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LA BANDE DESSINÉE D'EXPRESSION FRANÇAISE

Publié le 30/03/2012

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Deuxième conséquence de la loi de 1949 : un développement, un épanouissement de l'école franco-belge (délivrée de la concurrence américaine), mais obtenus au prix d'une aseptisation encore plus complète que celle caractérisant les programmes télévisés actuels. Diverses initiatives allaient tenter d'endiguer la mièvrerie et la fonction de patronage assignée à la bande dessinée par une commission de contrôle qui n'aimait « pas les bagarres, surtout en couverture ou en première page «. En 1961, c'est la fondation du Club des bandes dessinées (devenu le Centre d'étude des littératures d'expression graphique) et de sa revue Giff Wiff par Alain Resnais, Francis Lacassin, Jean-Claude Forest, Evelyne Sullerot, Delphine Seyrig, Alain Dorémieux. Avec l'appui et la caution de personnalités comme Jean Adhémar, directeur du cabinet des Estampes, l'académicien Marcel Brion, Enrico Fulchignoni, de l'UNESCO, Pierre Lazareff, etc., l'activité du C.E.L.E.G. de 1961 à 1967 servit de détonateur à toute une série d'entreprises de réhabilitation, d'expositions, de colloques, salons internationaux et manifestations en tout genre: salons internationaux et manifestations en tout genre.

« 752 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE René Giffey.

Cette cohorte d'adolescents se complète de ~ Frimousset et Grassouillet imaginés par Joseph-Porphyre Pinchon, Je créateur de Bécassine.

Tous ces personnages ne fréquentent que les pages en couleurs des hebdomadaires ; il faut attendre 1934 pour voir paraître dans Le Journal la première bande dessinée quotidienne française : le professeur Nimbus, savant qui élève la distraction au rang de la poésie, grâce à André Daix, auquel succède après la guerre J.

Darthel.

Entre-temps, un jeune homme de vingt-deux ans, George Remi -qui signe Hergé - a créé en Belgique en 1929 le personnage Je plus important de toute cette période.

Flanqué de son inséparable chien Milou, Tintin apparaît dans Je supplément du journal bruxellois Le Vingtième Siècle, appelé « Le Petit Vingtième ».' Cette première histoire (rendue célèbre par la rareté de l'album non réédité) conduit Tintin, reporter au Petit Vingtième, au pays des soviets.

Prologue anodin à une saga beaucoup plus importante et qui, par ses qualités graphiques, sa thématique sans cesse renouvelée par le renfort de nouveaux personnages : le capitaine Haddock, le savant Tournesol.

les policiers Dupont-Dupond, la Castafiore - va connaître un immense succès, jamais atteint jusqu'ici par la bande dessinée française.

De sept mille exemplaires par an avant 1939, la vente des albums est passée en 1978 à deux millions cinq cent mille exemplaires en moyenne.

Le tirage total des albums était de cinquante-cinq millions d'exemplaires en 1978.

Mais avant que ce succès ne s'affirme (surtout après 1946), Je reste de la bande dessinée française, à quelques exceptions~ près - Je Jim Boum de Marijac, Futuropolis de Pellos - stagne souvent dans une grisaille vieillotte : journaux de style patronage, à l'impression et aux couleurs ternes, vignettes uniformes au contenu figé surmontant un énorme pavé de texte, légende à la thématique étriquée et mièvre.

Elle va subir un véritable électrochoc, en octobre 1934, avec la fondation, par Paul Winkler, du Journal de Mickey, entièrement composé de bandes américaines et dont les « locomotives » sont les créations de Walt Disney, populari­ sées depuis quelques années par le cinéma.

Format plus grand, couleurs vives et rendues familières par le dessin animé, mise en page, bandes d'aventures parcourues par un grand souffle épique, romans révélant (avec vingt ans d'avance sur la librairie) la science fiction et ses prodiges, découpages très « cinématographiques » - donc. »

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