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Mémoires d'outre-tombe, de chateaubriand

Publié le 26/01/2019

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chateaubriand

Mémoires d'outre-tombe, de chateaubriand. L'écrivain conçut le projet

 

d'écrire ses Mémoires dès 1803, quand il était secrétaire d'ambassade à Rome et que commençaient à l'envahir les souvenirs de sa Bretagne et de son enfance. Il en commença la rédaction sans doute en 1809 et, jusqu'à la fin de sa vie, ne cessa de remanier le manuscrit. En 1836, il le vendit à une société, à condition qu'il ne paraîtrait pas de son vivant (« J'ai hypothéqué ma tombe »). La publication en fut d'abord faite, sous forme de feuilleton, dans le journal la Presse (1848-1850). On ne les connaît dans l'intégralité des manuscrits que depuis 1948 (édition du Centenaire, publiée par Maurice Levaillant). De ces Mémoires, l'écrivain a voulu faire le poème de sa vie et de son temps, opérant ainsi une jonction entre le genre « Mémoire » et le genre « confession ». D'où le lyrisme de ces pages, qui transforment souvent la simple narration en hymne, sans exclure la satire ou le pittoresque. Commencée par un tableau de l'ancienne France, portant enkystée en son centre une évocation de Napoléon, l'œuvre s'achève par une passation de pouvoir aux générations nouvelles des sociétés démocratiques et industrielles. Cette évocation de la fin d'un monde, à travers la célébration de la mer, de l'amour et des ruines, et les perpétuelles surimpressions de paysages et de souvenirs, compose en fait une variation continue sur le thème de la mort. À l'épigraphe initiale {Sicut nubes..., quasi naves... velut umbra : « Comme un nuage... comme des navires... comme une ombre » tirée du Livre de Job, et qui marque toute vie et toute œuvre du sceau de la vanité, répond cependant l'espérance finale : « Je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'Éternité ».

chateaubriand

« Mémoires d'outre-tombe.

Ce voeu ne sera pas exaucé.

De son côté, l'auteur complète et modifie son oeuvre, jusqu'àsa disparition en 1848, et l'édition définitive paraît en 1850. LE TEXTE L'oeuvre comprend quatre parties.

La première retrace l'enfance et la jeunesse de l'écrivain, de sa naissance en1768 jusqu'à son retour d'exil en 1800 — jeunesse traversée par les tumultueux événements de la Révolution.

Ladeuxième partie (1800-1814) dit les brillants débuts de sa carrière littéraire, avec la parution du Génie duchristianisme en 1802, mais aussi la rupture avec Bonaparte, à cause de l'exécution du duc d'Enghien.

La troisième(1814-1830) est consacrée à la période politiquement la plus active de Chateaubriand, marquée par la guerred'Espagne de 1824, dans laquelle il joua, en tant que ministre des Affaires étrangères, un rôle décisif.

La quatrièmepartie exprime son hostilité déclarée à la monarchie de juillet, mais elle rassemble également des réflexions généralessur sa propre mort et sur l'avenir du monde. LES THÈMES MAJEURS Le souvenirC'est le thème dominant des Mémoires, notamment pour la période où Chateaubriand relate son enfance et sonadolescence.

Mais le génie de l'auteur consiste à recréer ce passé en lui donnant un sens, une richesse et unefraîcheur que n'ont pas les souvenirs bruts. Une autobiographie parfois complaisanteQuand l'auteur dresse de lui-même un portrait flatteur ou défend longuement ses prises de position politiques,l'autobiographie tourne à l'autojustification. Une réflexion sur l'HistoireLa réflexion est ici inséparable du souvenir.

Elle peut être désenchantée ou attendrie, selon les cas.

Elle est critiquesur les événements et très souvent sévère sur les dirigeants politiques.

Elle prend une allure philosophique etprophétique à la fin de l'ouvrage. L'ÉCRITURE Une prose poétiqueLa poésie de l'ouvrage réside dans le choix des mots, la valeur évocatrice et suggestive des notations, l'harmoniegénérale des descriptions et des tableaux.

Ainsi le souvenir n'est jamais l'expression d'une spontanéité : il esttravaillé et recomposé par une rhétorique, et dans une musique qui soutient et renforce la mélancolie du sens. L'ampleur de la phraseAmpleur trop solennelle, a-t-on pu dire, mais qui a les qualités de la grande éloquence, qu'elle évoque descirconstances historiques exceptionnelles, comme la bataille de Waterloo, ou qu'elle exprime des méditationsphilosophiques sur l'avenir du monde. La stylisationLa stylisation apparaît dans de nombreux passages des Mémoires, surtout dans les portraits, l'élément le plusdynamique de l'écriture, où, par quelques traits bien choisis, l'auteur donne à ses modèles (Talleyrand, Fouché,Louis-Philippe) une existence définitive.. »

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