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ÉTUDE. TORSE, EFFET DE SOLEIL

Publié le 06/09/2012

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Comme l'indique le titre de l'oeuvre, le peintre considérait cette toile comme une étude, une tentative pour capter les effets de la lumière sur la peau d'une jeune femme et la végétation environnante. Renoir, néanmoins, exposa l'oeuvre telle quelle à la seconde exposition impressionniste (1876), ce qui prouve qu'il y attachait autant d'importance qu'à une oeuvre finie...

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TORSE, EFFET DE SOLEIL 18 7 6 Pein tre fran ça is Analyse ~ Comme l'indique le titre de l'œuvre, le peintre considérait cette toile comme une étude, une tentative pour capter les effets de la lumière sur la peau d'une jeune femme et la végétation environnante.

Renoir, néanmoins, exposa l'œu­ vre telle quelle à la seconde exposition impres­ sionniste (1876), ce qui prouve qu'il y attachait autant d'importance qu'à une œuvre finie.

L'ampleur du buste, qui fait littéralement corps avec la nature, et la douceur des tons roses, bleus ou verts qui traduisent les taches d'ombre et de lumière tout en modelant les formes , imprè­ gnent cette œuvre de sensualité.

Le corps fémi ­ nin surgit véritablement de la végétation, baignée elle aussi d'une lumière qui transforme tons et volumes.

On a souvent parlé à propos de cette œuvre de « décomposition du corps » et en effet l' impréci­ sion des contours du buste de la jeune femme , dont le visage a perdu toute individualité, donne Je sentiment d' une forme mouvante, insaisissable.

C'est précisément cette absence de dessin qui fit du tableau de Renoir la cible des critiques les plus acerbes lors de l'exposition de 1876.

Albert Wolff, journaliste au Figaro, fut particulièrement vio­ lent : il n'hésite pas à évoquer les « chairs putré­ fiées du buste de Renoir ».

D 'autres , comme Armand Silvestre dans L'Opinion, furent plus sen­ sibles à la beauté de cette œuvre et à la douceur des tons roses de la peau de la jeune femme.

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:xxe siècles Impressionnisme Huile sur toile 81 x 65 cm Mais en dépit d'une apparente improvisation, dont la rapidité des touches et la présence d'emp­ âtements donnent l'illusion, rien n'est laissé au hasard.

Quand Renoir pose un bleu dense et brillant à gauche du corps rosé de la jeune femme, c'est pour donner plus d'impact aux couleurs et ce n'est pas par hasard non plus que le papillotement des tons se fige brièvement sur une boucle d'oreille de corail.

L'éclat d' un brace­ let doré , la description plus attentive d'une bague, autant de détails qui contribuent à donner à J'œuvre toute sa chaude luminosité.

Et pour­ tant ce bouquet de couleurs et de lumière paraît totalement improvisé tant les détails se fondent harmonieusement dans l 'ensemble.

L'œuvre C Sign é en bas à droite RENOIR , ce tableau fut très probablement peint en 1876.

Acheté peu après par Caill ebotte , il entra dans les collections nationales quand l e peintre légua sa collection à l 'État e n 1894.

Il figura aux cimaises du mus ée du Lux e mbourg jusqu 'en 1929 puis entra au Jeu de Paum e avant d' ê tre exposé au mus ée d'Orsa y depuis 1986.

On connaît aussi une Petite Baigneuse (11 x 7 cm) conservée dans une collection pri vée, qui reprend le même sujet .

Le m o dèle du peintre + D'après Ambroise Vollard et Paul Jamot, la Lafayette , à 23 ans.

On connaît une lettre de jeune femme qui posa pour cette œuvre s'appe- Renoir adressée au docteur Gachet -l' ami de lait Anna .

Son nom véritable était Anna-Alma Van Gogh et des impressionnistes - lui deman- Henriette Lebœuf, née à Chenoise en Seine-et- dant d'aller voir son modèle malade, ainsi qu'une Marne le 11 février 1856 et morte à Paris, 47 rue autre lui annonçant son décès.

Du mê me peintre : PIC TO 819 à 836 .

Photo R.M .N .

© Nardini Editore, 1993 .

VPC Larou sse-Laffont pour l'édition française , 1993 .

17·31. »

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