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Francisco Pizarro

Publié le 22/02/2012

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Né à Trujillo, en Espagne, Francisco Pizarro ne reçut aucune éducation formelle. Il travailla comme porcher avant de s'engager adolescent dans l'armée. En 1502, il se rendit à Hispaniola (Haïti) avec une expédition militaire, et participa à différentes missions d'exploration et de conquête. Il se trouvait notamment à bord de la flotte de Vasco Nunez de Balboa au moment où il découvrit l'océan Pacifique. Il acquit une réputation de soldat brutal mais fiable et devint gouverneur de Panama en 1519. Entre 1524 et 1528, il dirigea une expédition qui atteignit l'Équateur et il rentra au Panama en passant par un territoire que les Espagnols appelèrent Pérou ­ un pays riche de main-d'oeuvre indigène, de mines d'or et d'animaux fabuleux comme les lamas. En 1531, fort du soutien de Charles V, Pizarro conduisit une expédition lourdement armée contre l'empire inca au Pérou, destinée faire tomber ce joyau dans la coupe de la couronne d'Espagne. Il tira profit d'une guerre civile locale pour faire aboutir ses propres ambitions. Il rencontra le souverain inca Atahualpa, l'emprisonna et fit massacrer les trois mille hommes qui l'accompagnaient. En 1532, Atahualpa fut assassiné par les Espagnols, qui installèrent Huascar à sa place. En 1535, Pizarro fonda la ville de Lima. En 1538, il se débarrassa d'Almagro, son ancien compagnon devenu son principal rival, en le faisant décapiter. Pizarro fut lui-même mis à mort par un groupe de partisans d'Almagro, mené par le fils de ce dernier.

« fortes têtes sur son dernier bateau et exhorte les autres à la patience ; il sait trouver les mots qui convainquent, etquand l'envoyé du nouveau gouverneur, Pedro de los Rios, arrive enfin, mais pour lui notifier un retour immédiat, ilrefuse net et, tirant son épée, trace un sillon dans le sable : "Que ceux qui acceptent les risques de me suivre,franchissent cette ligne", dit-il.

Treize compagnons se rangent à ses côtés, les autres se rembarquent.

Bien qu'irritéde l'échec de son représentant, Rios comprend qu'il ne peut abandonner ce groupe d'hommes à la mort.

Un navirerepart avec ordre de retour dans les six mois et Pizarro tente un ultime effort vers le sud.

Voici qu'on pénètre dansune baie immense ; sur la côte, la nature change d'aspect ; on aperçoit une ville, Tumbez.

C'est l'empire tantconvoité, le Pérou ! Le Te Deum jaillit des poitrines (1527). Pizarro rentre en Espagne, obtient de Charles Quint des honneurs et des pouvoirs pour lui et les siens et, le 11 mai1532, nous le retrouvons devant Tumbez avec une troupe de deux cents hommes, et, parmi eux, ses frères.L'expédition vers l'intérieur des terres peut commencer. Au Pérou, le grand Inca Huayna Capac, rompant avec une tradition séculaire qui n'admettait qu'un souverain unique,fils du Soleil, pour régner sur le Tahuantinsuyu, avait à sa mort partagé l'empire, démesurément agrandi par sesconquêtes, entre ses deux fils, Huascar, le légitime, qui devait résider à Cuzco, la vieille capitale, et Atahualpa, lebâtard, à Quito.

Ce partage fut le signe de révoltes, suivies d'une guerre ouverte entre les deux frères.

Huascar estcapturé dans une embuscade, et Atahualpa, vainqueur, campe avec son armée dans la Cordillère, près deCajamarca.

C'est alors que se présentent devant lui les émissaires de Pizarro qui sollicitent pour leur maître unentretien.

Atahualpa, prévenu par les siens de l'approche des hommes blancs, n'est pas surpris, et consent à venirle lendemain rendre visite à Pizarro.

Celui-ci a mis six mois pour gagner Cajamarca, bien que le pays en général ne sesoit pas montré hostile.

Parvenu aux hauteurs qui dominent la ville, il aperçoit le camp d'Atahualpa, dontl'importance effraie ceux qui l'entourent.

Quand il apprend que l'Inca le lendemain viendra le voir en armes, il redouteun piège.

Seul, un coup d'audace peut sauver les siens.

Il faut s'emparer de l'Inca.

Des dispositions sont prises ence sens, c'est la veillée des armes.

Le lendemain, l'armée indienne s'ébranle, puis s'immobilise près des murs de laville.

Atahualpa s'avance sur une litière avec une faible escorte, et s'étonne de ne voir aucun Espagnol dans lesrues.

Et voici que seul le Père Valverde, chapelain de la troupe, vient à lui, la Bible dans une main, le crucifix dansl'autre, et commence un sermon.

L'Inca, qui ne comprend rien, l'interrompt demande à voir le livre.

Il le prend, leregarde et le jette à terre, dépité.

Valverde, devant ce geste qu'il juge sacrilège, crie vengeance.

A cet appelrépondent les coups des arquebuses et des couleuvrines et les cris de cavaliers qui s'élancent, l'épée haute.L'escorte de l'Inca est détruite, le souverain est fait prisonnier par Pizarro lui-même, tandis que l'armée indienneprise d'une terreur panique fuit de tous côtés, poursuivie dans la campagne par les cavaliers qui tuent sans merci.La nuit met fin au combat ; les Espagnols n'ont perdu aucun des leurs.

Action d'éclat, faite d'audace et de traîtriseet qui aura d'incalculables conséquences. Le lendemain déjà, l'Inca partage la chambre et la table de son vainqueur.

Un peu plus tard, il apprendra à jouer auxcartes.

Il se laisse aller à décrire les splendeurs de Cuzco, ses richesses, et sur une proposition des Espagnols,accepte de constituer, pour sa libération, un tas d'or haut comme lui.

Il est pris au mot Des messagers partentrecueillir l'or du temple de Pachacamac et de Cuzco.

Tandis que le métal précieux s'accumule, on apprendqu'Atahualpa a trouvé le moyen de faire noyer son frère Huascar ; on s'en étonne.

Survient Almagro conduisant unrenfort d'hommes et de chevaux et la discorde naît au camp des Espagnols à propos du partage de la rançon ; laloyauté de l'Inca est mise en doute.

Almagro insiste pour qu'on se débarrasse de lui.

Pizarro, qui ne pense qu'ausuccès de son entreprise et se rit des moyens, a la faiblesse d'accéder à cette demande.

On instruit un procèsfictif, procédé juridique cher aux Espagnols pour justifier une injustice.

L'Inca a trahi, il sera étranglé s'il consent àse convertir, sinon ce sera le bûcher.

La sentence est exécutée, le crime politique accompli.

Des protestationspourtant s'élèvent parmi les Espagnols, et l'on apporte la preuve que les accusations n'étaient que mensonges.

Ilest trop tard. Pizarro se met en marche vers Cuzco où il entre sans coup férir le 11 novembre 1533.

La ville est d'abord mise aupillage et l'on fait ripaille, puis la vie encore une fois s'organise et Pizarro couronne de sa main le jeune Inca Mancoqu'il retient près de lui. Le Pérou a été traversé, mais non pas vraiment occupé.

Pizarro, le conquérant, va se muer en administrateur.Tandis qu'un de ses compagnons, Benalcázar, gagne le Nord et s'installe à Quito avant l'arrivée de son concurrentAlvarado venu directement du Guatemala, Pizarro, qui a compris tous les avantages d'avoir la capitale du pays sur lacôte, fonde au bord du Rimac la ville des Rois, qui deviendra l'actuelle Lima. Almagro pendant ce temps, est parti reconnaître les deux cents lieues de côtes que la couronne d'Espagne lui aconcédées.

L'aspect désertique du Chili septentrional le déçoit, lui et ses hommes ; il revient mécontent versArequipa pour apprendre que Fernand Pizarro, le frère de Francisco, soutient à Cuzco contre les armées de Mancoqu'il a laissé échapper, un siège extrêmement meurtrier Almagro se dirige sur la ville et met en fuite Manco qui craintd'être pris entre deux armées Almagro et Fernand Pizarro restent en face l'un de l'autre.

Fernand ne veut pasabandonner la place, Almagro, malgré sa promesse de n'y pas rentrer, pénètre nuitamment dans la ville et y faitprisonniers Fernand et son frère Gonzalo.

Celui-ci saura s'échapper bientôt, mais Fernand reste de bonne prise Envain Francisco s'efforce-t-il de le faire libérer ; il a recours à la ruse : il convie Almagro à une rencontre sur la côte,non loin de Lima, le Père Bobadilla arbitrera le différend qui les sépare, chacun ne sera accompagné que de douzecavaliers.

Almagro est exact au rendez-vous, mais il flaire bientôt le guet-apens, saute par la fenêtre et fuit àcheval.

Les pourparlers reprennent pourtant un peu plus tard.

Francisco consent à abandonner Cuzco à Almagropour prix de la rançon de son frère, mais à peine Fernand est-il mis en liberté qu'il réunit une troupe et, après un. »

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