LA CRÈCHE À GRECCIO DE Giotto

« LA CRÈCHE À GRECCIO 1296-1300 Peintre italien Biographie '2:; Selon J~ yersion la mieux accréditée, Giotto est :!.g~: en 1266 à proximité de Florence où son père, Bondone, était établi depuis quelques années.

De 1280 à 1290, Giotto tr availle dans l'atelier de Cimabue (Picto 1 à 3).

Entre 1290 et 1295 Giotto, en tant qu'assistant de Cimabue, participe à l'exécution des fresques de la partie haute de la basilique supérieure San Francesco.

Il fait probablement pendant cette même période un voyage à Rome où il s'initie à la tradition classique par l'intermédiaire des œuvres d'Arnolfo et de Cava llini.

On trouve dans les fresques d'Assise de nombreux éléments empruntés à cette culture romaine.

Vers 1296-1297, il exécute le cycle de la légende franciscaine dans la basilique supérieure San Francesco.

En 1300 , il est à Rome pour peindre dans la Loge des Bénédictions, à Saint-Jean-de-Latran, une fresque commé­ morat i ve du grand Jubilé proclamé par Boniface VIII.

En 1301 , Giotto, à Florence, exécute le polyptyque de la Badia (Offices).

Entre 1304 et 1306, il est à Padoue où il réalise pour Enrico degli Scrovegni les fres ques de la chapelle de ll'Arena.

Dès 1311 , il semble définitivement établi à Florence et, après 1317 , il y aurait peint quatre chapelles dans l'église Santa Croce (seules subsistent les ch ape lles Bardi et Peruzzi).

Il travaille aussi à Bologne et à la cour de Robert d 'Anjou à Naples.

En 1334, succédant à Arnolfo, il est nommé maître des travaux du dôme de Florence et il pose les fondations du campanile pour lequel il sculpte des bas-reliefs.

En 1335, il travaille à Milan pour Azzone Visconti.

Après cette date, le pape Benoît XII le mande à Avignon pour exécu­ ter dans le palais pontifical un cycle narrant l'histoire des Martyrs ; mais sa mort, surve­ nue le 8 janvier 1337 à Florence , l'empêche de mener à bien cette dernière entreprise.

XIIf ·XIve siècles École florentine Fresque 270 x 230 cm Anal ys e ~ Lors du cycle franciscain , Giotto est tout au début de son parcours artistique, mais il se montre déjà en possession de tous les moyens d'expression qui feront de lui Je grand innovateur de la peinture italienne.

Avec lui, en effet, les schémas rigides de l'art byzantin sont abandon­ nés au profit d'un réalisme que servent un grand sens de l'espace et du volume, ainsi que la dramatisation des expressions.

Giotto insère des personnages authentiques dans des espaces éga­ lement authentiques, raconte un év énement réel et exprime des sentiments tout aussi réels.

Dans l 'épisode de La Crèch e à Greccio, ces caractères novateurs sont facilement repérables.

L'espace parfaitement organisé est défini par les éléments architecturaux et les ornements sacrés représen­ tés dans une perspective exemplaire : le pupitre monumental, la tribune surélevée et surtout le splendide panneau peint de la Croix, vu de derrière et figuré dans un audacieux raccourci visuel.

Ce sont ensuite les figures plastiques de saint François et de l'Enfant-Jésus qui consti­ tuent le véritable pivot de la scène.

Ils forment un axe avec Je lutrin, la porte, où se présente un groupe de femmes, et la croix de bois.

De part et d 'autre de la scène sont disposés deux groupes, où chacun des personnages est figuré avec son individualité propre, un mode de représentation inconnu auparavant dans l'art jtalien.

L' œu vre C La Crèche à Greccio const itue un des vingt épisodes de la vie de saint François peints par Giotto entre 1296 et 1300 sur le s murs d e la nef de l'églis e supérieur e San Francesco à Assise.

Les sujets d es scèn es sont tirés d e la Legenda Maior rédig ée par saint Bonav enture d e Bagnoregio .

Pour la réalisa ­ tion de c e cycle, Giotto s 'est assur é l a collaboration de nombr eux assistants, parmi lesquels le Maître de sainte Cécile, dont l'œuvre la plus célèbre est cons e r­ vée à la gale rie des Offices à Flor e nce et représent e précis ém e nt Sainte Cécile et son h istoire.

Du même peintre : PICTO 5 à 12 Photo S cala , Flore nce @ Nard ini Editore, 1991.

VPC Larousse- Laffont pour l' éditi on fra n çaise , 1991 .

R1-0 5-02. »