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Grand oral du bac : Arts et Culture BEAUMARCHAIS

Publié le 04/02/2019

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culture

toute son âpreté à la satire sociale. Le succès considérable des deux comédies est surtout lié à l’actualité et contribue à entretenir l’effervescence dans la bourgeoisie et dans le peuple. Beaumarchais connaît alors une période de grande réussite : il est réintégré dans ses droits civiques, utilisé par le gouvernement comme agent secret pour rentrer en grâce auprès du roi. Sous le nom de M. de Ronac, il mène des missions qui le conduisent à Londres, à Amsterdam, puis en Allemagne; il négocie un fructueux trafic d’armes destinées à aider les Américains au moment de l’insurrection des colonies anglaises d’Amérique (1775), et triomphe définitivement dans l’affaire La Blache. Parallèlement, il fonde la Société des auteurs dramatiques (1777), initiant ainsi le principe des droits d’auteur; il parvient à éviter la censure en éditant à l’étranger, à perte, les œuvres complètes de Voltaire.

 

Le déclin

 

Mais Beaumarchais est impertinent, imprudent et certaines de ses paroles sont mal interprétées par le roi, ce qui aboutit à un nouvel emprisonnement de quelques jours (mars 1785). Il se com-

Bien qu’ayant soutenu les idées libérales, Beaumarchais devient la victime

 

de la Révolution. Son hôtel du faubourg Saint-Antoine est détruit. À cet emplacement se trouve l’actuel boulevard Beaumarchais.

 

promet dans de nouvelles polémiques avec Mirabeau, puis l’avocat Pergasse, dont il se moquera dans sa dernière pièce. Par ailleurs, après le succès du Mariage de Figaro, sa verve théâtrale s’épuise. Il compose le livret d’un «opéra philosophique», Tarare (1787), dont le succès est médiocre. Sa dernière pièce, La mère coupable, ou le second Tartuffe (1792), clôt la trilogie des aventures de Figaro. Mais elle marque un retour aux formules du drame bourgeois, larmoyant et moralisateur.

Cependant, la Révolution, qu’il avait contribué à préparer dans l’opinion, le suspecte, notamment à cause de sa richesse. Il se lance pourtant dans une nouvelle tractation pour aider la patrie: il négocie l’achat de 60000 fusils en Hollande, mais cette affaire échoue. Sous la Convention, il est accusé de trahison et inscrit sur la liste des émigrés; il doit se réfugier à Hambourg. Il revient en France en 1796 et connaît, sous le Directoire, une fin peu prospère. Vieilli, sourd, il meurt le 17 mai 1799.

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« Beaumarchais par la peinture d'un trait de caractère, mais par l'humour des personnages, les mots d'esprit et le dynamisme des dialogues.

"Me livrant à mon gai caractère, j'ai tenté, dans Le barbier de Séville, de ramener au théâtre l'ancienne et franche gaieté, en l'alliant avec le ton léger de notre plaisanterie actuell e." Inspirée de L'école des femmes de Molière, l'action repose sur le thème classique du vieillard amoureux de sa pupille, qui réussit à lui échapper.

Le plus intéressant des personnages est celui de Figaro, valet qui se distingue des valets de la tradition car il exprime le désir d'obtenir sa juste place dans la société, puisqu'il a du talent, plus de talent que bien des nobles.

Le mariage de Figaro, suite du Barbier de Séville, est l'œuvre de la maturité et assure à Beaumar­ chais le triomphe de sa carrière.

La pièce est entreprise dès 1775 , achevée en 1778 , mais censurée pendant six ans.

En 1783, une représen­ tation prévue à Versailles est interdite au dernier moment.

Finalement, alors que tout Paris parle déjà de cette pièce, la première représentation a lieu dans un théâtre privé, chez M.

de Vaudreuil, le 27 avril1784: comme pour le Tartuffe de Molière, la curiosité du public est avivée par l'attente, et le succès, favorisé par les pamphlets de Beaumarchais et une campagne des philosophes, est éclatant.

Beaumarchais est présent dans ses pièces de théâtre à travers l'esprit de ses différents person­ nages; mais c'est le valet Figaro qui est le plus spi­ rituel et reflète la personnalité et les idées de l'auteu r.

Figaro devient le symbole des revendica­ tions du peuple contre l'Ancien Régime.

La verve révolut ionnaire éclate dans des dialogues PRINCIPALES ŒUVRES 1767 Eugénie- Essai sur le genre dramatique sérieux 1770 Les deux amis 177 5 Le barbier de Séville 1784 Le mariage de Figaro 1788 Tarare 1792 La mère coupable Le mariage de ! Figaro, dans une a mise en sctine au théâtre de Cilaillot en 19f•4; avec sur la droite le couple Suzannes Figaro (Dominique Blanc et JearH'ierre Vincent).

Beaumarchais, T éditeur de Voltaire à partir de 1779, écrit en 1791, alors que la France a changé de maitre, qu'il accepte de confier à ce qui fut la Bibliothèque du roi, un exemplaire de cette édition.

célèbres: la rime "seigneur voleur"; le terrible monologue de Figaro à l'acte V: "Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un génie ...

" La victoire finale du couple de valets préfigure celle du peuple.

Quelques années plus tard, Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) tire un opéra-comique de cette pièce: Les noces de Figaro (1786).

Beaumar chais renouvel le la comédie d'intrigue, embrouillée à la manière espagnole, combinant l'amour, l'esprit et le hasard, et donne toute son âpreté à la satire sociale.

Le succès considérable des deux comédies est surtout lié à l'actualité et contribue à entretenir l'efferves­ cence dans la bourgeoisie et dans le peuple.

Beaumarchais connaît alors une période de gran­ de réus site: il est réintégré dans ses droits civiques, utilisé par le gouvernement comme agent secret pour rentrer en grâce auprès du roi.

Sous le nom de M.

de Ronac , il mène des mis­ sions qui le conduisent à Londres, à Amsterdam, puis en Allemagne; il négocie un fructueux trafic d'armes destinées à aider les Américains au moment de l'insurrection des colonies anglaises d'Amérique (1775), et triomphe définitivement dans l'affaire La Blache.

Parallèlement, il fonde la Société des auteurs dramatiques (1777), initiant ainsi le principe des droits d'auteur; il parvient à éviter la censure en éditant à l'étranger, à perte, ill les œuvres complètes de Voltaire.

� Le déclin � � Mais Beaumarchais est impertinent, imprudent et § certaines de ses paroles sont mal interprétées par � le roi, ce qui aboutit à un nouvel emprisonne­ � ment de quelques jours (mars 1785).

Il se corn- ! Bien qu'ayant soutenu les idées libérales, a Beaumarchais devient la victime de la Révolution.

Son hôte{ du faubourg Saint-Antoine est détruit.

A cet emplacement se trouve l'actuel boulevard Beaumarchais.

promet dans de nouvelles polémiques avec Mira­ beau, puis l'avocat Pergasse, dont il se moquera dans sa dernière pièce.

Par ailleurs, après le suc­ cès du Mariage de Figaro, sa verve théâtrale s'épuise.

Il compose le livret d'un «opéra philoso­ phique >>, Tarare (1787), dont le succès est médiocre.

Sa dernière pièce, La mère coupable, ou le second Tartuffe (1792), clôt la trilogie des aventures de Figaro.

Mais elle marque un retour aux formules du drame bourgeois, larmoyant et moralisateur.

Cependant, la Révolution, qu'il avait contribué à préparer dans l'opinion, le suspecte, notam­ ment à cause de sa richesse.

Il se lance pourtant dans une nouvelle tractation pour aider la patrie: il négocie l'achat de 60000 fusils en Hollande, mais cette affaire échoue.

Sous la Convention, il est accusé de trahison et inscrit sur la liste des émigrés; il doit se réfugier à Hambourg.

Il revient en France en 179 6 et connaît, sous le Directoire, une fin peu prospère.

Vieilli, sourd, il meurt le 17mai 1799.. »

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