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HISTOIRE DE LA MUSIQUE: Les Origines L'Antiquité Le Moyen-Age La Renaissance

Publié le 20/10/2011

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histoire

Il était évidemment vain de rechercher les origines de la musique. Au fil des siècles, et tandis que l'homme prend conscience à la fois de lui-même et du monde qui l'entoure, un ensemble de « faits « musicaux s'élabore progressivement. Mais du premier son rauque humain aux vocalises des prêtres égyptiens, des premiers bruits rythmés de la main ou du pied à la harpe assyrienne, la distance est grande. Elle représente, en réalité, la volonté de l'homme à dépasser le simple stade industrieux pour atteindre au domaine du spirituel.

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« un orgue qui, le premier après les grandes inva­ sions, entre à nouveau dans l'histoire musicale de l'Occident.

..

Dès la plus haute Antiquité, la musique oc­ cupe de toute évidence une place exceptionnelle dans la vie quotidienne et l'organisation de la cité.

Liée à des conceptions religieuses ou ma­ giques, et par cela même à la danse - jusqu'à n'être désignée, comme aujourd'hui chez les Bo­ tocudos ou les Esquimaux, que par un seul et même mot - elle revêt, à l'instar de cette der­ nière, un triple aspect spectaculaire, rituel, cé­ rémonial que soulignent déjà nombre de peintu­ res pariétales.

Les exemples abondent, en effet, de la grotte de l'Adda ur a en Sicile aux fresqu!!s du Tassili, du Tajo de las Figuras (Cadix) à l'Afrique du Sud.

Apparaissant surnaturelle dans ses origines, la musique le devient fatalement dans ses con­ séquences et, en retour, agit sur le monde non sensible, commandant aux choses et aux êtres d'ici-bas par l'intermédiaire des forces mysté­ rieuses, domestiquées, « charmées » de l'Invi­ sible.

Elle est ainsi médiatrice entre Dieu et la Créature, pouvant faire descendre l'Esprit divin chez l'exécutant ou l'auditeur, provoquant alors exaltation prophétique , délires mystiques, exta­ ses = scènes aussi familières aux acteurs de la Bible (cf.

par exemple 1 Samuel 10, 5-7 et 9-12) qu'aux « sorciers » africains ou polynésiens.

Magie, musique et médecine se conjuguent ici dans une démonologie à peu près universelle, puisqu'on en retrouve les traces par toute la terre et à tous les âges.

Pour les peuples anciens, la musique possède effectivement un pouvoir « extraordinaire » - au sens premier du terme - qui s'étend natu­ rellement à tous les êtres invisibles et à toutes les choses inanimées.

De là, par exemple, les soins du prêtre sumérien qui n'accède à l'inté­ rieur de la zigghourat que vêtu d'une robe our­ lée en bas de clochettes d'or dont le bruit mé­ tallique doit écarter les esprits malfaisants - Tradition perpétuée jusqu'à nous d'ailleurs puis­ que les toits des temples népaliens dans un but tout pareil, bruissent de mille clochettes agitées par le vent ...

A l'image de la nature, sa grande inspira­ trice, l'homme semble n'avoir connu au début que la musique homophonique, à l'image de celles que pratiquèrent les premiers Chinois, Japonais, Celtes ou de celles qui survivent en­ core chez certains peuples primitifs du Pacifique.

Mais il s'entoure vite d'objets pour diversifier et « orchestrer » ses sentiments : conques, co­ quillages, troncs d'arbres, puis, quand il sait tailler la pierre, lithophone - dont un exem­ plaire rarissime existe au musée de l'Homme, à Paris - apparaissent comme les premiers ins­ truments auxquels vient s'adjoindre l'arc, dont la corde - une liane .

tendue - rend un son que consigne l'Odyssée (Ch .

XXI, vers.

406 et suiv.) ou Héraclite d'Ephèse ...

Avec le travail du métal interviennent les flûtes d'argent, les har­ pes, les lyres (à 5, 7 ou 11 cordes) comme à Ur, tandis que la Bible relève l'existence de sistres, cithares, sambuques et psaltérions ...

L'on suit alors, au rythme des découvertes archéologiques, le cheminement de la musique, passant de civilisation en civilisation, et s'en­ richissant de ces multiples contacts.

Tour à tour, les Sumériens, les Babyloniens, les Assyriens, les Hittites, les Egyptiens reprennent le flam­ beau des mains de leurs prédécesseurs.

Des « for­ mes » mêmes commencent à naître : chants d'amour, de travail , incantantations guerrières ou religieuses, et peut-être déjà les « mar­ ches » mi-sacrées, mi-profanes ...

LA MESOPOTAMIE : Dès le IV• millénaire, un art musical impor­ tant existe en Mésopotamie, qu'ont révélé notam­ ment les fouilles d'Ur, Uruk, Mari, Lagash.

De rares instruments ont été soit retrouvés - harpes à tête de taureau, sifflets, trompettes droites - soit ressuscités au travers de bas reliefs ou parois de vases, tels le « balag » (sorte de gong que frappent les pleureuses aux enterrements), les flûtes, cymbales et surtout les « lilis » - ou timbales d'airain - dont la fabrication s'accompagnait de rites symbo­ liques complexes destinés à enfermer dans leurs parois l'esprit des divinités favorables.

C'est que la musique fait partie intégrante de la vie religieuse, des incantations, tradui­ sant les craintes d'un peuple farouche sinon im­ placable que seules effraients les hideuses gri­ maces de ses dieux.

Cet art, vraisemblablement très austère, ne sera pourtant point sans des­ cendance.

L'on a pu établir en effet que la lita­ nie sumérienne devait, par filiation, s'intégrer tout naturellement au culte perse de Mithra, puis à celui de Cybèle, et parvenir ainsi à Rome où la litanie chrétienne, formée elle-même aux sources syriaques, vient l'y rejoindre, pour gagner de là tout l'Occident ...

L'EGYPTE: Tout autre apparaît la musique sur les bords du Nil.

L'Egyptien a beau être « le plus scru­ puleusement religieux de tous les hommes », au dire d'Hérodote, il n'en garde pas moins un appétit pour la vie, même au-delà de la mort, qui transparaît dans tous les arts, et au pre­ mier chef l'art musical et chorégraphique.

La profusion et la diversité des instruments retrouvés l'attestent : à côté des baguettes, plan­ chettes, crotales, bracelets bruiteurs au de­ meurant assez archaïques, voici, plus évolués déjà, la maïnit (sorte de crotale), les cymbales, le sistre, ainsi que plusieurs sortes de tambou­ rins (suspendu au cou, chez les soldats, au poi­ gnet des femmes) .

La famille des flûtes et trom­ pettes est tout aussi riche : la « noï » apparaît dès 4 000 avant J.-C.

à Hierakonpolis, la « mait ». »

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