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Impressionnisme

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Technique consistant à peindre les impressions de couleurs que les choses produisent sous la lumière, plutôt qu'à décrire leur forme ou leur volume. Le «chef de file « des impressionnistes, ou du moins le plus célèbre de loin, est Renoir (quoique le nom de ce mouvement soit né d'une toile de Monet, Impression, soleil levant). Notons que les toiles impressionnistes, qui paraissent aujourd'hui sages et même les modèles de la «peinture qui veut dire clairement quelque chose «, ont fait hurler à leur création, comme de scandaleux barbouillages « où l'on ne reconnaissait rien «. Ce qui montre que l'oeil ne trouve « naturel « que ce qu'il appelle de ce nom, après l'avoir appris, reconnu et admis comme tel.

« Les impressionnistes feront bloc contre le goût dominant symbolisé par les "pompiers".

La violence des réactions qu'ils provoquent signale le décalage entre leurs recherches et l'horizon d'attente du grand public.

Re­ jetés, ils se sentent libres.

Et ne revendiquent rien d'autre que l'autonomie de l'art.

Attitude fière qui les aidera à supporter non seulement l'incom­ préhension, mais aussi la misère matérielle.

Leurs toiles se vendent mal.

Et l'on constate aujourd'hui qu'on les trouve en plus grand nombre dans les musées étrangers qu'en France, alors même que l'Impressionnisme fut un mouvement exclusivement français.

• Un autre rapport à la réalité A l'immédiateté de la vision correspond la spontanéité de la réaction.

Les impressionnistes donnent la priorité à la perception subjective de l'ar­ tiste.

Les enjeux sont, on s'en aperçoit mieux avec le recul du temps, consi­ dérables.

C'est une peinture qui remet en question la réalité elle-même, le rapport entre l'homme et le monde extérieur.

On en a fini avec l'image peinte sous le rassurant contrôle de la raison ...

Ce qui importe, ce n'est pas le réel, mais l'empreinte qu'il laisse sur la sensibilité de l'artiste.

Il s'agit non pas de le restituer, mais de l'INTERPRETER, dans une œuvre au­ tonome qui obéit à ses propres lois et ceci par des moyens différents.

Les artistes se montrent désormais plus attentifs à eux-mêmes, à l'ac­ te de peindre, qu'à leurs modèles naturels et sociaux.

Ils s'attachent à l'éta­ blissement d'une nouvelle relation entre l'homme qui regarde et ce qu'il regarde :c'est d'une nouvelle éducation du regard qu'il s'agit.

• Des thèmes rélégués au second plan Les éléments narratifs et psychologiques sont disqualifiés au profit du pur visuel.

Il ne s'agit plus de traiter d'épisodes exceptionnels ou gran­ dioses.

Les peintres impressionnistes affirment leur goût de la vérité di­ recte, de l'observation de la nature ; ils seront désignés comme peintres des bords de l'eau.

Ils sont sensibles au charme d'une atmosphère saturée de lumière et d'eau, au papillottement des couleurs, à la vibration de la lumière.

Une lettre de Bazille, en 1866, résume cette position : "Ne pouvant me lancer dans une grande composition, j'ai cherché à peindre de mon mieux un sujet aussi simple que possible ; du reste à mon avis le sujet importe peu, pourvu que ce que j'ai fait soit intéressant au point de vue de la peinture".

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