Devoir de Philosophie

Henri Matisse 1869-1954 La Desserte rouge

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

matisse

«Je n'ai jamais évité l'influence des autres... J'aurais considéré cela comme une lâcheté et un manque de sincérité vis-à-vis de moi-même. Je crois que la personnalité de l'artiste se déve­loppe, s'affirme par les luttes qu'elle a à subir... Si le combat lui est fatal, c'est que tel devait être son sort. «

« C'est avec le sentiment constant de ma décision, malgré la certitude de me trouver dans la vraie voie, où je me sentais dans mon climat et non devant un horizon bouché comme dans ma vie précédente, que j'ai pris peur, comprenant que je ne pouvais reculer. J'ai donc foncé, tête baissée, dans le tra­vail, avec le principe que j'avais entendu toute ma vie énoncé par ces mots « Dépêche-toi! «. Comme mes parents, je me suis dépêché au travail, poussé par je ne sais quoi, comme une force que je perçois aujourd'hui [deux ans avant sa mort] comme étant étrangère à ma vie normale d'homme. «

matisse

« lisé une bonne partie de l'année 1890 par une appendicite, sa mère lui offre une boîte de couleurs, et il prend goût pour le jeu de la peinture.

Sa décision est définitive, et dans son esprit, une fois prise il ne saurait être question de la trahir.

Désormais Matisse va foncer tête baissée dans le travail; de son aveu, il aurait été marqué par un principe ressassé pen­ dant toute son enfance par son père, commerçant en grains et droguiste : «Il faut se dépêcher.

» Une règle en forme d'in­ jonction, qui signifie qu'il faut aller de l'avant, achever ce qu'on a commencé, et qui suivra Matisse toute sa vie.

Il allait donc se dépêcher, quêtant un unique but; mais aussi dans une vie, dira-t-il comme Van Gogh*, hors de la vie normale.

«C'est avec le sentiment constant de ma décision, malgré la certitude de me trouver dans la vraie voie, où je me sentais dans mon climat et non devant un horizon bouché comme dans ma vie précédente, que j'ai pris peur, comprenant que je ne pouvais reculer.

J'ai donc foncé, tête baissée, dans le tra­ vail, avec le principe que j'avais entendu toute ma vie énoncé par ces mots «Dépêche-toi!».

Comme mes parents, je me suis dépêché au travail, poussé par je ne sais quoi, comme une force que je perçois aujourd'hui [deux ans avant sa mort] comme étant étrangère à ma vie normale d'homme.

» En 1891, à Paris, Matisse suit à l'Académie Julian les cours de Bouguereau, peintre académique s'il en est, qui lui repro­ chera de ne rien entendre à la perspective; puis il suit ceux de Gustave Moreau aux Beaux-Arts, où il rencontre Marquet, Rouault, notamment.

Se conformant scrupuleusement à l'en­ seignement de son maître, il fréquente assidûment le Louvre, mais il est également curieux des scènes banales de la rue; d'une banalité qu'on retrouvera très vite dans son œuvre, comme dans celle de beaucoup de peintres contemporains.

Ainsi, pour ses débuts, Matisse pratique consciencieusement et assez longtemps un dessin académique et une peinture qui ignore les courants nouveaux, bien qu'il ait déjà une propen­ sion à détacher les objets et à les organiser en plans.

En 1896, il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles