d'autoportraits dans lesquels s'affirme sa prise de conscience orgueilleuse de la dignité de l'artiste : ceux de 1493 (Paris, Louvre), de 1498 (Madrid, Prado) et de 1500 (Munich, Alte Pinakothek). Son intérêt pour les problèmes de représentation de l'espace, cultivé en Italie, s'exprime notamment dans les tableaux à sujet sacré, comme le Triptyque Paumgärtner et l'Adoration des Mages de Florence (Offices), même s'ils sont exécutés dans un style typiquement septentrional. Entre 1505 et 1506, l'artiste séjourne encore une fois à Venise, où il reçoit la prestigieuse commande du Retable de la Fête du Rosaire, destiné à l'église Saint-Barthélémy et commandé par la communauté allemande de Venise (actuellement à la Pinacothèque de Prague). Après son retour à Nuremberg, il exécute des oeuvres encore sous l'influence de la peinture italienne, avec de grands effets de sfumato dans le paysage, comme le Retable des Dix mille martyrs ou L'Adoration de la Sainte-Trinité (tous deux à Vienne, Kunsthistorisches Museum). C'est de cette période que datent aussi les célèbres gravures à contenu allégorique : le Cavalier, la Mort et le diable et la Mélancolie. A partir de 1512, il est au service de l'empereur Maximilien Ier, dont il peint deux portraits (conservés à Vienne et à Nuremberg). Après la mort du souverain, Dürer effectue un voyage en Hollande, dans le but de faire confirmer sa charge par Charles Quint. Il y fait connaissance avec la peinture flamande contemporaine, et reste influencé en particulier par Lucas de Leyde. A sa mort, il lègue à sa ville natale Les Quatre apôtres monumentaux de 1526 (Munich, Alte Pinakothek), sommet de son évolution stylistique et témoignage de sa religiosité profonde. Son art constitue un exemple de fusion heureuse entre l'élément septentrional, d'une sévérité méticuleuse et d'une grande fantaisie, avec la couleur et les formes propres à la peinture italienne.

« DURER 1411 -1528 Au début du XVe siècle, deux événements ont conduit les manifestations du moyen âge dans une nouvelle voie; ce furent la naissance du réalisme dans les Pays-Bas et l'avènement de la Renaissance en Italie.

L'homme nouveau commença à travailler librement selon la nature et la réalité, que l'objet de son intérêt artistique fût un phénomène concret, comme c'était le cas dans le Nord, ou qu'il le conçût idéalisé, composé selon la tradition antique, comme dans le Sud, en Italie.

De ces deux courants se développèrent de nouvelles formes artistiques qui se répandirent de plus en plus, sans que les liens avec le passé fussent tout à fait rompus.

Grâce à ses riches habitants, la ville commerçante de Nuremberg manifestait une grande activité dans le domaine de la peinture gothique, et c'est là qu'au milieu du XVe siècle, l'art des Pays-Bas pénétra tout d'abord.

Vers l'année 1460, Hans Pleydenwurff commença à peindre, au lieu de fonds dorés, l'espace et la nature à la manière de Rogier de la Pasture.

Celui qui hé­ rita de son atelier, Michel Wolgemut, avec un sens plus avisé du réalisme, introduisit dans la peinture une série de types ayant chacun son caractère.

Ensuite apparut, dans la peinture des paysages, le maître de l'autel de Peringsdorfer ( 1487) qui, en outre, sut résoudre les problèmes du mouvement du corps humain.

Il n'y eut jusque-là aucune trace d'influence italienne.

· Telle était la situation quand Albrecht Dürer commença à travailler.

Il était né le 21 mai 1471, troisième des quinze enfants d'un orfèvre hongrois qui s'était établi et marié à Nuremberg.

Dürer fut d'abord apprenti dans l'atelier paternel puis, à quinze ans, dans l'atelier de Wolgemut où, pendant trois ans, il étudia la peinture.

Il s'inspira de la conception qu'avait de la nature le maître de l'autel de Peringsdorfer; sous l'influence de Wolgemut, il observa mieux les traits caractéristiques des figures; en même temps, tenté par les gravures de Schongauer, il s'adonna à la gravure sur bois pour l'illustration des livres.

Il travailla d'abord à Bâle mais quand, en 1492, il arriva à Colmar, 1artin Schongauer était mort; néanmoins, il entra dans l'atelier du maître défunt et y apprit la gravure sur cuivre.

En 1493, il était à Strasbourg où, vraisemblablement, le maître du Livre de raison lui enseigna non seulement une plus grande fidélité descriptive, mais encore une riche échelle de valeurs.

Cette même année, il peignit son propre portrait, au­ jourd'hui au Louvre.

En 1494, il retourna à Nuremberg et s'y maria.

C'est alors que survint une crise dans sa vie artistique.

Il a écrit lui-même qu'il avait mis beaucoup d'application à s'instruire; toute sa vie est marquée par la volonté d'apprendre et d'en­ richir sans cesse sa technique.

A Nuremberg, il fut en rapports avec les humanistes et entendit parler de la grandeur de l'art italien, dont il connut au moins deux gravures de Mantegna, qu'il copia.

Il dut comprendre qu'il s'agissait de quelque chose d'exceptionnel et de profondément différent de ce qu'il connaissait, et il décida de visiter l'Italie.

Le danger de la peste lui fut un bon prétexte pour quitter Nuremberg.

Au cours du voyage, il se révéla grand paysagiste: dans ses aquarelles, il n'insista plus autant sur les détails; il voyait l'ensemble comme une manifes­ tation de la nature.

DÜRER J>Gr lui-mlrtu.

( Mruu dv Louvre, Paris.). »

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