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La sculpture en Europe aux XIXe et XXe siècles

Publié le 17/01/2022

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La sculpture de VINCENZO VELA (1822-1891) apporte avec elle des principes un peu différents : ceux d'un vérisme robuste et énergique, tel qu'il nous apparatt dans ses Victimes du Travail de la Galerie d'Art moderne de Rome. Il s'est penché vers la vie des humbles et cela seul suffit à nous faire saisir la rapidité d'une évolution qui était partie du classicisme maniéré de Canova.

« Jeure idée de ce que son art avait de spec­ taculaire.

La sculpture de VINCENZO VELA (1822-1891) apporte avec elle des principes un peu dif­ férents : ceux d'un vérisme robuste et énergique, tel qu'il nous apparatt dans ses Victimes du Travail de la Galerie d'Art mo­ derne de Rome.

Il s'est penché vers la vie des humbles et cela seul suffit à nous faire saisir la rapidité d'une évolution qui était partie du classicisme maniéré de Canova.

Thorvaldsen.

Il y eut un autre classicisme qui s'im­ posa avec au moins autant de force que celui de Canova.

Le créateur en fut un Da­ nois : THORVALDSEN (1770-1844) .

A vrai dire, c'est à l'Italie où il vint en 1797 qu'il dut le meilleur de sa culture ar­ tistique.

Canova fut d'abord son mattre, puis il aima la statuaire grecque qui lui fut révélée dans toute sa complexité lors­ qu'il vit à Munich le Fronton d'Egine.

Sa grande ambition fut désormais de s'inspi­ rer des traditions helléniques.

Son œuvre est considérable, et son pres­ tige devint presque aussi grand que l'avait été celui de Canova.

Ce dernier n'avait d'ail­ leurs pas eu l'intransigeance avec laquelle le Scandinave défendait ses théories.

Il y avait en effet chez Thorvaldsen un certain puritanisme plastique dont l'Espérance, une de ses meilleures statues, n'est pas exempte.

Son tombeau de Pie VII à Saint-Pierre de Rome veut être solennel, mais il y a en lui un déséquilibre de la composition qui montre bien ce qui manquait à un classi­ cisme froid et souvent inexpressif.

Pourtant peu de sculpteurs connurent une semblable vogue.

Les commandes lui ve­ naient de tous les pays d'Europe, de Polo­ gne, d'Angleterre, de Bavière où le roi Louis Jer lui acheta son Adonis pour la Glyptothèque de Munich.

On voyait en lui un c Phidias moderne :., et lorsqu'après son long séjour à Rome, il revint à Copen­ hague, on le célébra comme un des grands génies de tous les temps.

On s'étonne aujourd'hui d'un pareil en­ gouement et lorsqu'on étudie les œuvres nombreuses qui sont à Copenhague, ainsi que le Christ et les Apôtres qu'il y sculpta pour l'Eglise Notre-Dame, on est frappé par tout ce qu'il y a d'académique et de compassé dans un art dénué de toute vraie sensibilité.

Thorvaldsen eut autant de gloire que Ca­ nova; et sous certain rapports il en eut même davantage.

On vit bien des sculp­ teurs italiens suivre la même voie que lui : TENEl\ANI (1769-\1869) qui fut SOn fidèl'e disciple jusqu'au jour où il se brouilla avec lui et se rapprocha de Bartoli.ni : il tendit dès lors vers des formes proches de celles de la Renaissance.

La Sculpture en Angleterre et en Eu· rope centrale.

Les principes dont s'inspirèrent Canova et Thorvaldsen eurent-ils le même rayonne­ ment hors des frontières d'Italie qu'en Ita­ lie même? Dans les Pays scandinaves, il est normal qu'on se soit mis à l'école de Thorvaldsen, comme le firent le Norvégien MICHELSEN (1789-1859) ou le Suédois BYSTROM (1783- 1848) dont les Bacchantes sont privées de toute vie plastique.

Un FoGEBERG conçoit son Odin à l'image de Jupiter.

Et o'est ainsi que l'imitation de l'antique finit par nuire définitivement au développement de toute personnalité.

En Angleterre, l'influence de FLAXMAN et celle de Canova s'ajoutent à l'impression profonde faite par l'exposition des mar­ bres enlevés au Parthénon.

De là une véri­ table apothéose de l'art gréco-romain, la venue de Thorvaldsen à Londres ne faisant que renforcer les conceptions antiquisantes.

Ainsi se crée un style conventionnel comme celui de WESTMACOTT (1775-1856) que caractérisent P Achille de Hyde Park et ie tombeau théâtral de William Pitt à l'Abbaye de Westminster .

Ce n'est pas seulement l'Italien Canova, c'est aussi le Français BosiO qui devient le guide des statuaires anglais, WYATT, CHANTREY, ou GIBSON qui, parti pour Rome en 1821, sait y plaire par sa mièvrerie alexandrinienne.

Si des Anglais vont en Ita­ lie, des Italiens viennent en Grande-Breta­ gne, comme MAROCHETTI qui apporte à Lon­ dres les principes de l'art de Bosio et de Pradier qu'il a connus à Paris.

ALFRED STEVENS (1818-1875) a travaillé aussi en Italie et dans l'atelier de Thor­ valdsen : dans ses études pour le tombeau de Wellington, destiné à la Cathédrale Saint-Paul de Londres, il s'est souvenu de nombreux monuments de la Renaissance italienne; et on l'a, pendant longtemps,. »

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