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La Nahda

Publié le 18/12/2014

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LES NATIONALISTES RADICAUX

 

L'exacerbation des tensions nationalistes conduit en 1952 au putsch des officiers commandés par Gama! Abdel Nasser. S'ouvre alors, à partir de 1954, une nouvelle phase de nationalisme radical, anti-impérialiste, panarabe et socialiste. Né dans le Croissant fertile, ce nationalisme moderne a partie liée avec l'islam comme composante fondamentale de l'identité culturelle arabe. Sati al-Husri, son théoricien, affirmera contre Taha Hussein le rôle central dévolu à l'Égypte dans l'unification de la grande nation arabe. Cette conception sera reprise par le chrétien syrien Michel Aflaq, fondateur du parti de la résurrection arabe en 1940, qui fusionnera en 1952 avec le parti socialiste arabe pour former le Hizb al-Baath al-Arabi al-lchtiraki, le parti de la résurrection arabe socialiste. Cette fusion du panarabisme et du socialisme s'imposera comme modèle des mouvements populaires arabes, avant de recéder le terrain conquis sur l'intégrisme islamique sous l'impact de la Révolution iranienne.

« geants despotes», écrit-il en 1905.

Tandis que ce réformiste sala­ fi (de salaf, ancêtres) prône l'islamisation de la société ci­ vile, Abd al-Rahman al-Kawa­ kibi (1849 -1902) part du m ê­ me déni du pouvoir absolu pour aboutir à une nécessaire séparation de la religion et de l'État.

Sans elle, point de dia- logue intellectuel qui puisse élargir le cadre juridique de la charia aux droits et devoirs in­ dividuel s.

Cette compatibilité des droits de l'homme avec l'islam se retrouve chez deux réformistes syriens morts pré­ maturément : le chrétien Adib Ishaq (1856-1884) et le médecin damascain Salah el­ din el-Qasimi (1887-1915).

Les nationalistes libéraux L e nationalisme laïc d'al­ Kawakibi s'érige contre les Turcs, dont il revendique la succession du califat au nom d'un «âge d'or» de la Nation panarabe.

Neguib Azoury, quant à lui, appe lle à la créa­ tion de deux États arabes, l'u n d'Arabie et l'autre du Croissant fertile.

Mustapha Kamil, avocat formé en Fran­ ce, fonde en 1899 le Parti na­ tiona l égyptien, encouragé par le successeur de Tawfiq, Abbas Il.

En 1904, la supréma­ tie de la Grande-Bretagne sur l'Égypte et le Soudan est con­ sacrée par un accord signé avec la France, et le protecto­ rat britannique devient offi­ ciel en 1914, après le dé but des hostilités avec la Turquie ottomane.

Les nationalistes sont interdits et Abbas Il est déposé .

Mais, au lendemain de la guerre, le mouvement se recompose, et la déléga­ tion laïque du Wafd tente de se faire entendre à la confé­ rence de paix de Versailles, sans succès.

Son leader Sa'ad Zaghlul est arrêté et exilé par les Anglais, qui sont néan­ moins forcés de déclarer l'ɭ gypte indépendante en 1922.

Victorieux aux élections en 1924 et 1936, le Wafd doit pendant trente ans s'accom­ moder du pouvoir distillé par les Anglais sous couvert de monarchie constitutionnelle.

Mais le Parti nationaliste se discrédite pendant la Seconde Guerre mondia l e, quand son dirigeant Nahas, rappelé par le roi Farouk, collabore avec l'armée britannique face aux troupes de Rommel.

Les suf­ frages se reporteront alors sur les Frères musulmans.

La d é légat ion divine au sein de la oumma A l'origine de l'islamisme fi­ gure l'un des quatre cou­ rants d'interprétation du sun ­ nisme, le hanbalisme, du nom de son fondateur Ibn Hanbal, simple homme pieux dont l 'éco le consiste à récuser toute nouveauté après la mort du Prophète en 632 .

Le Syrien Ibn Ta'miyya au XIV• siècle, le Pa­ kistanais Ibn Mawdudi et l'É­ gyptien Sayed Qotb au xx • siè­ cle en sont les continuateurs.

Inspiré plutôt par Ridha, Has ­ san al -Banna (1906-1949), un instituteur de Haute-Égypte , parcourt le pays en 1928 pour prêcher le reto ur aux sources de l'islam : le Coran, la sunna. »

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