La Nahda : la «renaissance» égyptienne

« UN DOUBLE COURANT D'OUVERTURE ET D'AFFIRMATION DE SOI En effet, soumise à une influence occidentale de plus en plus prégnante, ainsi qu'à la tyrannie turcophone d 'Abdul-Hamid Il dans l'Empire ottoman, l'Égypte joue alors son rôle de pays charnière et réalise le syncrétisme du réformisme et du Hassan el-Atar, professeur à /'université el-Azhar, pressent qu'une ère nouvelle s'ouvre pour l'Égypte au contact de la France et des droits de l'homme.

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., nationalisme autour de l'islam .

La première grande figure de cette réaction au joug impérialiste est un Iranien chiite installé en Égypte en 1871, lamai a/- Din al-Afghani (1839-1897).

Il prône la modernisation de l'islam en réponse au défi lancé par /'Occident, ainsi que l'unification des peuples islamiques pour faire pièce à /'absolutisme.

Il aura pour disciple Muhammad Abduh (1849- 1905), avec qui il sera exilé à Paris par les Anglais .

Ils y fondent une société islamique et une revue du nom d'Al-urwat al wuthqa («Le lien indissoluble»), mais Abduh désavoue son maÎtre quand celui-ci retourne à Istanbul en 1892.

Rentré en Égypte en 1889, il devient mufti d'el­ Azhar, où il prêche l'islam créatif et progressiste des premiers temps, qui sera interprété strictement comme celui des origines par son collaborateur Rachid Ridha.

Bien qu' il dise poursuivre /'œuvre d'Abduh, il représente une tendance conservatrice adhérant au rigorisme hanbalite et lié aux wahhabites : il présente /'assemblée des ulémas comme l'équivalent islamique de la démocratie parlementaire et défend l'institution du califat.. »