La tombe de Ramsès II

tes du texte et des illustra-tions des recueils funéraires royaux en vogue à l'époque —la Litanie du Soleil, le Livre des Portes, le Livre de la Va¬che du ciel (dont le premier exemplaire se trouve dans la tombe de Toutânkhamon), le Rituel de l'ouverture de la bouche, etc. mais aussi de tableaux d'offrandes mon¬trant le roi en compagnie des divinités. On y trouve néan-moins, chose plus rare pour un tombeau royal, certaines formules du Livre des Morts, le livre funéraire des particu-liers. Dans l'antichambre ont ainsi été reproduites certaines séquences du chapitre 125, relatif au jugement du mort. Toute la décoration a été gra-vée dans un relief beaucoup plus léger que celui des autres sépultures royales. Cette ori¬ginalité traduit sans aucun doute une évolution des techniques qui se fera sentir après le règne de Ramsès II. Les tombes royales seront dé-sormais décorées avec un re-lief dans le creux. Détail charmant, le nom de la reine Néfertari a dans un endroit été écrit dans un car-touche, insigne honneur qui témoigne sans nul doute de l'attention particulière que Ramsès II portait à son épouse. UN MUSEE DANS UNE TOMBE ? Dans une conférence donnée à la Société française d'Égyptologie de Paris dans laquelle il faisait le point sur les campagnes de 1993-1997, Christian Leblanc concluait en annonçant la poursuite des travaux dans les salles encore inexplorées à l'est de la salle du sarcophage. Il a également fait part de ses idées quant à l'aménagement futur de la tombe à l'issue des fouilles. Selon lui, une restauration complète du monument serait en effet nécessaire, non seulement pour la conservation même du monument, mais aussi en prévision d'une ouverture au public. Christian Leblanc souhaiterait d'ailleurs que la tombe soit aménagée en musée.