La stèle du Harpiste

En adoration devant Rê C 'est le cas notamment de petites stèles en bois stu¬qué et peint. Caractéristiques de cette période par leurs ma-tières, leurs formes, leurs di-mensions réduites et leurs su¬jets, ces objets votifs à carac¬tère privé sont généralement bien conservés. Cintrées, ces stèles excèdent rarement 30 cm de hauteur et peuvent être décorées sur leurs deux faces. Remarqua-bles par la fraîcheur de leurs couleurs et par leurs propor-tions harmonieuses, elles mettent généralement en scène deux personnages de-bout ou assis de part et d'au-tre d'une table chargée d'of-frandes : le donateur — hom-me ou femme — et le dieu so¬leil Rê, généralement sous sa forme hiéracocéphale, c'est-à-dire à tête de faucon. Un texte hiéroglyphique disposé en colonnes légende la scène, précisant le nom de l'offi¬ciant et la prière qu'il récite. Ces stèles sont peintes dans les couleurs classiques de l'art égyptien : fond clair (blanc ou crème), texte sur fond jaune, personnages et motifs polychromes. La scène est gé¬néralement située dans un espace géographique défini, censé évoquer le royaume d'Égypte. Ainsi, le signe du ciel cintré délimite la partie supérieur de la stèle, tandis Au cours de la Troisième Période intermédiaire, nombreux sont les parti¬culiers à se faire repré¬senter sur des petites stèles en bois en adora-tion devant le dieu soleil Rê. Ils espérent ainsi que celui-ci leur accordera sa protection bienfaisante. Ces stèles, remarquables par leur polychromie et la qualité de leur exécu¬tion, révèlent l'éclat d'une civilisation raffinée.