La stèle de Néfertiabet
Publié le 03/10/2013
Extrait du document
Sous la IVe dynastie, la stèle-menu, élément in-dispensable des tombes de l'Ancien Empire, était généralement dissimu¬lée dans la maçonnerie des mastabas. Les fouil¬les entreprises au XIXe siècle et au début du XXe en ont livré quelques exemplaires d'une rare beauté, aux couleurs éclatantes, au décor re¬marquable. Garantissant par leur présence la nourriture et les produits nécessaires à la survie du défunt dans l'au-delà, elles témoignent de la croyance des Égyptiens en une vie après la mort.
«
au nez droit, aux lèvres déli
cates, aux grands yeux cernés
de
khôl traduit un idéal fémi
nin
d'une grande douceur .
Devant
la poitrine de la prin
cesse, un idéogramme évo
que
la lustration tandis que,
face
à son visage, une aiguiè
re sur
son support fait réfé
rence
à la libation.
Au - dessus
de la jeune femme, quelques
signes hiéroglyphiques don
nent son nom et son titre .
Une table d'offrandes char
gée de pains,
placée au centre
de
la stèle, est accompagnée
d'un cuisseau de bœuf, d'un
plat de côtes, d'un panier
plein de grain, de volailles.
Autour du pied de ce guéri
don se déroule la formule
d'offrande traditionnelle at
tribuant à la jeune femme
pour l'éternité « mille pains,
mille cruches de bière, mille
têtes de bétail, mille pièces
de gibier,
mille volailles ».
Un texte disposé sur deux
lignes au-dessus de la ta
ble évoque les offran-
des liées au rituel :
huile, encens, fards
vert et noir, fi
gues, vin, gâ
teaux.. .
A
droite, dans
un espace
quadrillé,
sont énumé
rés trois ty
pes d'étoffes
et leur métrage .
Le relief, très
doux,
rappelle les œuvres du
temps de Djoser, souverain de
la Ill< dynastie.
La finesse du
modelé, la douceur des traits,
la subtilité des couleurs font
de cette stèle d'une excep
tionnelle beauté un véritable
chef-d'œuvre de l'art pharao
nique .
La stèle
d'Oupemnéfret
L
a stèle du prince Oupem
néfret découverte par
Reisner à Gizeh en 1903 est
un
exemple comparable à cel
le
de Néfertiabet.
Le person
nage est
assis devant une
table entourée de nombreu
ses offrandes, tandis que cinq
colonnes de texte en énumè
rent
le contenu.
La liste des
étoffes accompagne de mê
me
le défunt.
Tout comme
pour Néfertiabet, les hiéro
glyphes polychromes sont re
marquables par leur exécu
tion et leur finesse, les cou
leurs de la scène sont écla
tantes, Oupemnéfret se carac
térise par
sa silhouette majes
tueuse
et l'ensemble présente
une harmonie parfaite.
Ces deux œuvres, qui datent
du règne du pharaon Khéops
(IV• dynastie), furent décou
vertes en
place, encore encas
trées dans
la façade orientale
du mastaba, près de l'angle
sud-est.
Selon la coutume de
l'époque, un mur avait été
constru it devant
elles pour les
protéger des regards, d'où
leur état de conservation ex
ceptionnel et leur polychro
mie resplendissante.
La proxi
mité de la sépulture de Néfer
tiabet avec la pyramide de
Khéops sous-entend
qu'il y
avait un
lien de parenté entre.
»
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