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LA PEINTURE REALISTE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 13/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

C'est que la peinture classique reste marquée par une esthétique qui fait du sujet le principal critère d'appréciation. L'Académie de peinture, en France, institue ainsi une étonnante hiérarchie des genres, avec au sommet ce que l'on appelle la «peinture d'histoire» : scènes mythiques et historiques, glorieuses, de grande taille (on parle de «grandes machines»), avec personnages et costumes. Tout au bas de l'échelle, en petit format la représentation des animaux et des fruits.

 

Cette hiérarchie reflète une idéologie esthétique insistant sur les idées et la noblesse des sujets, que l'on pourrait résumer avec cette citation des Essais sur la peinture de Diderot (1713-1784) : «Le beau, le bon, le bien se tiennent de bien près.» Mais ce même Diderot est l'un des acteurs d'une révolution esthétique qui va permettre la naissance de l'école réaliste au siècle suivant. Au célèbre Pierre, premier peintre du roi et spécialiste reconnu de la peinture d'histoire, Diderot ose en effet préférer Jean-Baptiste Creuze (1725-1805), dont les scènes champêtres lui semblent plus émouvantes. La hiérarchie des genres se trouve ainsi reconfigurée, la représentation d'une humanité moins élevée socialement prenant le pas sur celle des Grands et des saints. Toutefois, c'est toujours un ordre des idées qui justifie celui des œuvres : ce qui fait la grandeur du Père bénissant ses enfants, pour Diderot, c'est la morale qui s'exalte dans son sujet la bonté touchante du père et l'émotion vertueuse des enfants.

Léonard de Vinci (1452-1519)

 

Génie universel, Léonard est sans doute la figure la plus - et la mieux - connue de cette époque. Il se distingue par ses travaux scientifiques (conception de machines, art de la fortification), mais aussi par ses études sur l'anatomie; c'est aussi en homme de science qu'il aborde la peinture, laissant un important traité qui fait de cet art le lieu où convergent toutes les branches du savoir. Il n'a laissé que très peu de d'œuvres peintes et sa célèbre fresque représentant La Cène, exécutée entre

1495 et 1497 pour le réfectoire de Santa Maria delle Grazie à Milan n'a malheureusement pas résisté aux outrages du temps. L'art de Léonard se définit par deux traits fondamentaux : la composition géométrique et raffinement du contour. La composition pyramidale de la Vierge aux rochers marque une date dans l'histoire de la peinture, et ce parti, répété dans la Sainte Anne, impressionnera Raphaël et toute la nouvelle génération.

 

La seconde innovation léonardienne consiste dans le sfumato, qui noie les contours du dessin dans la vapeur vibrante de l'air.

 

VlTTQRE ÇaRPACCIO (V. 1460-V. 1525)

 

Célèbre pour ses rouges, ce natif de Venise est marqué par l'influence des écoles flamandes. C'est une nouvelle façon de disposer les personnages qui s'invente avec lui, centrée sur le récit et l'anecdote,

 

faisant la part belle aux foules,

 

notamment dans son

LE VOYAGE EN ITALIE

 

Les œuvres de la Renaissance et du xviie siècle jouirent d'un prestige tel, en Europe, que dans l'itinéraire des peintres le détour par l'Italie s'imposa vite comme un passage obligé.

 

En France, l'exemple vint de Nicolas Poussin (1594-1665), le maître d'une école classique française fortement influencée par l’Italie, et qui est d'ailleurs mort à Rome. Mais on pourrait également citer Ingres (1780-1867), l’un des plus célèbres bénéficiaires du «prix de Rome», en 1801 : ce prix permet au jeune artiste récompensé de séjourner une ou plusieurs années à Rome, à la villa Médicis. Le prix de Rome n'existe plus depuis 1968, mais de jeunes artistes continuent à séjourner dans la villa, à laquelle certains peintres modernes ont associé leur nom, comme Balthus, qui en fut le directeur.

« Mais l'influence de Piero della Francesca et celle des grands maîtres flamands tels Van Eyck ou Van der Weyden parfaitement perceptibles dans son œuvre, ne sont expliquées par aucune certitude concernant des voyages qu'Antonello aurait pu faire dans sa jeunesse.

Il reste avéré qu'il a séjourné et travaillé deux ans à Venise (1475-1476) et que ce séjour fut capital pour l'évolution de la peinture italienne.

Giovanni Bellini, Mantegna et bien d'autres après eux, subiront l'influence de ce génie singu lier.

Simplicité et noblesse des formes, couleur franche, qualité du portrai~ parfaite maîtrise de l'espace caractérisent l'œuvre du Sicilien , à qui l'on attribue en plus le premier usage italien de l'huile dans la peinture (invention des Flamands), ainsi que de la toile comme support en lieu et place des tablettes de bois.

Salvator Mundi (1465) , Ecce Homo (1470), S11int Jérôme d11ns son cobinet de tr111111il (1475), le portrait du Condottiere (1475) comptent parmi ses plus belles créations.

ANDREA MANTEGNA (1431-1506) Formé à Padoue à une époque où cette ville de Vénétie connaissait une forte influence de la culture artistique nouvelle venant de Toscane , Mantegna , dont les principales œuvres furent réalisées à Mantoue , à la cour des Gonzague, fut sans aucun doute marqué par cette influence, et notamment par les œuvres d'Uccello et du sculpteur Donatello.

L'œuvre du Mantouan atteste un esprit précis , attentif aux lignes et aux nombres : ce peintre aurait pu faire un sculpteur .

Il s'adonna à la gravure , et la perspective est chez lui prétexte à une approche mathématique du réel, envisagé à l'aune de la raison plus que de l'émotion religieuse , ainsi dans son Christ mort.

extraordinaire raccourci anatomique ou dans les fresques du palais de Mantoue , dans la Ch11mbre des époux (1467-1474) LUCA SIGNOREUI (v.

1445 -1523) Né et mort à Cortone, luca Signorell i fut sans doute formé à Arezzo dans l'atelier de Piero della Francesca, dont ses premières œuvres sont fortement inspirées.

Il trouve rapidement un langage expressif, avec des personnages aux attitudes stylisées, d 'une grande puissance sculpturale , dans une composition souvent géométrique.

Vers 1482-1483, il exécute deux fresques dans la chapelle Sixtine à Rome .

Il passe le reste de sa vie en Toscane, dans les Marches et en Ombrie.

les freSJ~ues de 111 ctdhédr11le d'Orvieto (1499 -1504) comptent parmi ses chefs-d'œuvre.

LA SECONDE RENAISSANCE LÉONARD DE VINCI (1452·1519) Génie universel , léonard est sans doute la figure la plus -et la mieux -connue de cette époque .

Il se distingue par ses travaux scientifiques (conception de machines , art de la fortification) , mais aussi par ses études sur l'anatomie; c'est aussi en homme de science qu'il aborde la peinture , laissant un important traité qui fait de cet art le lieu où convergent toutes les branches du savoir .

li n'a laissé que très peu de d'œuvres peintes et sa célèbre fresque représentant L11 Crne, exécutée entre malheureusement pas résisté aux outrages du temps .

t:art de léonard se définit par deux traits fondamentaux : la composition géométrique et l'affinement du contour.

La composition pyramidale de la Vierge aux rochers marque une date dans l'histoire de la peinture, et ce parti , répété dans la Sainte Anne , impressionnera Raphaël et toute la nouvelle génération .

la seconde innovation léonardienne consiste dans le sfumato , qui noie les contours du dessin dans la vapeur vibrante de l'air.

VITTORE CARPACCIO (V.

1460-V.

1525) Célèbre pour ses rouges, ce natif de Venise est marqué par l'influence des écoles flamandes.

C'est une nouvelle de les LE VOYAGE EN ITAliE Les œuvres de la Renaissance et du XVII' siècle jouirent d'un prestige tel, en Europe, que dans l'itinéraire des peintres le détour par l'Italie s'imposa vite comme un passage obligé.

En France, l'exemple vint de Nicolas Poussin (1594-1665), le maitre d'une école classique française fortement influencée par l'Italie, et qui est d'ailleurs mort à Rome.

Mais on pourrait également citer Ingres (1780-1867), l'un des plus célèbres bénéficiaires du «prix de Rome» , en 1801 :ce prix permet au jeune artiste récompensé de séjourner une ou plusieurs années à Rome, à la villa Médicis.

Le prix de Rome n'existe plus depuis 1968, mais de jeunes artistes continuent à séjourner dans la villa, à laquelle certains peintres modernes ont associé leur nom, comme Bakhus, qui en fut le directeur .

admirable cycle de la Légende de Sainte Ursule .

Les fêtes vénitiennes se rencontrent avec les scènes religieuses, dans une peinture avant tout charnelle , jouant du pittoresque quand, avec Mantegna, s 'impose une peinture plus dure.

Avec Carpaccio , c 'est un style vénitien qui s'affirme .

MICHEL-ANGE (1475-1564) Si Léonard , le seul auquel on puisse le comparer, envisage le monde dans un rapport avant tout scientifique où la peinture occupe la place centrale, Michel-Ange est le poète de l'homme et de son angoisse devant la destinée .

Artiste comple~ il se réalise aussi bien dans la sculpture (David, Tombeaux des Médicis) que dans la poésie et, bien sûr, dans la peinture .

L'anatomie humaine, d'une précision réaliste qui n 'exclut pas la sublimation poétique, est au centre d'un art tumultueux , faisant la part belle à l 'expression des passions, aux corps en mouvement, à la souffrance .

La part néo­ platonicienne qui le rattacherait à Botticelli est corrigée chez lui par la puissance sensuelle de l'incarnation .

Les fresques de la chapelle Sixtine , au Vatican, le plafond (achevé en 1512) avec la Crétltion dr I'Hommr, et le mur du Jugement dernier (1536-1541) sont sans conteste ses plus belles réalisations picturales .

llAPHAÏL (1483-1510) Disparu prématurément.

Raffaello Sanzio, aura eu le temps de conquérir la gloire : il fut de son vivant considéré comme le plus grand peintre de tous les temps et ce mythe a perduré durant presque trois siècles .

Élève du Pérugin à Pérouse en 1500, il côtoie ensuite à Florence les plus grands artistes de son temps avant d'être appelé en 1509 à Rome par le pape Jules Il qui lui confie la décoration de ses appartements privés du Vatican .

Les fresques des stanze compteront dès lors beaucoup pour sa renommée, moins toutefois que ses sublimes madones, comme cette M11done à 111 ch11ise (1514), dont il devient le maitre incontesté .

Abreuvé de commandes, Raphaël dut confier à ses élèves l'achèvement de nombre de ses œuvres.

Il reprend à son compte aussi bien le sfumato de Léonard que les techniques de Michel­ Ange, créant rapidement un style qui va devenir la référence suprême de l'académisme.

Équilibre mathématique, harmonie néo-platonicienne, émotion religieuse : les deux versants de la Renaissance se rencontrent sans heurts , dans une peinture alliant la sensibilité à l'art de la grandeur .

Il donne à la fois dans la peinture d'histoire, avec les compositions majestueuses , et dans les portraits , tel celui de Baldassare Castiglione (1516).

GIORGIONE (1477-1510) On connaît peu la vie, et encore moins les œuvres de ce génie disparu précocement après une carrière fulgurante : douze tableaux composent toute son iconographie avérée, dont La Tempitr constitue le chef-d'œuvre le plus connu .

Peignant directemen~ sans dessin préparatoire , il crée des œuvres de petit forma~ destinées à des amateurs fortunés et non plus seulement aux princes ou à l'Église.

Les couleurs adoucies, presque fondues, reprennent le sfumato de Léonard en le tirant vers une palette beaucoup plus franche, l'ensemble donnant une atmosphère dense , presque électrique , aux tableaux .

TITIEN (1490-1576) Les Bellini et Giorgione sont les maîtres de ce peintre à la carrière aussi longue que fulgurante.

Dès 1516 , il règne de toute sa stature sur la peinture vénitienne , avant de déployer son talent dans toute l'Europe.

De nombreux portraits attestent le changement du goût à son époque : la personne humaine s'impose comme le sujet principal de tableaux attentifs à la grandeur temporelle et au charme de la chair , plus qu'à la spiritualité.

Il peint les puissants (Charles Quint et sa cour, les papes), reprend les thèmes antiques (Ror11 ) et finit par donner l'un des tout premiers autoportra its de l'histoire de l'art VÉRONÈSE (1528-1588) Paolo Caliari,. »

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