LA FAMILLE de SCHIELE

« LA FAMILLE 1917-1918 Peintre autrichien Analyse ,.._ Cette célèbre toile compte parmi les œuvres les plus populaires de Schiele , sans doute en raison de son insolite charge affective et senti­ mentale, la production habitu~lle du peintre étant en général plus complexe.

Edith , la compa­ gne d'Egon Schiele , était enceinte au moment de l'exé cution du tableau : aussi le peintre fit-il poser à sa place un autre modèle.

La toile figure donc la famille idéale : celle rêvée et imaginée par l' ar­ tiste.

La Famille représente , en regard des Amants (1917) , qui symbolisaient la phase existentielle de la passion et du désir, l'étape suivante : celle de la maturité et de la responsabilité , de la sérénité et de l 'a paisement des désirs.

Schiele songeait alors à faire construire un pavillon octogonal : les deux toiles devaient , selon le critique Baum , décorer l' édifice.

Cette hypothè se, émise en 1968 , devait être reprise par de nombreux spécialistes.

Considérée comme l'un des tableaux les plus structurés du peintre autrichien, La Famille figure trois personnages superposés et enchevêtrés les uns aux autres : l'artiste , campé ici dans une atti­ tude protectrice , domine la composition.

Comme souvent chez Schiele , les pieds restent masqués : xxe siècle Huile sur toile 15 2,5 x 162,5 cm l'artiste trouvait que cette partie du corps était difficile à dessiner.

Ce tableau appartient , comme le Portrait du docteur Hugo Koller , à la phase dite « maniériste » : les tableaux de cette période se distinguent par leurs couleurs lumineuses , appli­ quées directement sur la toile.

L'œuvre C Précédé de nombr euses études préparatoires , ce tableau fut commencé en 1917 et achevé un an plus tard.

Il constitue l'un des tous derniers travaux du peintre : frappé par la fièvre espagnole , Schiele devait en effet mourir le 31 octobre 1918.

L 'Osterreichische Gal erie de Vienne tient La Famille d'Hans Bohler , le premier propriétaire de la toile .

L e musée viennois possède le fonds le plus important d'œuvres de Schiele : de très nombreux tableaux restent néanmoins dispersés dans des col­ lections privées .

Deux commentaires éclairés sur la peinture de Schiele + Voici ce qu'écrivit le critique R.

Leopold en trée de vie, à l'instar du monde amme.

» 1972, à l'occasion d 'une exposition d'aquarelles et E.

Mitsch affirmait au contraire dans une mono- de dessins de Schiele : « Ses tableaux expriment graphie de 1974 que « l'homme et la femme par- l ' angoisse du solitaire , le tourment du persécuté , tagent , dans sa vision, une destinée commune : ils la douleur et la tristesse de l'homme qui souffre, sont compagnons de souffrance, ce qui ne veut la désolation du désespéré.

Schiele parvient pour- pas dire pour autant qu'ils soient affranchis de tant à élever l'expression de ses états d'âme au leur solitude personne lle ».

La Famille conforte niveau d'œuvres de vale u r uni verselle.

L 'automne cette constatation : malgré l'intimité et la chaleur devient ainsi le sym bole de la caducité des êtres des sentiments, chaque membre du groupe reste et des choses.

La nature i nanim ée se révèle péné- mystérieusement enfermé en lui-même.

Du même peintre : PICTO 97 4 à 977 Photo Studio Otto , Vienne .

© Nardini Editore, 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

34-36. »