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La Variété française

Publié le 17/01/2022

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La scène est d'ailleurs le lieu privilégié où se noue la relation affective entre l'artiste et son public : elle constitue une référence autrement plus consistante que les résultats des ventes de disques ou les diffusions audiovisuelles, plus soumis aux goûts changeants du public.

« & Dans la carrière de l'éclectique A Claude François (1939-1978) , tout fut triomphal sauf la fin, triste: il mourut électrocuté dans sa baignoire.

une voix émouvante comme celle d ' Édith Pia f.

O r, à p r ése nt, c ' est dava ntage ce q ue l'on ch ante q ue la f aço n d e cha nter qui dev ient esse ntie l : la p oésie o u l'ém otio n , la bo nn e hum eur ou l a r évo lte.

Les genres n e sont plus tran ch és: l es artistes peuvent fair e passe r au ssi bie n l'h umou r q ue la méla n colie.

O u leur a narc his m e, comme Geo rges Brasse ns, d ont le s ch an sons, que n 'e f­ f rai ent pas les gros mots e t qui tourn ent e n rid ic ule l es c ur és, les juges e t l es «br aves gens», renforcen t l a Mau vaise R éput atio n (so n pre mie r titr e)- ce qui ne l'e mp êch e p as de c ha nter l 'am our (Au b o is de mon cœ ur ) ou l 'a miti é (l es Copa ins d 'a b o r d).

Autre ré fé re n ce d e la c han son d' auteur, l e Bel ge Jacques Brel suit l es traces de Brassens.

Jusqu 'à sa retra it e du mu sic-ha ll, en 1 967, il sub­ jug u e le publi c par sa ges tuelle dr am a tiqu e, c h an­ t a nt l'am ou r bl essé (Ne m e quitt e pas) , ses racines flam a ndes (le Plat fuys) ou s tigm a tisant la bourgeo is ie (Ces gen s-/à).

La scè n e est d 'aill eu rs le lie u privilégié où se n o ue la re la tion a ffective entr e l'a rti ste e t son pub li c : e lle con stitu e une ré fé re n ce autr eme nt p lu s con sis ta nte que les résult a ts des ventes de disques ou l es diffu sio ns a udi ovis u ell es, plu s sou­ mis aux goûts ch an gea nts du publi c.

C'es t sur la scè n e de l'O ly mpi a de Paris, diri gé p ar B run o Coquatrix , que Gilb e rt Bécaud , «M o nsieur 10000 0 volts», sce ll e un pacte de lo ngu e dur ée avec le publi c, o u que C ha rles Aznavo ur imp ose son ph y­ siqu e atyp iqu e e t sa voix é ra ill ée à l'é lé m e nt fém i­ nin , une voix é mo tionnelle «des tinée à c ha nter Fragile idole des ......

années lycée au début des années 1960 , Sylvie Vartan (née en 1944) a parfaitement négocié le délicat tournant des années 19 70: elle est partie se perfectionner aux Etats-Unis , d ' où elle revient épisodiquement en meneuse de revue capable d'animer des spectacles complets.

......

Entre transe vocale , parade sexuelle et présence , dévastatrice , à 16 ans , Johnny Hallyday (né en 1943) a déjà tout compris du rock and roll.

Phénix incontournable du show-business , il demeure la star incontestée du rock français depuis plus de trente-cinq ans: ses admirateurs appartiennent à toutes les classes de la société et à toutes les tranches d'âge .

l es nuits d 'amou r à bout de souffl e».

Dalida rem­ p lit , ju squ'à sa mo rt en 1987 , la salle de l'Olympia, o ù , avec Bamb ino, elle jette les bases d'u ne inter­ nation ale de la rit o urn elle médit erra néenne popu­ larisée nag u ère par lin o Ross i.

M al gré des écl ipses dues au x p hén omè nes de mode , la durée des car­ rières artistiq ues de la généra tion des années 1950 est f on dée sur la qua lit é de ses ch an sons .

Le grand tournant Avec le p assage de la I V·· à la v · Rép u bli que, et ses m uta ti o ns po liti qu es et éco n om iq u es, la soc ié té évo lue: une évo luti on que t rad uit aussi le m o nde a rtistiqu e.

D'a utant que les moye ns de d if­ fusio n d es ch a n sons (p r esse, té lévis ion , r adio) se déve loppe nt de m a nière con si dérab le : multi p li­ cation des électrophones et des postes de radio, imp ortan ce acc rue d es sta tion s de radio d'É ta t ( Fra nce Int er) o u pri vées (Europe 1, RTL , RM C), essor d 'é missi on s té l évisées (Âge tend re e t t ête de bois , Salut l es copains) et d ' une p r esse spécia li­ sée pour la j e unesse (Sa lut l es copai ns, Rock et F o lk, Bes t) font e ntr er l a c ha n son de p la in-pied dan s la soc ié té de consomm atio n.

La jeunesse , jus teme nt, c ib le sen sibl e s'il en est, qui béné ficie de l'é l éva tion généra le du nivea u d e vie e t d'une autono mie d' achat plu s p r écoce , o ffre un pu b lic t o ut trouvé à la mu s iq ue nou velle.

Ca r u n r az de marée s'annonce, venu des États-U nis.

Ce tt e mu siqu e no u velle mêl ant l a mu siqu e countr y d es Blancs e t l e rhythm an d blu es des N o irs am é ricains, c'es t le roc k an d roll.

C'es t d ans le s ill age de c ha nteur s, te ls B ill H aley.

Ge ne V incent et autr es E lv is Presley.

e t de films co mm e la Fur eur de v iv re où s'illu str e J ames Dean, qu'il conqui ert l a Fra nce à la fin des a nnées 1950.

Des profess ionne ls de la c han son , te ls H enri Salvador , Mich el Legra nd ou Geo rges G uét ary ten­ t ent d e s'approprier l e styl e no u vea u , comm e on a pu le fa ir e de la rumb a ou du c ha-cha-ch a , ma is l e ur âge suffit à l es disqu alifi er.

Le p ublic qui a d o pte le roc k r é clam e d es ch a nteurs jeunes.

Plu s ie ur s bandes d e j e unes -pa rmi eux des «blouson s n oir s», d es ré vo lt és dit-on, q ui ont la ré put ati o n d'a im er la v io le n ce, sonor e e t phy-. »

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