GIRODET-TRIOSON: L'apothéose des héros français

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IJ~ lli!.AV~ FRANÇAIS 1802 Peintre français Biographie Q) Anne-Lou is Girodet de Rou cy, dit Girodet-Trioson , e st né à Montargis en 1767.

Deven u o rphelin , l'en fant est adopt é par le médecin militaire Trioson , auqu el il doit son second nom .

Entré à dix -huit ans dans l'ate ­ lier de Da vid, le jeune homm e remport e le Grand Prix de Rome en 1789 avec Joseph reconnu par ses frères ( Paris , musée du Lou­ vre).

Girodet rejoint alors la capitale ita­ lienne et s'y ins talle pour une durée de cinq ans .

En 179 2, il en vo ie à Paris Le Sommeil d 'End y mion (mus ée du Louvre) , qui révèle un net changement d'orienta tion.

Le pe intre y délai sse le néo-cla s s icisme pour le roman­ tisme , un cho ix qu 'il affir me encore pl us clairement dans Atala au tombeau (musée du Louvre).

So n magnif ique Portrait du citoyen Belley ( Ver s aille s, Mus ée national du château) date de 1 7 9 7 : cette toile re pr ésente le premier déput é de couleur sié geant à la Convention après l'a bolition de l'es clava g e , en 179 4 .

Devenu l'un des artistes pré féré s deNapo­ léon , Girodet travaille à consolider la gloire de son prot ecteur .

Le monumental portrait équestre de l'empereur (289 x; 285 cm ) appartient à ces œuvres de propagande ; la toile est aujourd ' hui conservée dans une col­ lection p rivée de Sao Paulo , au Brésil.

Élu membre de l'Académie des beaux-arts de Par is v e rs 1800 , Girodet collabore av ec Gérard et Prud ' hon à l'illu s tration du Racine édité par Didot.

Il se consac re é galem ent à la critique d' art: ses écrits sont pub l iés en deux volume s deu x ans après sa mo rt , s urv enu e le 8 décembre 1824.

tCl Nardini Editera.

19 94 .

VPC Larousse ·Laffont pour l'édition française 1994 AYW -·AIA -Steae8 Huil e sur toile 192 x 182 cm Anal yse ...., Un compl exe e nt remê le m ent de corps sert de structure à cett e i nqui étant e compo sition dont le titre exact est : L'A po théose des hér os français morts p o ur la patri e durant la guerre de la liberté .

Une lumièr e diffu se éclaire les prot agonist es de la scène, frapp ant plus violemm e nt les héros fra nçais, figu rés à d roite de la toile : on reconn aît parmi ces derni ers les g é né raux Hoch e, Mar ceau et D esaix, morts durant les prem ières b at ailles n apoléoni e nnes.

Le peintre a repr ése nté à gau­ che les héros o ssia niqu es, en train de rendre h o mm age aux soldats français .

Le paysage, habité par des cré atur es o niriqu es, prend souda in des allures surn atur e lles ; rich e en no tat ion s tou­ ch ant es, la scène évo que un rêve ro m anti qu e qui, comme p ar m agie , tr an sfo rm e l' illu sio n en réa­ lité.

L'é l éga nce des formes , la minutie surpre­ nante des dét ails, la sou plesse des vête m en ts co ntr ibu e n t de maniè re active à satisfaire l'idéal de Napoléon: g lor ifie r les héros morts pour lui.

Le th èm e ossi aniq ue - très prisé par Nap ol éon - tient en ré alit é un e place min eure dans l'œu­ vre de Giro det.

Seules deux toiles illust ren t ce suje t : L'Apot h éose des héros et Le Songe de Ma /vina , (m usée de Varzy, Nièvre).

L' œu vre C Napolé on charge a en 1800 les deux jeunes artistes Girodet et Géra rd de décorer sa résidence t:amp agnarde de Malm aison.

Très satisfait du résul­ tat, le consul rétribua large ment Gir odet, lui offrant la somme de 12 000 francs.

D 'abord exposé dans la salle du cons eil de Ma lm aiso n, l e tableau fut trans­ féré pl us tard aux Tuileries.

Puis il passa au prince E u gène de B eauh arnais.

Il appa rten ait encore à la famill e héritière en 1929.

La toile fut ensuite acquise par le gouvernem en t fran çais au profit des musées nationaux.

Le Louvre possè d e une version ultérieure de l'œ uvre , de dimensio n s réduites ; il existe divers dessins p répara toires du tableau ainsi que des litho ­ gra phies d'Aubry-Lecomte .

P ho to R .M.

N.

28·20. »