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La grande fresque du temple de Louxor

Publié le 12/01/2015

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Ce n'est pas un hasard si le jeune Toutânkhamon est à l'origine de la fresque de la colonnade. Le schisme amarnien provoqué par son prédécesseur Akhenaton est encore présent dans tous les esprits. Le nouveau pharaon, récupéré par les prêtres d'Amon et assujetti à leur pouvoir retrouvé, doit impérativement prouver que son retour dans le giron d'Amon est irrémédiable et que plus rien ne changera à l'avenir La fête d'Opet étant la plus grande cérémonie dédiée au dieu, c'est certainement poussé par ses mentors religieux et par le général Horemheb que le jeune homme s'est fait un devoir de réhabiliter solennellement ce culte ancestral, bafoué pendant vingt ans par un hérétique. Les murs de la colonnade sont donc le fruit artistique d'une volonté royale et religieuse. Après Toutânkhamon, Ay et Horemheb mettront un point final à la décoration afin de redorer un blason divin quelque peu terni, laissant à la postérité cette oeuvre magistrale.

« représenté le principe fémi­ nin de renaissance.

Ce menat -ou sistre -est destiné, par ses vibrations, à éloigner les ennemis qui se dissimulent dans les ténèbres.

Le bruit que produisent ces instru­ ments divins rappelle celui du vent dans les feuilles de papy ­ rus.

Des musiciens rythment ensuite des danses joyeuses en tapant sur des tambours de poterie, les daraboukka.

Un peu plus loin apparaissent les chars rutilants sur lesquels ont pris place les hauts digni­ taires du royaume ainsi que Pharaon et les membres de sa famille acclamés par la foule parmi les chants et la mu­ sique.

Une autre scène mon ­ tre les bœufs gras, en prove­ nance de Nubie , qui sont ri­ tuellement sacrifiés à l'occa- sion de la fête d'Opet.

Des bouchers entament le dépe­ çage et découpent la cuisse réservée au dieu .

Accompa­ gnant ces festivités populai­ res, des guinguettes jalon ­ nent la rive du Nil et le trajet de la procession, proposant à la foule du vin et des aliments de toutes sortes.

Le souverain semble ravi de voir son peuple manifester sa joie à l'unisson, car cette fête est pour lui un moyen de raf­ fermir son autorité et de tes­ ter sa popularité.

D'ailleurs, les Égyptiens ne se font pas prier pour assister aux céré­ monies, qui se déroulent en plein cœur de l'été et qui du ­ rent pas moins de vingt ­ quatre jours.

C'est l'époque où, les eaux du Nil étant le plus hautes et le s navires cir- culant facilement, les pay­ sans, qui ne peuvent tra­ vailler leurs champs recou­ verts par les eaux, sont dé­ sœuvrés.

Ils peuvent donc ad­ mirer à loisir les danses acro­ batiques exécutées par de jeunes ballerines, la tête pen­ chée en arrière, leur natte se terminant par une boule des­ tinée à donner encore plus d'ampleur à leurs gracieux mouvements .

Enfin, sur d'autres tables d'offrandes sont encore pré­ sentés des fruits -pastèques, grenades, figues de Barbarie -, des légumes et des volailles, tandis que, entre deux ai­ guières à libation, sont figu­ rés trois récipients munis de couvercles à l'image des trois divinités de la fête, Amon, Mout et Khonsou.. »

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