El-Rifaï, mosquée royale

« écoration intérieure , (ici, le mihrab), ptueuse et même urchargée, coûta omme faramineuse e 640 000 livres égyptiennes.

Fahmi, membre de la famille royale, qui a fait des études en France .

Mais le coût du monument est trop élevé, et le khédive lsmaïl, dont les fi­ nan ces sont cha ncelantes, dé ­ cide de suspendre les travaux.

Des architectes européens sont consultés; ils proposent des modifications pour réduire le coût de la construction, mais leurs propositions déplaisent au vice-roi, et quand celui-ci abdique, en 1880, le chantier est stoppé .

Les tra va ux ne re­ prennent qu'en 1905: l'achè­ vement de la mosquée est or­ donné par le khédive Abbas Hilmi Il, qui en charge l'archi­ tecte autrichien Max Herz, alors président du Comité pour la conservation des mo ­ numents arabes du Caire.

L'ar­ chitecte italien Carlo Virgilio Silvagni et le ministre des Tra­ vaux publics Ali Pacha Mou­ barak ont également colla­ boré à la dernière phase de la construction .

Un plan régulier L a mosquée el-Rifai est si­ tuée près de la place Ru­ mayla , en contrebas de la ci­ tadell e, et juste à côté de la mosquée du Sultan Hassan, l'une des plus belles et des plus prestigieuses du Caire.

Elle est bâtie sur un plan rec­ tangulaire régul ier, et dans chacune de ses quatre façades s'ouvrent de très haute s ni- ches ainsi qu'une entrée, dont la principale est celle de l'ouest.

La façade orientale, partie ex­ tér ie ure la plus caractéris­ tique de l'édifice , donne sur une cour peu étendue, et ses angles sont largement arron­ dis.

Deux grands minarets sur­ montent la façade méridiona ­ le.

La mosquée comprend six dômes, dont deux seulement sont plus hauts que la corni­ che extérieure, et un seul -ce­ lui qui se trouve entre les mi­ narets -est visible depuis la rue .

A l'intérieur, la grande salle de prière, à laquelle on peut accéder directement depuis l'extérieur par les entrées des façades nord et sud, est en­ tourée de salles voûtées et de chambres funéraires .

La déco­ ration est luxueuse et même chargée : elle a coûté la som­ me énorme de 640 000 livres égyptiennes.

Un monument d'arch i tecture néomamelouke U n visiteur ina ttentif peut facilement prendre la mosquée el-Rifai pour une construction mamelouke et la croire contemporaine de la mosquée voisine du Sultan Hassan, dont l'édif ica tion re­ monte au XIV • siècle .

En effet, ses architectes se sont large­ ment ins pirés du style mame­ louk pour les façades, les m i­ narets et le dôme .

En revan­ che, le plan même de l'édif i­ ce, totalement symétrique, ne ressemble en rien à celui des mosquées médiévales et se conforme plutôt aux canons de l'architecture européenne.

Il en va de même pour l'inté­ rieur, dont la simplicité et la régularité n'évoquent pas du tout l'organisation complexe des mosquées mameloukes.

Aujourd'hui, la mosqu ée el­ Rifaï est l'une des plus visitées du Cair e.. »